Douchanbé est la capitale du Tadjikistan, pays montagneux d’Asie Centrale. Honnêtement, Douchanbé doit être la capitale la plus inintéressante que j’ai visité. Mais c’est un passage obligatoire vers de belles aventures !

Trajet depuis Samarcande

Avant de découvrir Douchanbé, il a d’abord fallu faire le trajet depuis Samarcande, en Ouzbékistan. J’étais accompagné de Danijel, un autrichien avec qui je vais louer un 4×4 pour explorer les montagnes du Pamir.

On quitte Samarcande avec un taxi partagé en direction de la frontière. Le chauffeur est un jeune iranien qui conduit un peu n’importe comment (à fond, puis tout doucement quand il envoie un texto, puis de nouveau à fond…).

Après une heure, on arrive au poste frontière. Les douaniers ouzbeks nous laissent sortir sans demander les papiers d’enregistrements que les hôtels remettent aux voyageurs (une loi un peu débile en Ouzbékistan !).

On marche la centaine de mètres du no man’s land jusqu’au poste frontière tadjik. C’est une frontière empruntée mais côté tadjik, le baraquement est vraiment basique. Mais là aussi les douaniers tamponnent nos passeports sans aucune question. Plutôt facile tout ça ! Je fais même une rencontre inattendue en voyant Lucas, un motard français rencontré à Istanbul !

La suite se complique ! Une fois la frontière franchie, une armée de taxis attend et nous saute dessus. Dur de s’y retrouver et de négocier quand une dizaine de mecs vous hurlent dessus pour proposer leurs services !

On négocie avec un, mais pour partir, il faut attendre qu’il y ait 4 passagers pour que le taxi soit plein. A force de perdre du temps à négocier, les personnes qui étaient avec nous au passage de frontière sont toutes parties et on se retrouve seul. Mince ! Après 1h30 d’attente, on peut enfin partir vers Douchanbé !

Changement de décor !

Parmi nos compagnons dans le taxi, Rohbar, un homme de 38 ans parlant anglais (rare par ici !). Il travaille dans l’import export et va souvent en Russie, en Chine… On parle pas mal et il nous donne son numéro en nous disant de l’appeler au moindre problème au Tadjikistan. Sympa !

A peine les premiers kilomètres faits que le paysage change déjà. Finis les déserts ennuyants d’Ouzbékistan ! Des montagnes enneigées, des rivières, des arbres… Le bonheur de voir ça !

Mais ma Loca me manque, je ne peux malheureusement faire aucun arrêt bloqué dans ce foutu taxi partagé… Le trajet est long et pas confortable à trois hommes à l’arrière dans une petite voiture.

On arrive finalement à Douchanbé à 17h00. Huit heures pour faire ce trajet, je n’aurai pas pensé que ce serait si long !

On pose nos sacs à Green House Hostel, le repère des voyageurs au long cours dans la capitale tadjik ! L’ambiance y est superbe avec des routards, de nombreux voyageurs à vélo, des motards… Des discussions intéressantes, des expériences à partager, des rires à n’en plus finir..!

Douchanbé, la capitale ennuyante !

Douchanbé est un passage obligatoire pour tous les voyageurs. Le pays étant très montagneux, il n’y a pas 36 routes pour rejoindre les montagnes du Pamir. Ça passe forcément par la capitale !

C’est l’occasion de retirer beaucoup d’argent (pas d’ATM acceptant les MasterCard apparemment plus loin dans le pays !), de prendre un carte SIM locale, et de bien manger. Pour changer un peu de la nourriture d’Asie Centrale, j’ai testé un restaurant géorgien (le Tiflis) et un restaurant indien (Dehli Darbar). Les deux sont délicieux mais plus chers que les restaurants traditionnels évidemment.

A part ça, pas grand chose à se mettre sous la dent..! Ma première impression de Douchanbé est que c’est une ville où il n’y a que des travaux et des chantiers. On aperçoit des grues partout, à croire que la ville est en cours de création !

Douchanbé Chantiers

Les deux autres éléments qu’on voit partout sont le drapeau tadjik et le visage du président, Emomali Rahmon. Il est à la tête du pays depuis 1992 et fait tellement l’unanimité qu’il n’a pas d’opposant et que la presse est toujours d’accord avec lui.

En parlant de drapeau, ils ne rigolent vraiment pas par ici… Jusqu’en 2014, ils avaient la hampe de drapeau la plus haute au monde, à 165 mètres de haut. Depuis, l’Arabie Saoudite en a hissé un à 171 mètres, laissant l’Azerbaïdjan 3ème avec une hauteur de 162 mètres. Un vrai concours de quéquette entre dictateurs démocrates convaincus.

Ce qui est marrant c’est que leur drapeau tout là haut est tellement grand qu’il fait 700 kg. Pour le voir déplier, il faut donc une tempête !

Douchanbé drapeau
Le parc Rudaki

Ce drapeau est situé dans le parc Rudaki, en plein centre-ville et seul endroit agréable où se promener selon moi ! J’y suis allé un soir avec un motard grec rencontré à l’auberge.

Les familles et groupes d’amis sont de sortie, l’ambiance est sympa. Beaucoup de statues et un nombre incalculable de fontaines toutes éclairées par des lumières flashies. Pas loin, de grandes tours surplombent le boulevard.

Voilà voilà pour les visites ! Vous comprenez bien que Douchanbé a un intérêt assez limité pour un voyage. Je n’ai pas non plus ressenti une atmosphère particulière qui rendrait la ville attachante (comme à Sarajevo par exemple). De plus, un nuage de poussières et de pollution plane en permanence au-dessus de la ville (en tout il n’a pas bougé durant mes 3 jours ici !).

Douchanbé Parc Rudaki

Ce que je retiendrai donc de Douchanbé est cette ambiance entre voyageurs à l’auberge. Rien que pour vivre ce genre de moment, ça vaut le coup d’y venir !

Demain, direction les montagnes du Pamir avec un 4×4 ! Deux semaines d’aventure normalement durant lesquelles le blog ne va pas être mis à jour ! Vous êtes très tristes, je m’en doute !

Catégories : Tadjikistan

2 commentaires

De Douchanbé à Khorog avec un petit détour dans la Bartang - Y a qu'à rêver · 13 juillet 2023 à 9h41

[…] s’est tous retrouvé à Douchanbé deux jours avant le départ, fixé au 27 juin. Mes collègues de voyage pour les prochaines […]

De Douchanbé à Khodjent, dans le nord du Tadjikistan - Y a qu'à rêver · 16 juillet 2023 à 10h05

[…] n’ai rien fait d’autre à Douchanbé. Toujours pas intéressé par cette ville ! J’y suis resté trois nuits pour me reposer avant […]

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