Tachkent – Du 10/06 au 12/06/2023

Asie Centrale, me voilà ! Cet endroit du monde me fait particulièrement rêver depuis quelques années et c’est donc avec une grande joie que je pose le pied en Ouzbékistan pour commencer. Ma première ville est naturellement la capitale, Tachkent.

De nouveau un routard au sac à dos !

La moto étant restée à Batoumi, me voilà de nouveau un routard au sac à dos ! Les déplacements sont moins simples, il n’y a pas juste la poignée de gaz à tourner !

L’aéroport de Tachkent ne se situe qu’à 4 kilomètres de la ville, ce qui est assez rare pour une capitale. Il y a des taxis officiels de l’aéroport évidemment, mais j’ai préféré marcher un peu et prendre un taxi sauvage dans la rue (un jeune qui m’a alpagué et m’a demandé où j’allais – tout le monde est un peu taxi en Ouzbékistan à ce qui paraît). Je n’ai payé que 3 euros et en plus il était marrant. Il m’a informé que mon prénom en Ouzbek se dit Kayoum. Donc désormais je dis à tout le monde que je m’appelle comme ça (je vais finir schizo à force de voyager !).

Un signe qui indique que je ne suis pas du tout stressé d’arriver dans un nouveau pays : une fois devant le distributeur, je ne sais absolument pas combien je dois retirer. Je n’ai pas regardé la conversion euros / som ouzbek. Les chiffres qui s’affichent sur l’ATM sont délirants en plus : 500 000, 900 000… Finalement 1 euro = 12 000 som !

J’arrive en début de soirée à Anvar’s Guests, une auberge calme de la capitale.

Pour se déplacer sinon dans Tachkent, le plus simple et le plus économique est le métro. Construit du temps de l’URSS, un billet ne coûte que 10 centimes et visiter les stations de métro fait même partie des immanquables de la capitale. En plus, ça permet pour un moment d’échapper à la chaleur infernale en surface !

Tachkent, la grande ville d’Asie Centrale

Tachkent est la ville la plus peuplée d’Asie Centrale avec environ 2,7 millions d’habitants. J’ai été surpris au début par le modernisme de la ville, je ne m’attendais pas à ça. En effet, Tachkent ayant plus de 2 000 ans d’histoire, je pensais voir beaucoup de vieux bâtiments. Mais c’était sans compter sur les tremblements de terre qui ont détruit la ville, notamment celui de 1966. Les soviétiques ont donc tout reconstruit ensuite et c’est pour cette raison qu’on y voit de grandes avenues très larges, des immenses places (la mode soviétique !)…

Concernant les voitures, ils roulent tous en Chevrolet. Mon taxi de l’aéroport me soutenait d’ailleurs que Chevrolet est une marque ouzbek ! Bon, on voit encore quelques vieilles Lada tout de même, héritières de l’URSS.

Un autre héritage de l’empire soviétique est l’hôtel Uzbekistan, sur la Place Amir Temur. Les visiteurs étrangers ne pouvaient résider qu’à cet hôtel à l’époque !

Amir Temur, aussi appelé Tamerlan, était un chef guerrier qui a régné sur une grande partie de l’Asie Centrale au 14ème siècle. J’en reparlerai sûrement dans de prochains articles car il est une figure importante de l’histoire ouzbek. Il est vénéré par ici, malgré le fait qu’il était aussi connu pour être sans pitié et avoir massacré des villes entières lors de ses conquêtes.

Bon lors de ma visite, ça paraissait assez désert… C’était l’après-midi et il faisait pas loin de 40 degrés donc les gens normaux restent au frais !

D’autres places et bâtiments jolis : l’immense Place de l’Indépendance, le théâtre Navoï… A noter le nombre dingue de policiers à garder les rues. Rien que pour la place de l’Indépendance, il devait y avoir pas moins de 30 policiers en tout à quadriller l’espace ! La sécurité a l’air d’être une priorité du gouvernement avec fouille des sacs à chaque entrée de métro, à la gare etc… Ou alors le gouvernement lutte contre le chômage en embauchant tout le monde dans la police et l’armée !

Le Bazaar Chorsu

Mais la première chose que j’ai visité à Tachkent et que je recommande à tous les voyageurs : le bazaar Chorsu ! Rien de mieux pour s’immerger dans le pays !

Ce bazaar est le plus connu de la capitale et il est très animé le matin. On y vend de tout évidemment : des vêtements, de l’électronique, et surtout de la nourriture. Des fruits et légumes à profusion !

Le cœur du bazaar se trouve sous une très belle coupole. A l’intérieur, on y trouve surtout les stands de bouchers. De la viande partout, posée sur les tables sans aucune réfrigération bien sûr (et il fait plus de 30 degrés !). Il va falloir avoir l’estomac costaud en Asie Centrale !

Bref, le bazaar Chorsu est mon petit coup de coeur de Tachkent. Je m’y suis baladé environ deux heures en prenant le temps d’aller un peu partout. Ce bazaar n’est pas du tout touristique, contrairement à celui d’Istanbul par exemple. Personne ne cherche à me vendre quelque chose, je ne vois que des sourires et des visages curieux à mon égard !

Des mosquées et des madrassas

Même si les séismes ont bien endommagé la ville, il reste encore de belles mosquées. Par exemple, la grande mosquée Imam Khazrati, avec un intérieur assez sobre.

L’Ouzbékistan est aussi connu pour la beauté de ses madrassas, les écoles coraniques. La première que j’ai vu est celle près du bazaar, la Kukeldash.

Mais la plus connue est la madrassa Barakhan, en face de la mosquée Imam Khazrati. C’est aussi la plus visitée du coup et l’intérieur est composé de magasins de souvenirs désormais. Pas très authentique !

Un long trajet en train !

Je quitte Tachkent le 12 juin dans l’après-midi, pour un trajet en train de 15 heures pour aller à Khiva. J’ai eu la bonne idée de prendre une bonne cuite la veille avec un ouzbek, un russe, un coréen et un indien rencontrés à l’auberge. Une soirée vraiment marrante mais autant dire que je n’étais pas très motivé à faire ce long trajet !

J’ai bien apprécié visiter Tachkent, malgré la grandeur de la capitale et la chaleur. Une ville intéressante en tout cas pour commencer un périple en Asie Centrale !