Vient désormais le temps du trajet du retour ! Depuis la Slovénie, j’ai traversé l’Autriche et l’Allemagne pour rejoindre finalement la France et marquer ainsi la fin de ce beau voyage de 7 mois et demi !

Le dilemme du retour

La météo devient trop fraîche et capricieuse avec de la pluie annoncée les prochains jours. Je suis bien fatigué après ces sept mois intenses de voyage. Alors ma décision est prise : il s’agit maintenant de rentrer à la maison !

Pour effectuer ce trajet du retour, j’optais pour passer par l’Italie et ensuite le sud de la France où j’avais du monde à voir à Nice et à Marseille. Mais de très fortes pluies étaient prévues sur ce trajet (vu les quantités et le vent annoncé, ça devenait même dangereux à moto !).

Plan B : passer par l’Autriche et l’Allemagne, et m’arrêter ensuite à Paris voir un ami !

Le froid de l’Autriche !

Maribor à 8h : pendant que les locaux grattent leurs pare-brises pour enlever le gel de la nuit, moi je m’équipe pour affronter ces températures en moto !

30 kilomètres après, j’arrive à la frontière autrichienne. Un petit embouteillage s’est formé car il y a un guichet pour un contrôle aléatoire des passeports. Faudra expliquer aux autorités autrichiennes le principe de l’espace Schengen, ils n’ont pas dû tout comprendre je pense !

Je m’arrête à la prochaine station-service pour acheter une vignette permettant d’emprunter les autoroutes et voies rapides du pays (contrairement à la Bulgarie et à la Roumanie, les motos ne sont pas exemptées de la vignette en Autriche !). Mais ça ne coute que 5 euros pour 10 jours et on peut conduire illimité sur des routes en parfait état ! On se fait vraiment escroquer avec le prix de nos péages en France !

J’ai les doigts gelés avec le froid mordant. Il y a beaucoup de tunnels sur les routes autrichiennes. Normalement je ne suis pas fan car en moto ça fait beaucoup de bruit… Mais là, il y a quelques degrés en plus à l’intérieur alors je prends mon temps pour les traverser !

Les montagnes d’Autriche, à revoir !

En milieu de matinée, je décide de changer de trajet. Conduire à 130 sur l’autoroute est trop éprouvant avec le froid. J’ai même du mal à bouger mes doigts, ce qui n’est pas pratique du tout pour freiner ou passer les vitesses sur une moto ! Je quitte donc la voie rapide et emprunte les petites routes. Et d’après le GPS, je ne perds pas beaucoup de temps à faire ça car le trajet est certes plus lent mais plus direct.

Quelle belle idée ! Les paysages des montagnes autrichiennes sont dingues : sommets enneigés, vallées, rivières… Je ne fais pas de photos car je n’ai pas le courage d’enlever les gants ! Mais après avoir vu ça, je suis sûr de revenir un jour en Autriche à la bonne saison pour explorer ces montagnes ! Et plutôt avec mon utilitaire aménagé car les prix des logements y sont très élevés.

J’en oublie presque le froid face à de tels paysages. J’ai vu des paquets de montagnes majestueuses dans ma vie : les Andes, l’Himalaya, le Tian-Shan, le Caucase… Mais les Alpes resteront toujours à part, l’un des plus beaux endroits sur notre planète Terre selon moi !

Je rejoins la ville de Salzbourg pour ensuite passer la frontière et arriver en Allemagne !

L’Allemagne

Les autoroutes en Allemagne sont carrément gratuites pour tout le monde (sauf les camions). C’est la première fois que je mets les pieds dans ce pays aussi. Moi qui imaginais un pays un peu triste et plat, je suis surpris par les beaux paysages de la Bavière. Là aussi je veux y revenir à la belle saison avec mon utilitaire !

Les allemands sont incroyablement respectueux au volant. Personne ne colle au c**, les règles sont respectées… Avec ma conduite un peu à l’arrache acquise en Turquie, Géorgie…je fais un peu tâche !

De plus, tout le monde parle un anglais impeccable : le personnel des station-services, les caissiers… Ils ont un niveau d’éducation impressionnant, et ça confirme ce que j’avais déjà remarqué avec tous les allemands rencontrés en voyage.

J’arrive vers 15h à Munich, mon étape du soir. Je loge à une auberge en périphérie, l’hostel Meininger Olympiapark. En effet, je ne compte pas visiter donc je voulais juste un emplacement facile à rejoindre et rapide pour en repartir le lendemain !

Après les 500 kilomètres dans le froid aujourd’hui, je suis crevé de toute façon alors je reste me reposer la fin d’après-midi !

Retour en France !

Je quitte Munich vers 9h, avec une température autour de 0°C à nouveau… Le trajet du retour n’est pas une partie de plaisir !

390 kilomètres pour l’étape d’aujourd’hui, sur autoroute pour la partie allemande. Ce pays coûte méga cher : 4 euros le thé à une station-service ! Et c’est juste un sachet, ce n’est pas un thé au safran avec une cuillère en or ! Et les toilettes à 1 euro même si tu as acheté le thé et que tu as fais le plein à la station… Ils ont dû se dire que je n’étais pas très respectueux mais je suis allé pisser dans la pelouse, c’est gratuit au moins. Je ne suis pas radin (sinon je ne voyagerai pas autant !) mais je ne suis pas un bon pigeon non plus..!

A midi, je traverse le Rhin et je passe en France ! J’ai bien roulé le matin et fais une longue pause déj dans une pizzeria en Alsace. Quand je ressors, il se met à pleuvoir… Heureusement, il ne me reste que 30 minutes pour rejoindre mon logement du soir à Saverne.

La propriétaire de la maison, Valérie, loue les chambres de l’étage pour des voyageurs et j’ai même la possibilité d’utiliser la cuisine de la maison pour le dîner. Elle m’offre gentiment le thé en arrivant.

Je suis content d’être de retour en France ! Certains voyageurs partent car ils n’aiment plus leurs pays ou ne s’y sentent plus à leurs places. C’est un discours assez fréquent parmi les routards. Ce n’est pas mon cas : j’adore mon pays ! Mais je le quitte souvent pour mieux y revenir ! Ce serait un peu comme tromper une femme pour au final confirmer que c’est avec elle qu’on est bien.

Direction Paris !

Après une nuit réparatrice, je quitte Saverne vers 9h. Un épais brouillard pour commencer, qui se dissipe après le passage du col de Saverne. Mais la route est bien mouillée alors je fais attention. L’objectif est de ramener la Loca en parfait état à la maison ( et moi aussi par la même occasion !).

Par contre, il fait beaucoup moins froid. Mais c’est un peu pour ça que je rentre : les jours où il ne fait pas 0°C, cela signifie qu’il fait doux car il pleut ! Bref, les conditions ne sont plus optimales pour profiter d’un voyage à moto !

La destination d’aujourd’hui est le département de l’Essonne à 440 kilomètres. Ne pas prendre l’autoroute me fait perdre seulement 20 minutes alors le choix est vite fait. Rouler sur les Nationales est bien plus agréable ! Sur les 7 heures de trajet (avec les pauses), je n’ai eu qu’une petite heure de (grosse) pluie. Je m’en sors pas trop mal !

Un ami de longue date (depuis la maternelle) m’héberge. Un bon apéro pour fêter nos retrouvailles !

Bienvenue en Bretagne !

Le 20 octobre, dernière ligne droite avec 350 kilomètres pour rejoindre Rennes !

Ce voyage de 7 mois et demi est désormais terminé. Un chapitre se ferme, pour en ouvrir un autre plus tard !

Catégories : Le retour

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