Budapest – Le 12/10 et 13/10/2023

Budapest est une ville réputée et très visitée en Europe. Mon trajet du retour m’a fait passer par là et je m’y suis arrêté deux jours pour découvrir les trésors de la capitale hongroise.

Dernière frontière

Depuis Timișoara, un trajet de plus de 300 kilomètres principalement sur autoroute. La moto fonctionne bien après les réparations faites !

Retour dans l’espace Schengen : cette frontière est la dernière de ce voyage avec un contrôle ! Une longue file de camions et de voitures attend patiemment… Heureusement, je me faufile partout avec la Loca et je n’aurai attendu que dix minutes !

J’arrive à Budapest vers 11 heures (heure locale, décalage d’une heure avec la Roumanie) et rejoins l’Hostel Maverik City Lodge. Pas le moins cher, c’est sûr, mais j’avais lu la possibilité d’avoir un parking sécurisé. Un autre voyageur à moto croisé précédemment m’avait mis en garde car il s’était garé sur le trottoir de Budapest et s’était fait voler des affaires. De plus, la police locale n’a que peu de tolérance pour le stationnement des deux roues paraît-il. Pour ces raisons, je cherchais un parking privé pour la Loca !

Mauvaise surprise : cette auberge a bien un parking souterrain mais demande 15 euros par 24 heures ! J’ai beau négocié, dire que ma moto peut très bien être garée dans un coin du garage etc… Pas moyen ! Je finis par payer, ne voulant pas passer deux heures à chercher une autre auberge dans Budapest. Mais la nuit + le parking me revient à 35 euros ! Le retour en Europe fait de plus en plus mal au portefeuille !

Pour ces raisons, je décide de ne rester que deux nuits ici. Je pensais rester quatre jours normalement mais il faut s’adapter ! De plus, il n’est que 11h et j’ai encore toute la journée pour visiter !

Synagogue et Basilique de Pest

Mon auberge se situe dans le quartier juif, à deux pas de la Grande Synagogue de Budapest. Celle-ci est très sécurisée avec des barrières etc… Peut-être plus que d’habitude avec les évènements actuels en Palestine.

L’entrée est payante ; je me contente juste de la voir de l’extérieur.

A quelques minutes de marche se situe la Basilique Saint-Étienne de Pest, la plus grande de la capitale.

L’édifice est imposant mais là aussi il faut payer pour voir l’intérieur. Le nombre de touristes et de groupes me fait halluciner. Je n’étais plus habitué à ce tourisme de masse ! Moi qui me plaignais parfois qu’il y avait trop de visiteurs dans les villes ouzbèkes, je n’aurais pas dis ça si j’étais venu à Budapest avant !

Visiter l’intérieur de la Basilique à la queue-leu-leu ne me fait pas rêver et pas envie de payer de toute façon.

Je ne me sens pas du tout dans mon élément dans ces endroits. Je n’ai rien contre les personnes qui passent juste 3 ou 4 jours de vacances à Budapest mais c’est juste que je ne suis pas du tout dans le même délire après 7 mois de voyage. Les routards des pistes du Tadjikistan aux visages couverts de poussière me manquent !

Aucun regret de ne rester que deux jours finalement !

Le Danube, fleuve rassembleur sous l’œil de la Citadelle

Une chose que j’ai apprise : Budapest vient de l’union des villes de Buda et de Pest qui étaient chacune sur une rive du Danube.

Je me dirige justement vers ce grand fleuve d’Europe ensuite.

Le pont Erzsébet est un des nombreux ponts au-dessus du Danube permettant de rejoindre Buda.

Sur les piliers de ce pont, quelques graffitis, certains réussis. J’en avais vu aussi près de mon auberge, mais sinon peu de street art j’ai l’impression dans la capitale. Tout est bien propre, un art de rue ferait sans doute tâche pour les autorités !

Le pont Erzsébet arrive au pied de la grande colline de Budapest avec la citadelle au sommet. Des escaliers permettent d’y monter alors c’est parti !

Une fois en haut, des barrières de chantier et un panneau : la Citadelle est en cours de rénovation et inaccessible ! Ils n’auraient pas pu donner cette information en bas ces cons ?!

Heureusement, la vue sur la ville et le Danube est très jolie et vaut le petit effort pour monter !

Buda : le Palais de Budavár et le Pont des Chaînes Széchenyi

Je ne reste pas très longtemps en haut de la colline du coup et redescends pour me balader dans Buda en suivant le fleuve.

Beaucoup de bâtiments historiques dans ce secteur !

Je me promène dans les jardins du Palais de Budavár. C’est plus calme qu’ailleurs et il n’y a pas de grands groupes de touristes en visite guidée. C’est déjà ça !

Vient ensuite l’un des lieux emblématiques de Budapest : le Pont aux Chaînes Széchenyi. Fini de construire en 1849, il s’agissait d’un des plus longs ponts suspendus (360 mètres) et était une prouesse technique à l’époque. L’entrée est gardée par deux statues de lion.

Il est ouvert à la circulation donc la traversée en tant que piéton n’est pas idéale… Dommage !

Je me trouve un petit belvédère en hauteur pour photographier le pont dans son ensemble.

Le Bastion des Pêcheurs

Le lieu le plus connu pour les touristes à Budapest probablement ! Cette promenade a été construite en 1902 sur les hauteurs du quartier de Buda. En son centre trône l’Église Mathias.

Sur les remparts, c’est clairement la cohue. Chacun pose en photo, selfie pour instagram… Triste monde. Amis vagabonds des montagnes d’Asie Centrale, où êtes-vous ?! Je m’éloigne de ce royaume du paraître pour aller m’assoir dans un petit parc et lire.

La vue est belle, mais j’ai préféré celle de la Citadelle.

L’intérêt ici est la panorama sur le quartier de Pest et le Parlement Hongrois sur la rive en face.

Le petit quartier autour du Bastion des Pêcheurs est le coin bourgeois de la capitale. De belles maisons anciennes, des rues pavées bien propres, et des grosses berlines garées. C’est joli mais trop aseptisé tout ça !

Je reste quand même dans les environs en attendant que le soleil baisse.

Je redescends manger dans un petit restaurant asiatique : pas cher (pour les standards de Budapest) mais très épicé !

Budapest by night

Mon auberge est à trois kilomètres à pied. Y rentrer de nuit a été sûrement le meilleur moment de cette journée ! La nuit sublime les bâtiments avec les éclairages. Certaines villes, comme Singapour, se visitent de nuit !

Le meilleur exemple pour illustrer ce propos : le Parlement Hongrois. De jour, il est très joli mais moins impressionnant que celui de Bucarest en terme de grandeur. Mais la nuit, wahou ! Là c’est une merveille !

Le Pont des Chaînes est splendide aussi avec la Basilique en arrière-plan (toujours depuis le belvédère que j’avais trouvé !).

Bref, voir Budapest la nuit est très chouette !

La vie nocturne est une des plus réputées d’Europe également. Ça bouge tout le temps, peu importe qu’on soit un samedi d’été ou un jour de semaine en hiver. Je pensais faire un peu la fête ici mais je n’ai pas fait de rencontre à mon auberge. Comme dit plus haut, je ne me sentais pas dans mon élément au milieu de ces visiteurs, et aller dans un bar avec de jeunes anglais venus se bourrer la gueule ne me tentait pas du tout. Tant pis !

Les Thermes Széchenyi

Au moins, je suis prêt tôt le lendemain matin pour aller aux Thermes Széchenyi. Les hongrois aiment beaucoup les thermes, c’est une vraie tradition !

Ceux de Széchenyi sont parmi les plus connus de la capitale et constituent le plus grand bain médicinal d’Europe. L’entrée coûte 25 euros mais je ne regrette pas !

Il y a des vestiaires et des petits casiers individuels pour se changer, tout est bien organisé. Puis j’arrive au bassin extérieur avec une eau à 28 °C, entouré par de beaux bâtiments historiques. Deux anciens ont posé leur jeu d’échecs sur un petit muret et jouent tranquillement en profitant du bain.

Le temps est nuageux et il ne fait pas chaud. Des conditions idéales pour ce genre d’endroit ! Je me suis motivé à venir dès le matin car la météo annonçait du soleil et un thermomètre atteignant 25 °C l’après-midi.

Outre le grand bassin extérieur, il y a aussi de nombreux petits bassins intérieurs, allant de 20° à 40°C. L’eau des thermes est puisée à 1 200 mètres de profondeur. Je suis resté deux heures à me détendre. Un repos bien mérité après les pays traversés au cours de ce voyage !

La sieste, c’est important

En sortant des thermes, je tombe sur une marche militaire sur la Place des Héros. Quelqu’un leur a dit un jour qu’ils ont l’air con avec leurs bottes à marcher comme ça ? Comme dit Renaud, « les marches militaires, ça m’déglingue. Et votre République, moi, j’la tringle » !

Je reviens à mon auberge à pied en suivant le long boulevard Andrássy où se trouvent de nombreuses ambassades et autres bâtiments officiels.

Je comptais visiter le musée de la Terreur l’après-midi, évoquant les dictatures du siècle passé en Hongrie. Les hongrois se sont quand même alliés à l’Allemagne Nazie puis ont fait partie de l’URSS. Ils n’ont jamais été du côté des vainqueurs en gros ! En espérant qu’ils ne portent pas la poisse car ils sont dans l’UE désormais !

Cependant, après avoir mangé le midi, j’ai été pris d’une grosse envie de sieste. Les thermes ce matin m’ont bien détendu et le sommeil me tend les bras. Finalement, la sieste a duré deux heures donc tant pis pour le musée ! Le dodo, c’est sacré !

Budapest, visite express

Je quitte Budapest le lendemain matin après seulement deux jours ici. Je suis bien conscient que ce n’est pas assez pour découvrir la capitale hongroise mais je n’ai pas l’envie de rester plus longtemps. La fin du voyage est proche et je n’ai plus l’énergie pour visiter ces grandes villes !