Pour profiter d’un premier beau weekend de l’été, direction l’Isère pour faire le tour des Lacs des Sept Laux en deux jours !

Je vis en Savoie désormais, à Chambéry, et je peux me décider sur un coup de tête si une randonnée me tente pour le weekend. Plus besoin de faire de nombreuses heures de route pour admirer les majestueuses montagnes des Alpes !

Jour 1 du tour des Lacs des Sept Laux : Prapoutel (1350 mètres) – Lac des Cottepens (2130 mètres)

Dénivelé : 1 630 D+ et 850 D-

Distance : 17,3 kilomètres

Durée : 6h30

Départ de Chambéry aux alentours de 8 heures, avec une halte à la boulangerie pour acheter un sandwich en prévision du midi. 45 minutes plus tard, me voilà arrivé à Prapoutel, appartenant à la station de ski des 7 Laux.

J’y laisse ma voiture (parking gratuit) et je commence à marcher vers 9 heures. Il y a quelques cumulus mais il fait globalement beau.

Même si le début de la randonnée se fait en suivant les pistes de ski vertes ou bleues de la station, avec les télésièges à côté, je suis déjà heureux à gambader dans la montagne.

Le chemin suit ensuite une piste forestière à travers les arbres. Après le Pipay, je rattrape deux femmes pour qui c’est le dernier jour du trek. Leur voiture n’est plus qu’à quelques kilomètres, et on poursuit ensemble.

Le temps se couvre et certains sommets disparaissent derrière les nuages. Les vaches, imperturbables, continuent leurs activités favorites : manger l’herbe grasse des alpages.

7 Laux Pincerie

Mes deux compagnes de randonnées s’arrêtent au Pleynet. Après trois jours de trek, elles ont fini le tour des Lacs des Sept Laux ! Elles me préviennent que faire pareil en deux jours va être sportif. Mais pas le choix, il faut que je sois au travail lundi !

Le sentier poursuit en balcon pour contourner le bas de la vallée. Après les gros orages des précédents jours, le débit des quelques cascades est important. Pour franchir deux d’entre elles, il faut enlever les chaussures et les chaussettes, avec l’eau très froide jusqu’au mollet.

Sept Laux Oursière
Tête en l’air

Je me rends compte que j’ai oublié le filtre de ma gourde… Je ne vais pas tenir jusqu’à ce soir avec un petit litre alors tant pis, je bois directement aux cascades. En espérant qu’il n’y ait pas de troupeaux ou d’animal mort en amont !

En fouillant et vidant mon sac sur un rocher à la recherche de mon filtre, j’ai perdu un t-shirt en laine de mérinos dans la bataille… Sûrement resté sur le rocher ou tombé par terre, mais ça, je ne m’en rendrai compte que le soir au moment de vouloir m’habiller chaudement ! Un début de trek d’amateur !

Après le chalet de Gleyzin, où je fais ma pause sandwich, les choses plus sérieuses commencent. Le sentier monte en continue vers un joli cirque.

Tour des Sept Laux cirque

Les lacets s’enchaînent dans les pierres, mais ensuite le plus dur est fait ! Le lac Noir apparaît, premier d’une longue série ! Le sentier entre les lacs est splendide aussi avec vue sur les sommets et la neige toujours bien présente sur les pentes.

Passage par le lac Carré où se trouve un gros barrage qui le sépare du lac de Cottepens. C’est le seul point négatif de l’endroit, avec quelques cabanes d’EDF présentes. Mais sans le barrage, les lacs ne seraient pas aussi nombreux et si grands j’imagine !

Lac carré 7 Laux
Trouver le lit pour la nuit

Le refuge des Sept Laux se trouve sur les rives du lac de Cottepens. Il est idéalement situé et beaucoup de randonneurs viennent y dormir. Mais j’ai toujours autant horreur des refuges (les ronfleurs, ceux qui se lèvent dans la nuit ou qui se couchent tard…). Je préfère de loin ma petite tente qui me suit partout en montagne !

Refuge des Sept Laux

Ne reste plus qu’à trouver un bon spot de bivouac. Le lac est grand mais peu d’endroits plats avec de l’herbe. A force de chercher, je finis par dégoter le spot parfait pour planter la tente, en haut d’une petite colline dominant le lac de Cottepens et le lac de la Motte. Parfait !

Sept Laux Bivouac

Je vous conseille de ne pas arriver trop tard pour choisir l’emplacement de bivouac parfait.

L’eau des lacs est à 11 degrés, mais j’y rentre pour me laver de la sueur et de la crème solaire. J’y reste même allongé quelques minutes avant de ressortir et me rhabiller chaudement (c’est à ce moment-là que je découvre que j’ai perdu mon t-shirt en mérinos !).

Je me fais chauffer un thé avec mon nouveau réchaud (jetboil, une tuerie !), et parle avec un savoyard venu ici pour pêcher (il est arrivé à 14h30 et à 19h, il était toujours bredouille…).

Repas lyophilisé vers 19h30 et direction l’intérieur de la tente une fois que le soleil disparaît derrière les sommets.

Jour 2 du tour des Lacs des Sept Laux : Lac des Cottepens (2130 mètres) – Prapoutel (1350 mètres)

Dénivelé : 1 050 D+ / 1830 m D-

Distance : 22 kilomètres

Durée : 9h30

J’ai passé une bonne nuit, même si je suis désormais sûr de devoir changer mon sac de couchage. Il m’a bien servi depuis de nombreuses années mais il a perdu trop de plumes et n’est plus assez chaud pour la montagne. Désolé soldat, tu vas être remplacé d’ici peu !

Il est tôt, 7 heures, quand je commence à marcher après avoir pris le petit-déj et plié toutes les affaires. Je l’ai déjà écrit dans d’autres articles, mais j’adore tellement marcher tôt le matin en montagne, quand le soleil commence à éclairer les parois. L’air est pur et frais, les oiseaux commencent à se manifester… La vie reprend après le froid de la nuit. Ce sont mes instants favoris lors d’une rando.

Je longe le lac du Cos avec de beaux spots de bivouac sur la rive sud-est (pour ceux qui arriveraient tard au lac de Cottepens et ne trouvant pas de place, ça vaut le coup de marcher une heure de plus pour venir faire dodo ici !).

Le sentier qui mène au col de la Vache part d’ici mais n’est pas praticable hélas. A 2 600 mètres, il y a encore de la glace là-haut mi-juillet (il a neigé jusqu’à tard dans les Alpes cette année !) et je n’ai pas de crampons pour passer. Tant pis, il va falloir faire le détour par le bas de vallée !

Col de la Vache - Belledonne

Je poursuis ma découverte des lacs des Sept Laux, en passant par le lac Jeplan, puis le lac de la Corne. Là aussi de beaux endroits.

Mais je me prends une claque au moment où j’aperçois le lac de la Sagne avec la chaîne de Belledonne en arrière-plan. Quel paysage fabuleux !

Lac de la Sagne 7 Laux

Le Grand Pic de Belledonne se reflète parfaitement dans les eaux calmes du lac. Je voudrais rester ici mais hélas, le plus pénible du trek arrive ensuite : la très raide et longue descente jusqu’au Rivier d’Allemond, situé à 1 280 mètres d’altitude.

Lac de la Sagne Belledonne
Une longue descente

Le début est raide et dans les pierres. C’est casse-gueule et les bâtons sont les bienvenus pour soulager les genoux. Je pensais que ça irait mieux une fois la forêt atteinte mais la descente continue à être compliquée. Je suis bien soulagé d’arrivé en bas après cette section qui m’a paru interminable.

Stéphane et Eric, avec qui j’avais échangé quelques mots la veille, me rattrapent. On parcourt ensemble les deux kilomètres sur la route pour atteindre le village de Rivier d’Allemond.

Pause aux toilettes municipales pour faire le plein d’eau et se rafraîchir. Mais je ne m’éternise pas et je souhaite enchaîner avec la montée vers le col du Pas de la Coche. Encore 800 mètres de D+ à gravir !

Pas de la Coche montée
Et ça remonte !

La première partie de la montée se fait à travers la forêt avec plusieurs ruisseaux et cascades. Même rituel à chaque fois : je mets ma casquette dans l’eau et je la remets rapidement sur la tête pour que l’eau glacée refroidisse la machine ! N’ayant pas eu mal au ventre la veille, je continue à boire l’eau des ruisseaux.

A partir d’une certaine altitude, 1 800 mètres environ, les arbres disparaissent et la montée se fait en plein soleil. Mais pour compenser, le paysage qui se dévoile est somptueux et motive à fournir des efforts.

J’atteins finalement le lac du Pas de la Coche après 1h30 d’efforts. Je meurs de faim alors je réchauffe un nouveau repas lyophilisé.

Stéphane et Éric me rejoignent peu de temps après. Décidément, ils avancent bien malgré leurs 15 années de plus que moi. Dans la discussion, j’apprends qu’Éric fait des ultra-trail et que Stéphane a gravi deux fois l’Everest par le versant tibétain et par le versant népalais. OK je comprends mieux pourquoi ils vont vite !

On fait une bonne pause au lac pour se reposer de cette dure matinée avec la grosse descente et le col à passer ensuite.

Lac du Pas de la Coche

Nous poursuivons ensemble ensuite pour aller au refuge d’Aiguebelle à une heure de marche, où on s’arrête manger une tarte aux myrtilles.

Ne reste plus que cinq kilomètres plutôt faciles ensuite. Mais ça ne m’empêche pas de souffrir un peu avec les efforts accumulés précédemment. Eric et Stéphane marchent toujours à un bon rythme.

La fin n’est pas très épanouissante, tout comme les premiers kilomètres de la veille, mais on atteint le parking de Prapoutel vers 16h30. Fin du trek après cette journée de 9h30 d’efforts (bon, en comptant les pauses donc pas que des efforts en fait !).

Tour des Lacs des Sept Laux Chartreuse
Un beau trek !

Le tour des Lacs des Sept Laux en deux jours est une belle escapade dans les Alpes pour un weekend sportif ! Seul bémol : pas vu d’animaux durant ces deux jours (marmottes, bouquetins…). Mais les sommets enneigés et les jolis lacs pour bivouaquer font vite oublier le reste !


4 commentaires

Le Tour du Lauvitel en deux jours avec bivouac au lac de la Muzelle - Y a qu'à rêver · 29 juillet 2024 à 23h12

[…] à 9h30 le lendemain matin pour le début du Tour du Lauvitel. Après le tour des Lacs des Sept Laux il y a deux semaines, j’enchaîne avec un nouveau trek […]

Le Tour du Vallaisonnay en 2 jours & bivouac au lac de la Plagne- Y a qu'à rêver · 5 août 2024 à 19h39

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