Le Tour du Vallaisonnay dans le Parc National de la Vanoise est un beau trek de deux jours. Au menu : des lacs, un bivouac avec vue sur le Mont Pourri, des cols à plus de 2 600 mètres et la proximité des magnifiques glaciers !
Jour 1 du Tour du Vallaisonnay : Laisonnay d’en Bas (1560 mètres) – Lac de la Plagne (2 144 mètres) par le Col du Plan Séry (2 609 mètres)
Dénivelé : 1 100 D+ et 600 D-
Distance : 12 kilomètres
Durée : 5h30
Je quitte Chambéry à 8h le samedi matin pour effectuer l’heure et demie de trajet jusqu’au Laisonnay d’en Bas. Le parking près de la cabane de l’office du tourisme n’est pas bien rempli.
Je lasse mes chaussures, mets le sac sur le dos et c’est parti pour le Tour du Vallaisonnay ! Après le Tour des Lacs des Sept Laux et le Tour du Lauvitel, un nouveau weekend trek en l’espace de 4 semaines !
Pas le temps pour chauffer les muscles, le sentier démarre directement par une grosse montée en suivant le torrent d’une grande cascade. Heureusement, ce côté de la vallée est à l’ombre le matin (la photo ci-dessous a été prise en revenant au parking le lendemain, c’était plus joli avec le soleil !).
La montée raide permet de rapidement prendre de la hauteur avec la sensation de dominer la belle vallée de Champagny-en-Vanoise.
Après 1h30, j’arrive au refuge de Plaisance, avec sa belle terrasse au soleil. Petite pause pour faire le plein des gourdes. Ce refuge est situé dans un cirque verdoyant magnifique avec cascades et sommets enneigés.
Après une courte montée depuis le refuge, on arrive à une grande prairie plane. Une étrangeté par ici, peut-être un ancien lac asséché ?
Le col du Plan Séry et Tête Rouge
Dernier effort pour atteindre le col du Plan Séry, d’où l’on découvre le Mont Pourri à travers les nuages. Un petit vent frais se fait sentir et c’est un plaisir de pouvoir mettre ma doudoune à 12h alors que c’est la canicule en bas dans la vallée !
En regardant un peu autour de moi, je vois un petit sommet rocheux tout près et d’où le paysage doit être encore plus beau. Ni une ni deux, j’y grimpe et me voici en haut de la Tête Rouge à 2 653 mètres, plus haut point de ce trek du Tour du Vallaisonnay.
De là, on admire toujours l’imposant Mont Pourri en face et on aperçoit en contrebas en plus une petite partie du Lac de la Plagne, où je vais aller bivouaquer.
Je pique-nique ici en prenant le temps. Une bonne heure de pause avant de reprendre la marche.
Le lac de la Plagne
Descente progressive vers le lac où se trouve le refuge d’Entre le lac. Je fais la causette avec le gardien et il m’indique où planter ma tente. Malheureusement, pas de bivouac au milieu de nulle part en Vanoise… La réglementation du parc est stricte et il est totalement interdit de bivouaquer, sauf à proximité des refuges. Du coup, c’est payant… Mais cela reste abordable : j’en ai eu pour 13 euros l’emplacement de bivouac + une douche + une bière (il faut bien une récompense).
Peut-être le fait que la législation concernant le bivouac est sévère, mais il y a peu de randonneurs avec tentes et tout le paquetage du coup. Nous n’étions que 3 tentes ! J’avais installé la mienne le plus loin possible du refuge donc j’étais au calme. Cela faisait même plus sauvage que le bivouac de la semaine précédente au lac de la Muzelle avec 60 tentes !
A 16h, je pars me promener autour du lac pour y découvrir les différents points de vue. La couleur de l’eau est superbe avec le soleil qui tape dedans.
De l’autre côté, une belle vallée qui se dirige vers le refuge du Mont Pourri.
Ça fait plusieurs fois que je parle de ce dernier, et vous devez sûrement vous dire que c’est un nom bien merdique pour une montagne. Le mec qui l’a gravi en premier devait avoir passé une journée dégueulasse pour avoir une telle inspiration ! Mais c’est un sommet mythique de la Vanoise, culminant à 3 779 mètres.
Après une heure de balade, retour au refuge où j’installe ma tente à partir de 18h. Puis je me prépare un repas avant de me mettre dans le sac de couchage vers 20h30.
Ce nouveau duvet est hyper chaud et je ne me réveille plus à cause du froid (Valandré Mirage ¾).
Jour 2 du Tour du Vallaisonnay : Lac de la Plagne (2 144 mètres) – Laisonnay d’en Bas (1560 mètres) par le Col de la Grassaz (2 637 mètres) et le lac du Grattaleu et le lac des Echines
Dénivelé : 700 D+ et 1 200 D-
Distance : 20 kilomètres
Durée : 7h
Réveil à 6h30 après une bonne nuit réparatrice. Je n’avais pas ressenti mais la nuit a été humide et je plie la tente trempée.
A 7h45, je commence ma journée de marche. Au lieu de poursuivre directement vers le col de la Grassaz, je reviens sur mes pas. Après 20 minutes, j’arrive à un embranchement remarqué la veille.
Je voulais absolument prendre ce sentier que j’avais repéré depuis le bivouac : un chemin en balcon au-dessus du lac à travers quelques éboulis. Pas grand monde ne l’emprunte mais j’ai visé juste : quel panorama incroyable sur le lac de la Plagne et le Mont Pourri !
Je recommande à 200 % et ça ne fait « perdre » qu’environ 30 minutes de marche sur la journée. Ce sentier n’est pas si long mais j’ai fait de très nombreuses pauses pour contempler et prendre des photos. Je ne m’en lassais pas d’observer la course du soleil pour illuminer progressivement la grande étendue d’herbe et le lac.
Je rejoins ensuite le sentier classique, où de très nombreuses marmottes s’agitent. Il y en a partout !
Je suis le GR5 (la grande traversée des Alpes, du lac Léman à Nice) pour atteindre le lac du Grattaleu. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais belle surprise : personne autour du lac et les montagnes se reflètent dans les eaux calmes.
Autre petit sentier annexe pour retourner sur le chemin qui monte au col de la Grassaz. Je croise un grand troupeau de vaches près du lac de Verdet.
Le col de la Grassaz est haut mais relativement facile par ce côté. La pente est douce et je n’ai pas eu l’impression de forcer.
Les glaciers de la Vanoise
Surprise en haut avec de l’autre côté une muraille gigantesque de roche et de glace : les célèbres glaciers de la Vanoise ! Parmi ces sommets, le plus haut point de Savoie : la Grande Casse (3 855 mètres). Le département où je vis est vraiment le plus beau de France, aucun débat possible !
Tout à gauche, le glacier de la Grande Motte, que j’ai skié quand j’étais à Tignes.
Toute la descente se fait avec vue sur ces glaciers. Magique !
Le lac des Echines
Cependant, je ne descends pas tout d’une traite. Il est un peu plus de 11h et il faut que je pense à un endroit idéal pour mon pique-nique. J’ouvre maps.me sur mon téléphone et repère un lac à 1,8 km d’où je suis. Même si ça me fait un A/R, je me dis que ça peut être sympa de trouver un lac avec ce paysage en face.
Le lac des Echines n’est indiqué sur aucun panneau et pas très connu. A première vue, on comprend pourquoi car en été, il ressemble plus à une grande flaque d’eau stagnante qu’à un grand lac alpin. Mais quand on fait le tour et qu’on remarque les hauts sommets de la Vanoise se refléter dans l’eau…là je me dis que cet endroit est un trésor encore bien gardé ! Quelle bonne idée d’être venu ici !
Pause déj avec le pain qu’il me reste, accompagné de saucisson et fromage. Un vrai savoyard désormais !
Retour en arrière ensuite pour revenir au sentier qui descend en bas de vallée.
Je croise beaucoup plus de monde sur cette portion : des familles, des traileurs avec leurs t-shirt fluo « finisher » (je ne comprends pas cette mode), et toujours plein de marmottes.
J’arrive au refuge de la Glière à 2 010 mètres d’altitude. Il commence à faire chaud en début d’après-midi alors je me passe la tête sous l’eau froide de l’abreuvoir.
Ensuite, descente facile et rapide jusqu’au parking du Laisonnay, à 4 kilomètres.
La Savoie dans toute sa splendeur
Après 7 heures de marche aujourd’hui, je reviens à ma voiture ! Fin de ce très beau trek du Tour du Vallaisonnay !
Les glaciers de la Vanoise méritent leurs réputations et j’ai déjà hâte de revenir randonner par ici. Il y a tout ce que j’aime : des hauts sommets enneigés, des lacs, des alpages… La Savoie dans toute sa splendeur !
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