Après le passage épique et mémorable de la frontière Laos – Cambodge, on pose nos sacs à Banlung, dans la province du Ratanakiri. C’est une région à l’est du Cambodge peu visitée par les voyageurs en général. On a adoré commencer à barouder dans le pays par ici !

Comme à la maison

On arrive le 15 au soir assez fatigué de notre journée. On a logé à Bee Bee’s Chalets ; c’est rare que je fasse la promo d’un endroit mais quand les proprios sont aussi gentils, ils le méritent !

On a été accueilli comme des membres de la famille. Ils fêtaient le nouvel an chinois, avec des amis à eux. Je me suis malheureusement couché tôt à cause de mon insolation mais les autres ont pu rester faire la fête avec eux, avec karaoké et bière à volonté !

Durant ces 3 soirs à Banlung, on a toujours mangé avec le couple de proprios et leur enfant, ainsi que des amis parfois. C’était très convivial et bonne ambiance. On n’a vraiment pas payé cher en plus pour tout ce qu’on a mangé et bu.

Une corruption à tous les niveaux

On a donc beaucoup échangé, et notre impression par rapport au Cambodge a radicalement changé. Après la frontière, notre sentiment était vraiment négatif, vous l’imaginez bien. On a montré 2 vidéos au couple que Seb a tourné en cachette au poste frontière, durant lesquelles on voit les douaniers hurler et nous menacer. Ils étaient vraiment choqués de voir ça, et nous ont dit que ceci est une honte pour leur pays. Les cambodgiens haïssent leur gouvernement et leurs « représentants », tous corrompus.

D’ailleurs, la corruption va très loin ici… Pour l’école privée de leur enfant, ils ont dû payer 6 dollars de bakchich pour avoir l’attestation scolaire. Pour l’accouchement, ils ont dû même donner 30 dollars aux infirmières ! La corruption est ancrée dans la société et est partout, même à la maternité…

Je vais arrêter de parler de corruption ou je ne vais pas vous donner envie de venir au Cambodge !

Changement de plan

On était venu dans cette province pour faire un trek dans la jungle. On a fait le tour de quelques agences, et ça nous a démotivé. Le prix est de 30 dollars par jour et par personne. C’est un peu cher, surtout qu’on a douté de la « jungle ». A la vue des photos, ça ressemble plus à une forêt.

Le Cambodge perd 10% de sa jungle par décennie à cause de la déforestation, principalement pour planter des champs d’hévéas (arbre à caoutchouc).

On a finalement décidé de ne pas faire le trek. Un peu déçu mais je verrai de « vraie » jungle en Malaisie ou Indonésie sûrement !

On a visité les environs par nous-même, en prenant notre temps.

Les cambodgiens aiment (trop) trinquer

La première après-midi, on est parti à pied au lac Yeak Lom, à 5km de la ville. On a essayé le stop, mais apparemment, ce n’est pas courant au Cambodge. Les gens nous répondaient par des coucous et grands sourires, mais personne ne s’arrêtait..!

Le lac est un ancien cratère vieux de 700 000 ans. L’endroit est très fréquenté par les cambodgiens, surtout lorsque c’est le nouvel an chinois comme actuellement et que c’est jour férié. Tout le monde vient y passer la journée entre amis. La bière coule à flot et on est souvent invité à en boire une ; ça ne se refuse pas ! Heureusement que leur bière n’est pas forte du tout… Désormais on sait qu’on ne trinque pas qu’une fois dans ce pays. Avant chaque gorgée, ils trinquent. Au début, c’est marrant mais c’est assez chiant à la longue !

La température du lac est idéale pour se baigner. Il y a peu de touristes et on sent bien tous les regards braqués sur nous !

Cambodge ratanakiri lac Yeak Lom

On peut faire le tour du lac à pied, et ainsi s’éloigner de l’agitation proche de l’entrée (les cambodgiens aiment bien venir avec une grosse sono et faire un karaoké improvisé…). La nature reprend vite ses droits, et on peut apercevoir quelques animaux.

Cambodge ratanakiri lézard

Au retour, on croise le proprio de la guesthouse, qui fait tuk-tuk aussi. Ils nous ramènent gratuitement chez nous. Quand je dis qu’ils sont sympas, c’est pour de vrai !

Pas très propre tout ça

En fin d’après-midi, on part se balader dans la ville et au marché. Ce n’est pas franchement une belle ville… Le nombre de déchets au sol est impressionnant. Le long des routes et les trottoirs ressemblent à des poubelles géantes.

La balade est tout de même intéressante et permet de découvrir un premier visage de la société cambodgienne.

Cambodge ratanakiri banlung marché
Cambodge ratanakiri banlung marché

A la recherche des cascades

Le lendemain, avec Marion, Seb, et un autre couple de français, on loue des scooters.

On a visité 3 cascades durant la journée. Elles ne sont qu’à une dizaine de kilomètres de la ville, mais quand la route devient piste sableuse, ça prend tout de suite plus de temps !

D’ailleurs, tout est recouvert d’une poussière rouge ici. Nos vêtements en étaient recouverts après le trajet en scooter.

Encore une fois, tous les locaux rencontrés ont été très chaleureux et souriants. Ça nous met vraiment de bonne humeur de voir ces visages si sympathiques.

Vu la chaleur qu’il fait l’après-midi, l’eau fraîche des cascades est toujours la bienvenue !

Le seul point négatif de la journée était les balades d’éléphants à la dernière cascade. C’est un peu partout le même problème en Asie. Les éléphants sont maltraités et sont forcés de balader des touristes sur leurs dos. Ils sont enchaînés une grande partie de la journée et ne peuvent pas se nourrir et boire comme ils en auraient besoin. Ça fait mal au cœur de voir de si beaux animaux avec un air si triste. Mais tant que des gens paieront pour ça…

On part le lendemain de Banlung, en direction de Siem Reap et des Temples d’Angkor. Le trajet en van a été un peu long, surtout qu’on est tombé en panne !

Même si on n’a pas fait le trek, on a tous apprécié venir ici et on ne regrette pas. Les environs sont sympas, et on a surtout rencontré des cambodgiens extraordinaires !


3 commentaires

Les Temples d'Angkor - Du 19/02 au 21/02/2018 - Y a qu'à rêver · 15 décembre 2018 à 11h28

[…] de massages, agences, hôtels, restaurants chers, fast-food US… La différence par rapport à Banlung est immense. On a l’impression d’avoir totalement changé de pays en quelques heures de […]

Cambodge : le peuple, l'atout n°1 du pays - Y a qu'à rêver · 15 décembre 2018 à 19h47

[…] pu parler de ce problème avec le couple chez qui je dormais à Banlung, dans la province du Ratanakiri. Cette région m’a de suite donné une autre vision puisque […]

Battambang : une ville à l'atmosphère agréable - Y a qu'à rêver · 27 décembre 2018 à 13h29

[…] j’ai la poisse avec les bus cambodgiens. Déjà, on était tombé en panne en partant de Banlung. Rebelote pour cette fois […]

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