« L’homme qui veut s’instruire doit lire d’abord, et puis voyager pour rectifier ce qu’il a appris »

Giacomo Casanova

Après 16 jours au Cambodge, il est temps de faire un petit bilan. Bien évidemment, il est difficile de connaître un pays en y restant seulement un peu plus de 2 semaines. Ça m’a cependant donné un bon aperçu !

Un peuple accueillant malgré une corruption généralisée

La première impression du pays a été pour le moins très mitigée avec un passage de frontière épique ! Le Cambodge est un pays gangréné par la corruption. Elle se remarque à tous les niveaux : politique, police et même dans le domaine médical… Le revenu mensuel est très faible (environ 70 dollars, 1/3 de la population sous le seuil de pauvreté) et tout le monde essaie d’arrondir les fins de mois, souvent difficiles (surtout les 30 derniers jours comme disait Coluche…).

J’ai pu parler de ce problème avec le couple chez qui je dormais à Banlung, dans la province du Ratanakiri. Cette région m’a de suite donné une autre vision puisque les locaux étaient incroyablement gentils et accueillants. On y était pendant le nouvel an chinois, durant lequel les bières s’ouvrent et se finissent à la vitesse grand V. Notre présence n’est pas passée inaperçue et on a vite sympathisé avec plusieurs personnes. Ma région préférée pour la population !

Cambodge ratanakiri banlung marché

Le pays plat

Concernant le paysage, le Cambodge n’est pas le plus beau pays d’Asie. Certes, les campagnes sont jolies mais c’est assez plat. La plus belle région est définitivement celle de Kampot, où je suis resté presque une semaine en compagnie d’un bon groupe de voyageurs. On ne s’ennuie jamais puisqu’il y a plein de choses à faire et à voir ! Ce n’est pas un endroit encore très visité mais ça ne saurait tarder, alors foncez-y sans hésiter !

Cambodge Kep parc national coucher de soleil

T’en reprendras angkor ?

Bien sûr, the place to be au Cambodge sont les Temples d’AngkorUn lieu historique, mythique, magique… Les adjectifs ne manquent pas pour essayer de décrire Angkor. J’en attendais beaucoup et je n’ai pas été déçu une seule seconde. Pour ceux qui sont agoraphobes comme moi, il y a tout de même moyen d’éviter la foule en préparant un minimum la visite. Mais ne zappez pas cette étape, le Machu Picchu de l’Asie est à voir absolument !

Cambodge Angkor Wat

Battambang a été une étape agréable ; rien d’exceptionnel mais une ville où il fait bon vivre pour y rester 2-3 jours.

Cambodge Battambang Phnom Sampeau

Une histoire récente atroce

L’autre grosse ville est la capitale, Phnom Penh. Je n’ai pas aimé spécialement puisque je ne lui ai trouvé aucun charme. Cependant, y aller est indispensable pour visiter le musée de la prison S-21. J’avais déjà entendu parler vaguement des Khmers Rouges auparavant, mais jamais je n’aurais imaginé que l’Histoire fût si tragique. J’ai ressenti de la honte à ne pas connaître ces évènements. Nous sommes tellement ethnocentriques qu’on ne s’imagine pas que le clone d’Hitler a sévit en Asie. Le voyage permet justement de s’ouvrir à cette Histoire et à rectifier nos lacunes.

Les cambodgiens ont terriblement souffert durant cette période, totalement ignorés de la communauté internationale. Un musée poignant d’où on ne ressort pas indemne.

Cambodge Phnom Penh prison S21

Le Cambodge est un pays parfait pour les amoureux d’Histoire et de culture. En revanche, ceux qui ne recherchent que de belles photos de paysages risquent d’être déçus.

Une poubelle géante

Le gros défaut du pays est le manque d’éducation à l’environnement. Après avoir voyagé plus d’un an en Amérique du Sud et plusieurs mois en Asie, je me suis habitué à voir des détritus un peu partout le long des routes. Mais j’ai tout de même été choqué par ce pays. C’est une poubelle immense ! Les gens n’ont aucune sensibilisation environnementale et jettent tout par terre, y compris juste devant leurs portes. Ils sont persuadés que le plastique est une matière facilement biodégradable, au même titre que les feuilles de bananiers ou le bambou qu’ils utilisaient auparavant pour envelopper des choses ou pour manger.

Mais comme tous les pays pauvres, l’environnement n’est pas la priorité ; ce qui est parfaitement compréhensible. Le problème est qu’on ne sait pas trop la priorité du gouvernement cambodgien… C’est une dictature qui cherche avant tout à s’enrichir, à se maintenir au pouvoir et qui se fiche pas mal de la situation précaire du peuple. Il n’y a pas de vraie stratégie économique pour développer le pays, ni une volonté d’améliorer le cadre social. Le système éducatif est en piteuse état, tout comme le système de santé (j’ai dû payer 150 dollars pour une bonne consultation dans une clinique privée…).

L’avenir appartient à la jeunesse !

La croissance démographique est élevée, avec 50% de la population qui a moins de 20 ans aujourd’hui. Il faut dire qu’on remarque vite qu’il manque une classe d’âge, victime de la folie des Khmers Rouges… Cette jeunesse ne sait pas trop de quoi demain sera fait, mais ça ne l’empêche pas d’être radieuse.

Cambodge Kampot enfants

Alors, ai-je aimé ou pas barouder dans ce pays ? La réponse est clairement oui ! L’accueil et la gentillesse du peuple cambodgien m’a touché, et c’est ça le plus important dans un voyage…

Catégories : Cambodge

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Hô-Chi-Minh-Ville : comprendre le passé et le présent - Y a qu'à rêver · 14 décembre 2018 à 16h53

[…] revoir Cambodge et bonjour Viêtnam ! Ma première étape de ce nouveau pays est Hô-Chi-Minh-Ville, appelée aussi […]

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