« Le bateau est en sécurité dans le port. Mais ce n’est pas pour cela que les bateaux ont été construits. »

Paulo Coelho

Toujours sur la côte des Caraïbes, mais désormais à Santa Marta. C’est assez calme, puisqu’au même moment se déroule le carnaval de Barranquilla, à seulement une heure d’ici, et qui est le 3ème plus grand au monde après Rio de Janeiro et Venise. Mais moi, je veux un peu de tranquillité !

Santa Marta a été la première ville fondée par les espagnols en Amérique du Sud.

El Libertador

Elle a une histoire particulière et connue de tous les colombiens : El Libertador, Simon Bolivar, y est décédé.

J’ai bien adapté ma lecture à l’endroit puisque j’ai lu le livre de Gabriel Garcia Marquez (auteur colombien le plus connu au monde), “Le général dans son labyrinthe”, qui décrit justement les derniers jours de la vie du héros de l’indépendance.

Ça fait un peu poétique, mais j’ai adoré lire ce livre assis sur un banc, face à la mer et imaginer les scènes de l’époque. C’est assez triste puisque Bolivar est mort entouré de très peu d’amis, décrié et critiqué par tout le monde, alors qu’il a libéré une grande partie de l’Amérique Latine.

Colombie Parc Tayrona

Mais bon, il n’y a pas beaucoup de choses à voir dans cette ville, juste une ville « étape ».

Première journée au parc Tayrona

A une heure de bus se situe le parc Tayrona, un endroit magnifique.

Le prix d’entrée est de 42 000 pesos, ou 8 500 pour les étudiants. Dans ces cas là, je regrette fortement ma fausse carte étudiante faite en Équateur, mais qui était dans mon sac volé en Argentine… Pas le choix, je paye le prix fort.

Le parc Tayrona est au bord de la mer des Caraïbes, avec la Sierra Nevada de Santa Marta en arrière plan. C’est la plus haute chaîne de montagnes côtière au monde. A quelques dizaines kilomètres de la mer où il fait 35 degrés l’après-midi, il y a des sommets à plus de 5 000 mètres avec de la neige éternelle. Assez incroyable !

Colombie Parc Tayrona plage

Depuis l’entrée du parc, je marche deux heures jusqu’à une première zone de camping, Arrecifes. Je trouve le camping le moins cher de tous. Je vais donc dormir ici dans ma petite tente.

Première chose qui me surprend agréablement est le nombre peu élevé de visiteurs. Ce parc est beaucoup visité et on m’avait dit qu’il y avait en permanence du monde. Mais avec le carnaval de Barranquilla, il n’y a quasiment personne, le bonheur ! Dans le camping qui est assez grand, on n’est pas plus de 15.

Colombie Parc Tayrona plage

La belle vie

L’après-midi, je vais marcher le long de la plage et me baigne dans des endroits idylliques. Mais les plages où on peut piquer une tête sont assez rares puisqu’il y a de forts courants ; plus de 100 personnes se sont déjà noyées. Heureusement, il y a quelques plages abritées de ces courants par des rochers ou des barrières de coraux.

Je suis resté assez longtemps, juste à regarder la mer. Je pourrais rester des heures à contempler les vagues s’écraser sur les rochers je pense (mon côté Breton sûrement).

Colombie Parc Tayrona plage

Le soir, pour cuisiner au camping, c’est barbec, pas le choix ! Après tous les asados (barbecue) fait en Argentine, je suis devenu expert dans le domaine ; j’en ai fait un qui aurait pu servir à une centaine de personnes je pense !

J’ai passé la soirée avec 2 chiliennes et un couple de colombiens, à parler de tout et de rien, dans nos hamacs. Le paradis !

Deuxième jour à Tayrona

Le lendemain, journée plus sportive. Je me lève tôt pour commencer à marcher à 7h et ainsi marcher le plus possible avant qu’il ne fasse trop chaud. J’avais pris mon gros sac à dos, bien qu’il n’y avait quasiment rien à part de la bouffe et beaucoup, beaucoup d’eau ! J’ai bien fait vu le prix de l’eau dans le parc et la consommation que j’ai eu : six litres en deux jours !

Colombie Parc Tayrona

Je longe de nouveau la plage jusqu’à Cabo San Juan, un autre endroit de camping mais plus cher et plus fréquenté par des gringos. Mais c’est vraiment beau encore une fois.

Colombie Parc Tayrona plage

La jungle de Tayrona

De là, ça grimpe dur pendant 1h30 à travers la forêt et les rochers jusqu’à El Pueblito, un site sacré des indiens Kogui. Certains vivent encore là aujourd’hui, dans leurs petites maisons rondes aux toits de feuilles de palmiers. Ils s’habillent tout de blanc. Mais pas de photo, car comme toutes les communautés indigènes que j’ai pu croiser, ils n’aiment pas trop ça et je comprends parfaitement.

Colombie Parc Tayrona El Pueblito

Le chemin continue après pour sortir du parc à un autre endroit, ce qui m’évite de revenir par le même sentier. Ce chemin n’est pas très fréquenté, je n’ai croisé que 4 personnes en 2h30. Il y a donc plus d’animaux à voir, comme les singes hurleurs (que j’ai plus entendu que vu à vrai dire…), et plein d’autres petits singes.

Colombie Parc Tayrona singe

J’ai bien sué durant cette randonnée, mais c’était vraiment agréable de finir avec la vue sur les montagnes de la Sierra Nevada.

Colombie Parc Tayrona

Je retourne à Santa Marta en milieu d’après-midi.

Une autre aventure m’attend désormais : le trek de 4 jours pour aller à la Ciudad Perdida !


4 commentaires

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