Bogotá… Synonyme de fin du voyage pour moi. Dernière étape sur le continent Sud-Américain avant le retour en Europe.

Ma seule pensée était de profiter jusqu’au bout, de ne pas en perdre une miette. Et éviter de penser au retour !

Retrouvailles

Un ami d’enfance, Virgile, m’a accueilli chez lui pour mes deux dernières nuits. Il est en stage d’études ici après être tombé sous le charme de la Colombie au cours d’un voyage très long aussi. Ça faisait d’ailleurs sûrement trois ans que l’on ne s’était pas vu !

En buvant quelques bières, on a donc pas mal échangé sur nos expériences, et il m’a prévenu que le retour allait être dur… Faut se préparer, pas le choix !

La bizarre Bogotá

Bogotá n’a pas changé depuis mon dernier passage, il y a deux mois. Juste beaucoup plus de pluie, mais toujours des rues fréquentées par des gens très bizarres parfois !

Le lieu où habite Virgile est d’ailleurs bien à l’exemple de la ville. Dans la rue du palais présidentiel, donc très sûre avec des policiers et militaires à toutes heures, mais les rues parallèles, à seulement 50 mètres, ne sont pas surveillées et donc moins recommandables de nuit.

Je n’aime toujours pas trop cette ville, mais ne la déteste pas non plus. Je suis venu ici pour m’amuser de toute façon, pas pour visiter !

Dernière soirée

Avec des amis à lui (Colombiens et Français majoritairement), nous sommes allés au Theatron le samedi soir. Plus grande boite d’Amérique Latine avec 13 salles, rien que ça !

Bon début de soirée, open-bar en boite, bonne musique… Soirée de départ parfaite, vraiment bien amusé !

Le lendemain, mal de crâne évidemment !

Je ne réalise pas du tout que le soir même, je serai dans l’avion en direction de Madrid… J’ai l’impression que c’est juste une journée de plus de voyage, et que l’aventure continue. On se promène, assiste à un match de hockey sur bitume. Journée ordinaire.

Mais il faut partir…

Faire le sac une dernière fois de ce voyage, remercier Virgile pour son accueil (j’en profite pour lui dire merci encore, et bon courage, profites bien !), prendre un dernier taxi… Et ce taxi restera sans doute comme l’un des plus sympa que j’ai rencontré. Il n’en revenait pas de mon voyage, me posait plein de questions, et a fini par m’appeler « le petit aventurier » !

Arrivé à l’aéroport El Dorado. L’avion n’est pas annulé et est à l’heure.

Avec le peu de sous qu’il me reste dans les poches, j’ai juste de quoi m’acheter un pot de dulce de leche à l’aéroport. Cette pâte dont les Argentins, et moi, raffolent. Je ne sais pas si j’en retrouverai en France, au cas où !

A 22 heures, nous décollons et je réalise que je pars… La gorge serrée, je n’ai pas pu empêcher quelques larmes. Quitter une si belle terre avec des gens tant attachants et formidables n’est vraiment pas chose facile.

Je ne mesure pas encore ce que j’ai fait, ni ce que ça m’a apporté et en quoi j’ai changé. Trop tôt pour le savoir. Je ferai le bilan dans quelques semaines, quelques mois… Je sais juste que cette aventure a été plus belle que je ne l’aurai imaginé. Plus beau qu’un rêve.

Un stop à Madrid

Avec le décalage horaire, j’arrive le lendemain à 13h30 à Madrid. J’ai une nuit à y passer, dans une auberge de jeunesse du centre-ville. Mais pas envie de visiter Madrid, qui a pourtant l’air pas trop mal. Je préfère partager le mate avec 3 argentins rencontrés à l’auberge.

Ça me fait déjà bizarre d’être dans une ville européenne, bien que ce soit la langue de Cervantes ici aussi. Je ne me sens pas dans mon « environnement ». Tout me paraît cher en plus : 5 euros le métro de l’aéroport au centre-ville…. Je pouvais dormir 2 nuits avec ça en Bolivie !

Le métro de Madrid n’est pas celui de Medellín… Là-bas, les gens ne se connaissent pas mais se parlent, sourient. A Madrid, ça ressemble à un troupeau de moutons allant tout droit à l’abattoir. Ça ne donne pas la même joie dans le cœur.

En territoire français

Le lendemain, on décollera pour Nantes 5 minutes avant l’heure prévue et on arrivera avec une avance de 40 minutes ! Le retard d’Amérique Latine ne fait pas partie des coutumes locales. Jamais ça ne serait possible là-bas ! Je m’y étais pourtant bien habitué, et j’aimais cette mentalité même.

Du coup, je suis arrivé à l’aéroport de Nantes avant ma famille. Ils ont été pour le moins surpris de passer et de me voir assis sur un banc dehors !

Il est temps d’arrêter le récit de ce voyage. J’insiste bien sur « ce » voyage. Il y en aura d’autres, beaucoup d’autres.

Je reverrai l’Amérique du Sud, le contraire est tout simplement impensable.

Ce continent est ancré en moi.

Catégories : Colombie

6 commentaires

jal4321 · 20 mars 2016 à 21h02

Merci Guillermo de nous avoir fait partager ton voyage, tes reves, tes aventures.
Pendant plus d’un an, j’ai voyagé avec toi, j’ai découvert de beaux paysages, j’ai rencontré des gens formidables.
Merci

    Yakarêver · 22 mars 2016 à 11h17

    Merci à toi d’avoir suivi mon blog, ça fait plaisir.
    On se revoit bientôt !

Patrick · 22 mars 2016 à 19h14

On est super content de te revoir enfin, mais pour nous aussi, c’est la fin d’un voyage…
Ton blog a été passionnant et tes photos magnifiques. Tu nous a bien fait « voyager », et on a appris plein de choses que tu nous a fait partager.
Merci pour tout ca, et profites de ta vie « Rennaise », de toutes facons, j’ai l’impression qu’il y aura une suite a ce blog….
Patrick

Aqaba et fin du voyage - Du 04/10 au 09/10/2018 - Y a qu'à rêver · 11 décembre 2018 à 15h05

[…] ne suis pas triste comme au retour d’Amérique du Sud… Pas de larmes cette fois, mais une sensation d’être l’homme le plus épanoui […]

Le beau village à l'architecture coloniale de Villa de Leyva - Y a qu'à rêver · 19 décembre 2018 à 15h20

[…] étape avant le retour à Bogotá… Destination touristique hyper connue en Colombie ; les colombiens comme les […]

A la découverte de la belle Malacca - Y a qu'à rêver · 27 décembre 2018 à 14h29

[…] à se rendre compte que l’aventure touchait à sa fin… Ça me rappelle la fin de mon voyage en Amérique du Sud lorsque je n’avais pas pu retenir mes larmes au départ de la […]

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.