Comme je le craignais, j’ai loupé mon bus pour aller de Santa Clara à La Havane. Mais il y a toujours un plan B à Cuba ! Je trouve un taxi que je partage avec deux cubaines. Prix : 20 euros pour 260 kilomètres ! Le bus coûtait 18, donc quasi pareil. J’arrive à temps à La Havane pour prendre un bus allant à Viñales.
J’y rencontre Mats, un allemand ayant pas mal voyagé et travaillé en Amérique Latine. On arrive à Viñales à 15 heures après 8 heures de trajet en tout. Je vais partager ma chambre avec Mats, qui a déjà réservé une casa. Il y a toujours au moins deux lits dans une chambre, ce qui est pratique pour partager le prix pour les voyageurs solos comme moi.
Viñales est un village tranquille mais assez touristique, ce qui est compréhensible au vu de la beauté du lieu et la proximité avec la capitale.
Visiter la campagne en vélo
Le premier jour, on loue des vélos pour la journée. On va en premier à une ferme de tabac. Le fermier nous explique comment il fait pour récolter le tabac et nous montre comment rouler un cigare. Ça n’a pas l’air bien compliqué mais c’est tout un art. C’est intéressant de découvrir le processus : plantation, récolte, puis les feuilles de tabac sont conservées et séchées dans des maisons construites avec de grandes feuilles de palmiers. Enfin, après 1 mois, on peut rouler les cigares et le fumer.
Ensuite, on reprend nos bicyclettes et direction le mur de la Préhistoire : une grande fresque dessinée sur le flanc d’une mogote. Ah oui, si Viñales est connu, c’est aussi pour ses mogotes : des pierres en calcaires atteignant plusieurs centaines de mètres de haut. Ça rend les paysages grandioses : les mogotes, les fermes…
La sortie devient plus sportive lorsqu’on s’aventure dans des chemins avec nos vélos. Il y a une maison à mi-hauteur d’une mogote avec des fermiers extraordinaires paraît-il. On doit poser nos vélos après 2 ou 3 km car ça commence à grimper dur. Lorsqu’on arrive, la vue est splendide et le fermier nous sert un verre d’alcool fait maison à partir d’une plante bizarre. Le goût est similaire au cidre. Il nous montre comment faire pour récolter le liquide. Puis on se pose dans des rocking-chair pour se reposer en fumant un cigare ; à la cubaine !
Une fois reposé, on se rend à la Cueva del Indio : une grotte assez grande où on circule en bateau. C’est joli et pas cher mais un peu attrape touriste. Retour au village après cette bonne journée de vélo avec beaucoup de dénivelés !
Randonnée dans la Valle del Silencio
Le lendemain, on a contacté un guide local pour une randonnée dans la valle del silencio. Comme son nom l’indique, c’est une vallée très calme, avec seulement quelques fincas (fermes). Notre guide, Tito, est cool et connait plein de choses sur sa région. On s’arrête à une première ferme de café. Comme partout ici, tout est fait à la mano (pas de tracteurs ou de machines, seulement l’aide des vaches et chevaux). On goûte le café qui est délicieux !
On se remet en route jusqu’à une autre ferme de tabac, où je ne résiste pas à acheter deux cigares. C’est quand même le meilleur tabac de la planète qui pousse ici !
Les paysages traversés sont somptueux, mais on retourne au village après 8 kilomètres de marche.
Combat de coqs !
Le lendemain, Mats est parti vers Trinidad. Je me rends avec José, le proprio de ma casa, à des combats de coqs ! C’est illégal mais toléré car c’est une vieille tradition. Tous les week-end, les hommes du village y vont. Il y a environ 200 personnes !
L’arène se situe au milieu d’une forêt, à l’abri des regards et des touristes. Autour, il y a plein de petits stands de jeux d’argent (sorte de casino cubain !). C’est bonne ambiance et festif (le rhum coule à flot) ! Pour celui qui mise bon pour les combats de coqs, ça peut rapporter pas mal.
Je suis le seul gringo et les gens se demandent comment j’ai pu atterrir ici. Ils sont curieux mais très sympas ! Lorsque les combats commencent, tout le monde va autour de l’arène et encourage un coq. Ça gueule de partout ! Mais les combats ne sont pas à mort ; quand un coq se couche ou part en courant parce qu’il flippe c’est fini. Mais ça n’empêche pas qu’ils pissent le sang des fois. Si Brigitte Bardot voyait ça !
J’ai misé deux euros sur un coq mais il s’est fait défoncé, il n’était pas vaillant celui-là ! Après avoir vu 4-5 combats je pars car c’est un peu toujours pareil et je n’ai pas envie de miser tout le temps.
Des paysages fabuleux
Le lendemain, dernière journée ici. Je me ballade seul dans les environs de Viñales. Il y a des fermes un peu partout pour demander son chemin, donc ce n’est pas compliqué. J’arrive à une grotte avec une belle vue où la tradition veut qu’on laisse un mot lorsqu’on y vient.
Viñales est vraiment magnifique et je comprends pourquoi plein de monde me disait que c’est la plus belle région de Cuba. En plus, les traditions et la vie paisible des gens persistent malgré une affluence massive de touristes étrangers.
1 commentaire
Explorer l'île de Bohol, entre tarsiers et chocolate hills - Y a qu'à rêver · 14 décembre 2018 à 11h24
[…] si ton coq gagne des combats importants à Manille ou Cebu. Un peu plus professionnel qu’à Viñales, à Cuba […]