Après trois semaines passées sur la côte des Caraïbes, retour dans les terres. Un long trajet en pick-up, puis taxi collectif, puis deux bus différents, m’a amené à la petite ville de San Gil, dans la région de Santander.
La ville même n’est pas très intéressante, pas du tout même. Mais les environs le sont vraiment !
Faire son choix
C’est la capitale des sports extrêmes de la Colombie : saut à l’élastique, rafting, VTT de descente, parapente… Beaucoup d’options différentes, mais impossible de tout faire car tout se paye évidemment !
J’ai donc rapidement opté pour le parapente. Rafting et VTT de descente, c’est déjà fait. Le saut à l’élastique paraît cool aussi, mais ça ne permet pas de voir la beauté de la région.
Deux possibilités différentes pour le parapente : en faire au-dessus de la campagne pendant 10-15 min pour 20 euros, ou en faire au-dessus d’un canyon pendant 20-30 min pour 40 euros. Quitte à en faire, autant le faire bien, non ? Deuxième option pour moi !
Après une petite heure de trajet, on arrive au spot d’envol en haut du Cañon de Chicamocha. Certains sont déjà en train de voler. Ça a l’air cool et la vue depuis le spot est déjà belle. J’ai hâte d’être là-haut moi aussi !
On est un petit groupe de trois. Les deux autres s’envolent en premier. Je suis le plus lourd et j’irai de ce fait en dernier, même si je n’ai pas bien compris pourquoi. Ça m’a surpris que je sois le plus lourd, ou plutôt le moins léger !
L’envol !
Vient mon tour à 12h. Avec mon pilote, on patiente pour attendre le bon courant thermique, et quand le guide pense que c’est OK, on court, court, court ! Après 3-4 foulées, je cours dans le vide ; c’est bon, envol réussi !
Grâce à de bons courants thermiques, et à un bon pilote, on monte rapidement haut, très haut. A 2 500 mètres d’altitude, tout parait tout petit en bas !
La vue est juste splendide : on voit tout le canyon et les environs. Je suis plutôt bien installé dans ce petit parapente. Je profite tranquillement du paysage, mais des bourrasques de vent commencent à se lever après dix minutes, ça secoue un peu mais pas au point de faire peur.
Mon pilote demande si je suis OK. Moi, un peu flambeur, je lui réponds que c’est trop tranquille à mon goût. Il a alors commencé à faire plein de vrilles et je ne sais quoi puisque ma tête tournait un peu trop pour que je garde des repères. Il se marrait bien lui, pendant que je m’accrochais !
Retour sur la terre ferme
Pour l’atterrissage, il s’est débrouillé comme un chef. Les conditions étaient un peu difficiles. L’atterrissage juste avant nous a été un peu hasardeux puisqu’ils se sont écrasés comme des merd** sur un chemin en contrebas.
J’ai conseillé le guide pour lui dire comment faire, lui expliquer les courants thermiques et tout et tout. Non, en fait, je fermais ma gueule et pensais « fais pas le con José » (il s’appelait pas comme ça, mais quand j’oublie le prénom de quelqu’un, je l’appelle ainsi).
Le guide a bien géré et on a atterrit là où c’est prévu. Bravo champion !
Le vol a duré 30 minutes, du pur bonheur. Première fois que j’en faisais et c’est vraiment sympa ! Je ne regrette pas d’avoir choisi cette activité.
Barichara
Le lendemain, je fais un truc plus calme. Je vais à Barichara, à une heure en bus de San Gil. Il est considéré comme l’un des plus beaux villages du pays. C’est calme et les constructions coloniales sont bien préservées.
J’y rencontre un tailleur de pierre. Il voyage pas mal en Colombie pour prendre en photo des animaux et les tailler dans la pierre ensuite. Il m’a fait visiter son petit atelier dans une pièce de sa maison, en dehors du village. C’est vraiment impressionnant ce qu’il fait. Il revend ses créations à un bon prix aux commerçants de la ville.
El Camino Real
J’emprunte le Camino Real, un chemin en pierre vieux de plusieurs siècles reliant Barichara à un autre petit bled, Guane. Durant les 5,5 km du chemin, on a une belle vue sur la campagne et la vallée.
Également plusieurs arbres bizarres que je n’avais jamais vu auparavant. Je les ai appelé les « arbres barbus ».
Je suis arrivé à Guane en milieu d’après-midi. C’était un village désert à cette heure-ci. J’ai réussi tout de même à rencontrer un gars du coin qui m’a expliqué :
« Tu vois ces petits magasins ? C’est écrit que ça ouvre à 14h, mais les gens mangent trop le midi, et font la sieste jusqu’à 15h. Faut pas se fier aux horaires, il n’y en a pas. »
J’avais déjà remarqué qu’en Amérique du Sud, les horaires dépendent de l’humeur du commerçant !
Il y avait quelques magasins d’artisanat et des magasins vendant de la nourriture spécifique du coin. Notamment le lait de chèvre qui, d’après un panneau, fonctionne mieux que le viagra !
Le dernier jour, je suis resté à San Gil. Il y a un petit parc, une sorte de jardin botanique, avec plein d’arbres et des écureuils. Pas fou fou, mais agréable pour s’y promener un peu et lire un livre.
J’ai apprécié les quelques jours passés ici. J’aurais bien fait d’autres activités, notamment le VTT de descente, mais ça coûte trop cher pour moi. Il ne me reste plus beaucoup de temps avant le retour en France, et il y a encore plusieurs endroits où je veux aller !
Direction un endroit peu visité et qui a pourtant l’air magnifique : le parc national d’El Cocuy !
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Trek dans la Sierra Nevada del Cocuy: un vrai paradis - Y a qu'à rêver · 19 décembre 2018 à 14h30
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