« La différence entre le voyage et le tourisme : c’est comme faire l’amour et se faire une pute »

Matthias Debureaux, dans le livre « De l’art d’ennuyer en racontant ses voyages »

Bangkok a représenté un changement radical après plus de 2 mois au Népal ! Nouveau pays à découvrir. C’est parti !

J’ai atterris à Bangkok en début de soirée, après un vol magnifique au départ du Népal en longeant l’Himalaya. J’ai profité de la vue jusqu’à la fin, et j’étais assez triste de voir ces montagnes disparaître.

Gros changement

Premier changement : il fait chaud à Bangkok ! 35 la journée, et pas en dessous de 25 la nuit. Mais ça me fait du bien après le froid !

Deuxième changement : facile de se déplacer ici ! De l’aéroport au centre-ville, il n’y a qu’à prendre un tram aérien qui survole la ville en 30 minutes. Pas besoin de négocier les taxis non plus, puisqu’ils ont un taximeter.

Troisième changement : c’est hyper moderne ! De belles routes, des feux rouges, des lignes blanches. Des grosses bagnoles (Mercedes, BMW…) ; alors qu’au Népal, une simple Ford paraissait une voiture de luxe. Et les rues sont propres. D’ailleurs, la police ne rigole pas avec ça. Gare à l’amende si on vous surprend à jeter quelque chose par terre.

Bref, je suis agréablement surpris.

A mon auberge, je trouve le Guide du Routard 2017 de la Thaïlande, et que j’échange contre mon guide du Népal. Trop facile tout ça…

D’ailleurs, mon auberge est elle aussi très moderne et propre. Ça change des endroits où je dormais au Népal ! C’est une auberge tenue par 2 français super sympas, qui connaissent parfaitement la ville et qui ont de bons conseils pour visiter. Le nom : Bewel Hostel. Elle est dans un quartier très calme et proche de tout. Mais la raison principale pour laquelle je suis venue ici est le ptit-déj : de la vraie baguette !

De nouveau étudiant

Mon 1er objectif ici : faire ma carte étudiante internationale, au bureau ISIC de Bangkok. Comme j’avais fait à Guayaquil, en Équateur, où j’étais devenu étudiant en « Administration Économique et Sociale » à l’université de Lorraine. Je me suis reconverti, et je suis désormais étudiant en thèse de médecine à l’université de Nantes. La classe hein ?! A moi les réductions dans le monde entier, jusqu’au 31/12/2018 ! Non non, je ne suis pas un escroc !

Thaïlande Bangkok carte étudiant ISIC

Vient ensuite le temps des visites tout de même. Et je dois avouer que c’est une ville superbe. Ils ont su préserver le patrimoine et ça se voit.

Bangkok est une ville immense. 9 millions d’habitants et 90% des voitures immatriculées de Thaïlande s’y trouvent.

Street food de ouf !

Je passe par hasard par Khao San Road, le rue des fêtards (pas moi, je me fais vieux, même si je suis encore étudiant apparemment !). Que des auberges avec musiques à fond, des bars, des discothèques, et des fast-food US (Mcdo, Burger King…). Beurk ! Je suis bien content de ne pas loger là !

Ce que je remarque en premier en me baladant au pif est tous les stands de rue pour manger. Il y en a partout. La street food est réputée en Thaïlande pour être délicieuse. Tout le monde y mange, et ça coûte moins d’un euro le repas. C’est là que j’y ai mangé la plupart du temps. La nourriture Thaï est très bonne, et généralement pimentée (très pimentée même).

Pour visiter les différents lieux, le moyen le plus simple pour se déplacer est le bateau. Il y a des canaux partout, et des bateaux locaux rapides, le tout pour 9 bhats le trajet (soit 20 centimes). Se déplacer ainsi permet de voir différents visages de la ville, et le paradoxe qu’elle représente : des gratte-ciels modernes, et des petites bicoques en bois le long des canaux. Les gens vivent au bord du fleuve, de manière très basique et simple. Se balader à pied le long de ces canaux est vraiment cool et les gens y sont très sympas (on peut le faire en bateau touristique pour s’enfoncer plus loin dans Bangkok, mais ça coûtait trop cher pour moi).

Thaïlande Bangkok canaux

Également des tuk-tuk pour se déplacer, mais ça, c’est de l’attrape-touriste. Très difficile d’obtenir un bon prix avec eux, ils sont coriaces en négociation les salauds !

Les temples connus de la capitale

Le premier endroit que j’ai visité est Wat Arun, un des symboles de la ville. Le « Temple de l’Aube » est superbe. La tour principale fait 114m de haut. Tout est recouvert de porcelaine et de céramique de plusieurs couleurs. Cette façon d’habiller les édifices n’est pas sans rappeler le Parc Güell à Barcelone.

Thaïlande Bangkok Wat Arun

De l’autre côté du fleuve se trouve Wat Pho (Wat veut dire temple en thaï). C’est un ensemble de temples assez vaste. L’attraction principale est le Bouddha couché. 45m de long pour 15m de haut, et entièrement recouvert d’or en plus ! Assez dingue à voir.

La fourmilière de Chinatown

Je m’y balade 1 heure, avant de filer vers Chinatown en moto-taxi (sans casque bien sûr, autrement ce n’est pas rigolo de slalomer entre les voitures). Une atmosphère particulière se dégage du quartier chinois de la ville. Partout, des grandes pancartes avec des trucs écrits en chinois (même si pour moi, la différence d’écriture entre le chinois et le thaï est invisible !).

Thaïlande Bangkok Chinatown

Deux grandes avenues parallèles délimitent ce quartier. Et entre les deux, des centaines de minuscules ruelles où se bouscule une foule en quête d’achats ou simplement pour manger. On peut y acheter tout et n’importe quoi, mais principalement des bijoux et des tapis d’après ce que j’ai vu. Également, plein de gargotes pour se restaurer pour trois fois rien. Les odeurs sont surprenantes et alléchantes (ou parfois répugnantes !).

Chinatown est une vraie fourmilière, qui ne dort jamais je pense.

Thaïlande Bangkok Chinatown

Première journée de visite éprouvante, car je ne suis pas encore acclimaté à la chaleur !

Encore des temples et palais !

Le lendemain, direction le Grand Palais, qui était fermé la veille car des membres de la famille royale s’y trouvaient. Il a été construit en 1782 par le roi Râma 1er. Les rois suivants y ont tous rajouté quelques décorations et pièces en plus, mais qu’on ne peut pas visiter.

Thaïlande Bangkok Grand Palais Wat Phra Kaeo

Un autre trésor se trouve ici : Wat Phra Kaeo, le temple du Grand Palais. Plusieurs temples, dont un où se trouve le Bouddha d’émeraude. Une petite statue de Bouddha, en émeraude, assise sur un trône de 11m de haut. Ça brille !

Thaïlande Bangkok Grand Palais Wat Phra Kaeo
Thaïlande Bangkok Wat Phra Kaeo

Les autres temples sont tout aussi beaux, recouverts de faïences et dorures. Également une stûpa, elle aussi recouverte d’or. Y a du pognon ici !

Il y a aussi une maquette d’Angkor Vat, au Cambodge, mais qui appartenait à la Thaïlande autrefois. Ça a l’air chouette et j’ai hâte de découvrir cet endroit dans quelques mois normalement !

2 heures sont nécessaires pour visiter le lieu. Il est obligatoire de porter un pantalon ici, comme dans tous les temples. On attrape une bonne suée !

Pas pire que les chinois

Le défaut de l’endroit, puisqu’il faut en trouver un, est le nombre dingue de touristes. Des groupes de 20-30 chinois qui débarquent et se bousculent pour prendre la bonne photo. Ils suivent tous leur guide qui porte un drapeau pour indiquer sa position au cas où un des petits moutons se perdaient. Ils ont tous un parapluie pour se protéger du soleil et s’en foutent de te le mettre en pleine gueule. Assez énervant ! Je crois que je préfère les touristes US aux touristes chinois, c’est pour dire…

Je ressors en début d’après-midi pour aller manger dans la rue de nouveau. Et je retrouve ici quelque chose qui m’avait manqué au Népal : les jus de fruits frais ! Il y en a plein ici et c’est pas cher. Le jus de mangue est l’un de mes favoris. Ça rafraichît, et c’est nourrissant !

Le Roi est mort, vive le Roi

Je passe par hasard devant le crématorium du roi Bhumibol Adulyadej, décédé en octobre 2016, après 70 ans de règne. Les Thaïlandais vénéraient le roi, et des scènes de tristesse et de pleurs ont succédé sa mort. Il était respecté et écouté de tous, même de la junte militaire actuellement au pouvoir. 1 an de deuil national avait été décrété, avec un code vestimentaire à respecter durant tout ce temps. Le crématorium a été érigé en plein centre et a coûté des millions et millions de dollars. Mais bon, comme on dit : le Roi est mort, vive le Roi !

Thaïlande Bangkok crématorium du roi

La Tour Bayoke II

En fin d’après-midi, je me rends à la tour Bayoke II, la plus haute du pays (309m). L’entrée coûte 390 Bhats, incluant une boisson en haut et un massage de 20 minutes. Pas si cher au final. J’y rencontre un suisse, dont j’ai oublié le prénom. On monte au 84ème et dernier étage par un ascenseur vitré. On y arrive juste quand le soleil se couche. Bon timing ! De là-haut, on apprécie toute l’étendue de la ville et ses gratte-ciels, avec une vue à 360°. On y reste une bonne heure pour voir les lumières s’allumer au fur et à mesure.

Thaïlande Bangkok Tour Bayoke II

On s’aperçoit de la démesure de Bangkok. Et notamment le trafic sur les grands axes de la capitale, totalement saturés.

Thaïlande Bangkok Tour Bayoke II

Venir ici pour le coucher du soleil m’a semblé être un incontournable à voir. La vue y est splendide.

On va boire ensuite notre conso offerte, et enfin le massage. Normalement, c’est un massage des pieds inclus dans le prix. J’ai demandé si c’était possible un massage des épaules et du dos, et c’était OK. Mais le massage thaï, ça fait mal !

Direction la plage

Voilà pour mes visites de Bangkok. C’est chouette pour une grande ville, mais le nombre de touristes ici me fait peur pour la suite du voyage en Thaïlande… Pas vraiment l’ambiance routarde que j’aime tant.

Direction le sud désormais et les îles !

Catégories : Thaïlande

7 commentaires

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