« We are not Hippies, we are Happies »
Célèbre graffiti à Valparaiso (Chili)
Pai est un village dans le nord de la Thaïlande, où vont 100% des routards (ce n’est pas une obligation, mais c’est ainsi !). Après avoir passé plusieurs jours dans de grosses villes dernièrement, ça m’a fait plaisir de retrouver un peu de calme.
La route 1095 de Chiang Mai à Pai est très connue en Thaïlande. Elle traverse de magnifiques paysages avec des vallées, des rivières et des monts. Et surtout 762 virages ! Beaucoup de voyageurs louent un scooter à Chiang Mai pour l’emprunter. Mais moi, ne voulant pas m’imposer une date pour le retour à Chiang Mai pour rendre le scooter, j’ai préféré prendre le bus.
De toute façon, ce n’est pas un scooter 125 que j’aurais voulu, mais plutôt une belle moto 650 (ça commence à me manquer !). Désolé, faut assumer le côté beauf qu’on a tous caché au fond de soi !
Important : trouver le bon endroit pour chiller !
Pai est petit mais très touristique avec un nombre incalculable d’auberges. Ça permet de faire jouer la concurrence et de négocier. La première nuit, j’ai trouvé une auberge pas chère, à l’ambiance très roots, avec une belle vue, mais bruyante avec la route à côté.
Le lendemain, j’ai changé et après avoir négocié comme un chef, je me loge dans une belle auberge au calme, à 1 km du village, avec grand jardin, hamacs…
Ghetto de routards
En haute saison, comme en ce moment, je pense qu’il y a plus de voyageurs que de thaïlandais dans le village. Surtout des voyageurs au long cours qui restent là plusieurs jours pour se reposer. L’ambiance est essentiellement hippie. Mais aussi beaucoup de faux hippies.
Définition du « faux hippie » : un mec qui porte des vêtements babacool, une barbe de hipster, qui affirme ne pas aimer l’argent mais qui dépense plusieurs euros par jour dans des bars et restaurants pour occidentaux. Ces personnes aiment faire de beaux discours. Leur principale activité est de rester dans une auberge entre eux à fumer des joints, tout en affirmant que le voyage leur permet de découvrir une nouvelle culture et de sortir de leur vie occidentale. Ils ne sont pas méchants, mais ils sont juste plein de paradoxes.
Dès le premier soir, j’ai croisé trois autres voyageurs rencontrés à Chiang Mai : Lyia (une hollandaise), Sebastian (un néo-zélandais), et Sylvain (un breton). Je ne sais pas ce qui se passe mais je rencontre des bretons très souvent en ce moment, et particulièrement des rennais !
Les belles routes de Paï
Le plus simple pour visiter les environs est de louer un scooter. C’est ce qu’on a fait dès le lendemain. On enfourche nos bolides (même si le mien avait du mal à monter les côtes…) et on part pour la journée.
On va en premier au point de vue Yun Lai. Un bel endroit fleuri, qui donne envie de revenir avec une tente et d’y camper !
On emprunte ensuite la fameuse route 1095 pour aller jusqu’au Memorial Bridge. Durant la seconde guerre mondiale, les japonais ont attaqué le Myanmar, qui était une colonie britannique. Pour faciliter cette attaque, ils ont forcé les gens du coin à construire ce pont pour passer rapidement la rivière. Une fois la guerre finie, les japonais, mauvais perdants, ont fait exploser le pont. Les thaïlandais ont choisi quelques années plus tard de le reconstruire, car ils s’y étaient habitués et ça leur facilitait la vie.
Scooter-cross
On s’aventure ensuite dans des petits chemins de terre dans la forêt. Ça monte et descend fort ! Nos scooters ne sont pas vraiment faits pour du tout-terrain. J’ai la mauvaise surprise de constater que mon frein arrière a lâché et ne répond plus du tout. C’était un peu tendu de gérer les grosses descentes sur un chemin défoncé seulement avec le frein avant ! Je m’en suis sorti finalement, mais ai fini par faire tomber bêtement le scooter à l’arrêt en essayant de réparer le frein… Verdict : clignotant cassé, merde !
On continue quand même nos visites. Direction une première statut de bouddha blanc.
200 mètres plus loin, au Wat Phra That Mae Yen : oh, encore une statut de bouddha blanc. C’est original !
Bambou magique
On part ensuite en direction d’un pont en bambou. C’est tout con mais on trouve ça très ingénieux comment c’est construit ! La balade est vraiment agréable, au milieu des champs et des buffles. Les couleurs des feuilles des arbres font penser au printemps.
Pas loin, il y a les chutes d’eau Pam Bok. L’endroit est cool, mais est à l’ombre. L’eau est froide en plus, donc personne ne se baigne. Dommage !
Dernière étape au canyon de Pai. Bon, ce n’est pas aussi impressionnant que le canyon de Colca au Pérou, mais c’est très joli tout de même. On y arrive vers 16h30 pour se balader avant d’assister au coucher du soleil. Le spot est assez connu et nous étions loin d’être les seuls pour ce moment.
Ni vu, ni connu
Au retour, j’achète de la colle glue et du scotch noir. 3 minutes de réparation plus tard, le clignotant fonctionne et tient bien. Je récupère ma caution sans problème.
Belle journée, et c’est sûrement les plus beaux paysages que j’ai vu en Thaïlande pour l’instant.
Faux départ
Le lendemain… Ah non, rien en fait. On a un peu trop bu la veille au soir dans des bars avec concerts, donc on annule la rando qu’on avait prévu. Journée repos, et rando reportée au jours suivant !
Cette marche a pour but d’atteindre la cascade Mae Yen, et fait 17km en tout (aller/retour). On a dû traverser une bonne dizaine de fois la rivière.
C’est un coin sympa, et très peu fréquenté. On s’y baigne rapidement, car l’eau est très froide !
Ça a bien occupé la journée, en compagnie de Sylvain et de Caroline, une belge rencontrée sur le chemin.
Tous les hôtels et auberges du village sont remplis le soir là. Il y a un festival de musique à Pai, et les thaïlandais y viennent en masse !
Je n’y suis pas allé car je comptais partir tôt le lendemain en direction de Chiang Mai, puis prendre un autre bus pour Chiang Rai.
Pai ressemble à une colonie de routards, donc il ne faut pas venir ici pour trouver de l’authenticité et être seul dans un petit village. Mais les environs sont vraiment jolis et on y mange très bien pour pas cher !
1 commentaire
Visiter (un peu) et manger (beaucoup) à Chiang Mai - Y a qu'à rêver · 27 décembre 2018 à 13h21
[…] Je reprends mon sac le 17 au matin et continue ma route un peu plus au nord, à Pai. […]