« Rester, c’est exister. Voyager, c’est vivre »

Gustave Nadaud

Le rêve éveillé se poursuit aux Philippines ; cette fois-ci sur l’île de Bohol, à seulement 2 heures de ferry de Siquijor. Cette île est considérée comme la plus belle de la région des Visayas. Une étape incontournable, donc j’y suis allé pour vérifier ça !

Je suis arrivé à Tagbilaran, la grosse ville de l’île avec 100 000 habitants. Je loue un scooter à la sortie du port pour mes prochains jours ici. Le mec a dû voir le pilote qui se cache en moi puisqu’il m’a filé un scooter Yamaha numéro 46 avec les couleurs bleu et jaune de Valentino Rossi !

Les hébergements bon marchés se trouvent sur l’île de Panglao, reliée à l’île principale par deux ponts. J’ai logé dans une auberge-ferme vraiment bien : que des petits bungalows en bambou, un jardin, plein de hamacs… A seulement 10 minutes de marche de la plage de White Beach en plus. Bref, l’emplacement idéal !

La plupart des gens se logent à Alona Beach. OK la plage est belle (similaire à celle de White Beach), mais la concentration d’hôtels et de restaurants dans un si petit périmètre rend l’endroit pas du tout à mon goût. Heureusement que je n’ai pas dormi là !

La grande Bohol

Dès mon premier jour, je suis parti en scooter sur l’île de Bohol. Elle est très grande comparée à Siquijor et il est impossible d’en faire le tour en une journée. J’ai choisi quelques points d’intérêts, assez classiques je dois avouer.

Les routes sont en très bon état et c’est donc un plaisir de conduire. En plus, les chiens sont un peu moins cons qu’à Siquijor et ne traversent pas la route en permanence devant toi.

Pour me rappeler que je suis en Asie, de nombreuses rizières longent les routes. On voit également de nombreux élevages de coqs. Les combats de coqs sont légaux aux Philippines et un local me confiait que ça peut rapporter vraiment très gros si ton coq gagne des combats importants à Manille ou Cebu. Un peu plus professionnel qu’à Viñales, à Cuba !

Philippines Bohol rizières

Premier arrêt au bord de la rivière Loboc. De nombreuses personnes visitent cet endroit via une petite croisière d’une demi-journée. Ça ne m’intéressait pas, d’autant qu’on peut suivre une partie de la rivière par la route en scooter.

Philippines Bohol rivière Loboc

De belles routes

Je poursuis ensuite par une route intérieure de l’île et fais un petit détour pour aller au Sevilla Hanging Bridge : un pont suspendu en bambou au-dessus de la rivière. C’est vraiment le meilleur bois au monde, on peut tout faire avec le bambou (bien que ce ne soit pas super rassurant de marcher sur ce genre de pont !).

Philippines Bohol Sevilla Hanging Bridge

La route passe ensuite à travers la forêt de Man-Made. La végétation change totalement et je me retrouve entouré de grands arbres qui protègent du soleil et procurent ainsi de la fraîcheur. Ce n’est pas déplaisant !

Philippines Bohol forêt de Man-Made

Je m’arrête peu après à une cascade dont j’ai oublié le nom. Rien d’exceptionnel mais agréable d’y piquer une tête !

Arrêt chocolat

L’attraction phare de Bohol sont les Chocolate Hills, des formations géologiques assez rares. On dénombre plus de 1 200 collines sur une surface de 50 km². Elles ont été créées il y a deux millions d’années par l’accumulation de coraux et de coquillages. L’érosion a ensuite fait son boulot pour donner ces collines de formes et hauteurs similaires.

Philippines Bohol chocolate hills

On m’avait conseillé d’y aller très tôt pour éviter les tours organisés. Mais je n’ai pas eu la motivation de mettre une alarme ! Au final, j’ai dû avoir de la chance car il n’y avait pas tant de monde que ça.

Philippines Bohol chocolate hills

T’as de grands yeux mini-singe

Après être resté à admirer ce paysage une petite heure, je me décide à partir pour l’autre incontournable de l’île : les tarsiers. Il s’agit d’un primate très petit ne dépassant pas les 10-15cm, et ressemblant à une sorte de singe croisé avec un lémurien. C’est une espèce rare que l’on trouve uniquement en Asie du Sud-Est, principalement aux Philippines et à Bornéo.

J’ai visité le Philippine Tarsier Sanctuary, un centre s’occupant bien de ces animaux en danger aujourd’hui.

J’ai réussi à en voir quelques-uns et ils sont assez funs. Ils ne bougent absolument pas en journée puisqu’ils chassent la nuit. Ils se nourrissent principalement d’insectes et peuvent faire des bons de 3 mètres pour changer d’arbre. Leurs pieds sont très développés par rapport aux restes de leur corps, mais aussi et surtout des yeux énormes !

Philippines Bohol tarsier

Le tarsier est l’une des plus grosses flipettes du monde animal. En cas de fort stress lorsqu’ils sont en captivité, ils se suicident en se tapant le crâne contre une pierre et en coupant leur respiration. Du coup, il ne faut absolument pas faire de bruit ou utiliser de flash pour les photos.

Ces explications m’ont été données par ma guide, obligatoire pour visiter. Mais ça ne coûte que 1 euros, et j’avais une guide super belle en plus !

Philippines Bohol tarsier

Orage et plage

Pour repartir, je prends une autre route un peu au pif. Les philippins que je croise me renseignent pour confirmer que je vais bien retourner à mon point de départ. Je fais une pause forcée durant 20 minutes car une pluie d’orage s’abat et il ne vaut mieux pas rester dessous !

L’intérieur de l’île est vraiment beau et il y a pas mal de choses à voir. Le seul point négatif est que c’est vraiment grand donc ça fait de longs trajets à chaque fois (environ 150km aujourd’hui !).

Le lendemain, journée plus calme en restant sur l’île de Panglao. Au programme : plage, repos, snorkeling…

Philippines Bohol plage Panglao

Je quitte Bohol dès le vendredi 13 (je suis quelqu’un de plutôt superstitieux mais à l’inverse, j’adore cette date !). Je ne suis pas resté longtemps mais je suis pressé d’aller sur l’île de Camiguin pour revoir Marion et Sébastien, le couple avec qui j’ai voyagé au Laos et Cambodge !

Pour cela, direction Jagna, un petit port de l’île de Bohol, pour ne pas louper l’un des 3 ferrys par semaine qui font la liaison. Encore une fois durant la traversée, j’ai eu l’occasion de voir un groupe de dauphins faire des sauts en suivant le ferry !

J’adore ce moyen de transport, ça change des bus ! Sentir l’air de la mer, regarder les vagues et les îles au loin… Ça fait plus poétique et aventurier que de poser son cul dans un bus pendant toute une nuit !


2 commentaires

Camiguin - Du 13/04 au 19/04/2018 - Y a qu'à rêver · 14 décembre 2018 à 11h58

[…] ferry depuis Bohol a encore été un trajet agréable puisque j’ai eu l’occasion de voir des dauphins. […]

Philippines : un accueil à la hauteur du décor paradisiaque - Y a qu'à rêver · 14 décembre 2018 à 14h29

[…] revanche, ma seule « déception » a été Bohol. On parle beaucoup de cette île comme un joyau etc… C’est beau, mais moins que le […]

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