« Qu’est-ce qu’en général qu’un voyageur ? C’est un homme qui s’en va chercher un bout de conversation au bout du monde. »    

Barbay d’Aurevilly

L’Île de Chiloé (ou plutôt l’archipel car il y a plusieurs îles) se situe juste à l’entrée de la Patagonie chilienne. L’île principale est assez grande : 200 km sur 50. Elle a une histoire particulière, avec des traditions et une culture différente par rapport au reste du Chili. 180 000 personnes y vivent aujourd’hui, principalement de la pêche (dont beaucoup de la production est exportée vers le Japon pour les sushis) et du bois.

Voilà pour la petite présentation de l’île !

Pour y aller, pas de pont (du moins pas encore, il y a un projet mais les habitants y sont farouchement opposés…). On embarque sur une sorte de ferry avec le bus et d’autres véhicules pour une traversée de 15 minutes. Mais rien à voir avec les barges déglinguées du lac Titicaca en Bolivie ! Le bateau est sûr ici, ce n’est pas une sorte de planche de bois qui flotte sur l’eau avec des bus et camions dessus !

Chili Isla Chiloé bateau traversée

Castro

J’arrive en premier à la ville la plus peuplée de l’île (50 000 habitants). Cette ville s’appelle Castro, j’en profite pour passer le bonjour à Fidel et Raul (¡ Viva Cuba !).

Chili Isla Chiloé Castro

Je me suis trouvé un hôtel bien et pas cher : petite terrasse avec vue sur la mer, de bons matelas, et des proprios adorables qui m’auront super bien conseillé sur les visites. Ils parlaient de leur île avec plaisir et c’était intéressant et marrant les discussions qu’on a eu dans le petit salon.

J’ai assisté à une petite scène marrante. Deux chiliennes arrivent à l’hôtel et demandent au proprio :

« – Bonjour, vous avez des chambres disponibles ?

– Oui, bien sûr, pour combien de personnes ?

– 22

– Ah oui, bah non en fait, je n’ai pas la place. »

Débarquer à 22 sans réservation et espérer dormir tous dans le même hôtel, un peu dur quand même !

Bref, j’ai visité en premier la ville. Il y a notamment les fameux palafitos : des maisons de pêcheurs sur pilotis.

Chili Isla Chiloé Castro

J’ai revu deux amies de Puerto Varas (une française, et une Néo-Zélandaise), qui se sont offert le luxe de dormir dans un hôtel dans une de ses maisons. J’ai donc eu la chance d’y aller aussi. Plutôt agréable de boire l’apéro sur un balcon en regardant la mer !

Chili Isla Chiloé Castro

Chiloé est surtout connue pour ses églises. Il y en avait 200 à l’origine, ça fait beaucoup ! 16 sont inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO, dont celle de Castro qui fait un peu « Disneyland » avec ses couleurs ! Peut-être bien que le prêtre fait la messe déguisé en Mickey…(avec pour objectif d’attirer les petits enfants peut-être..!)

Chili Isla Chiloé Castro

L’île de Quinchao

Je me suis aussi rendu sur l’île de Quinchao, à 1h30 de Castro, accessible par un nouveau passage en bateau. La plus vieille église de Chiloé y est, dans le village d’Achao, construite en 1730 et toujours debout.

Chili Isla Chiloé île de Quinchao

L’île est vraiment calme avec ses petits villages où le temps ne semble pas s’écouler.

Chili Isla Chiloé île de Quinchao
Chili Isla Chiloé île de Quinchao

Retour par Dalcahue, un autre petit village connu pour son marché de l’artisanat en bois (une grande spécialité de l’île).

Chili Isla Chiloé Dalcahue

Le Parc National de Chiloé

Depuis Castro, je suis allé aussi au Parc National de Chiloé. Il y a plusieurs petits sentiers, je les ai tous fait car j’ai adoré l’endroit et y ai passé la journée. A travers ces chemins, on découvre le lac de Cucao et la foret impénétrable : la pluviométrie et l’humidité sont telles ici que la végétation est très très dense au point que dans une partie du parc, les troncs sont les uns contre les autres. Donc à moins d’avoir une bonne tronçonneuse et 10 bonnes années à perdre le temps de couper tout ça, impossible d’y aller !

Un autre sentier débouche sur une grande plage sauvage de l’océan Pacifique. Bref, un joli parc dans un cadre naturel bien préservé et protégé.

Ancud

Après Castro, je suis allé à l’autre « grande » ville de l’île : Ancud. Elle est nichée au fond d’une jolie baie, et a plus de charme que Castro avec ses maisons de toutes les couleurs. J’ai bien aimé me balader dans les petites rues et essayer de m’y perdre.

Il y a aussi le fort San Antonio, l’un des derniers que les espagnols ont occupé en Amérique du Sud avant l’indépendance du Chili.

Chili Isla Chiloé Ancud

Également une grande plage à proximité. L’une des « attractions » ici est d’aller voir une colonie de manchots pas très loin. Mais j’ai décidé de ne pas y aller car c’était assez cher et en plus je verrai les plus grandes colonies au monde en Patagonie argentine (faut savoir économiser son argent !).

Chili Isla Chiloé Ancud

A Chiloé, c’est comme en Bretagne, il pleut que sur les cons.

L’île de Chiloé est normalement l’un des endroits au monde où il pleut le plus souvent (non, ce n’est pas la Bretagne bande de mauvaise langue !). Mais je pense avoir eu une chance extraordinaire car pendant tout mon séjour ici, pas une goutte de pluie et un grand ciel bleu la plupart du temps. Au point que j’ai même bronzé !

Chili Isla Chiloé Ancud

Pour visiter l’île, j’ai fait principalement du stop, ce qui m’a fait rencontrer plein de personnes vivant ici. Je n’étais pas pressé et n’avais donc pas envie de prendre des bus sans arrêt. Même si les prix des bus sur l’île ne sont pas très élevés… Je me suis retrouvé vraiment au milieu de nulle part parfois mais c’était cool ! Un fermier était tellement surpris que je fasse du stop que lorsqu’il m’a déposé, il m’a tendu un billet de 1000 pesos (ne vous enflammez pas, ça fait 1,50 euros…) pour que je prenne le bus ! Sympa, mais j’ai refusé lui expliquant que je n’étais pas dans le besoin et que je faisais du stop principalement pour rencontrer des gens. Il a trouvé ça louche mais bon !

J’ai vraiment adoré cet endroit du Chili. Les paysages m’ont fait penser à ma Bretagne, et les petits villages ont vraiment du charme et quelque chose de poétique. Bref, je m’y suis bien senti !

Chili Isla Chiloé Ancud

Retour le 3 novembre à Puerto Varas, que je connais déjà. Je voulais retourner au même hôtel que la dernière fois. Mais lorsque j’arrive devant, je vois un papier avec un petit mot du genre : « Hôtel fermé pour fraude fiscale – Service des Impôts ». Je comprends mieux pourquoi c’était le moins cher de la ville !

Départ demain vers Bariloche, en Argentine, pays que j’adore particulièrement ! Je vais commencer ma descente de la Patagonie jusqu’à Ushuaïa !


1 commentaire

Deux jours à Puerto Varas : repos et rando ! - Y a qu'à rêver · 29 décembre 2018 à 16h28

[…] à peu près tout pour Puerto Varas, direction l’île de Chiloé maintenant, un peu plus au sud […]

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