Me voilà désormais au Pérou !

J’ai passé la frontière à 2 heures du mat’. On m’avait prévenu que c’était une frontière assez surveillée et pouvant être dangereuse. Bah en fait pas du tout ! Côté Équatorien, il y a deux cabanons de chantiers servant de poste de contrôle. Après, on passe le pont international à pied pour arriver côté Péruvien où c’est un peu près la même chose !

Le mieux : de chaque côté, il y avait deux soldats qui dormaient plus ou moins sur leurs chaises. Ils feraient mieux de se faire une partie de belote au milieu du pont (en terrain neutre) pour s’occuper !

Les douaniers péruviens ne sont pas très chiants pour la durée de séjour. Le mec était tout content que je parle espagnol, du coup il commence à me causer un peu et me demande combien de temps je veux rester. Je lui réponds 4 mois si possible, et il m’en donne 6. Pas compliqué !

Piura

J’arrive donc à Piura à 7h30 le matin. Je trouve un hôtel dans le centre-ville à pas cher. La première chose qui me surprend est le temps qu’il fait : grand soleil et 30 degrés. La ville n’est pas en altitude et est proche de la mer, donc c’est normal en fait !

Je visite la ville rapidement car il n’y a pas beaucoup d’endroits intéressants, à part la Plaza de Armas. Je finis par aller boire une bière artisanale dans un bar fréquenté par des étudiants ; rien de mieux pour découvrir l’ambiance d’une ville.

Pérou Piura

Dans ma chambre d’hôtel, j’ai même la télé. Je peux ainsi regarder quelques films en espagnol (sans sous-titres) et bonne nouvelle, je comprends quasiment tout !

Le village très coquin de Catacaos

Le lendemain, je me rends au petit village de Catacaos, à 15 km de la ville. Pour y aller, il y a un système de colectivos : à des endroits définis dans la ville, des voitures-taxis attendent d’être complètes pour aller dans différents villages. C’est très pratique, rapide et ça ne coûte que quelques centimes.

Catacaos est connu pour son artisanat et ses bijoux. Il y a beaucoup de galeries d’artisanat et de stands de rue. C’est très bonne ambiance. Et il y a quelques trucs assez surprenants. Je vous laisse en juger d’après les photos suivantes :

Ça, c’est de l’art ! J’ai bien rigolé car à côté de ces petites statues, on trouve des pancartes en bois avec des messages religieux. Un peu paradoxal !

Il y avait plein d’autres choses à vendre : chapeaux, grandes statues, souvenirs faits maison…

Pérou Piura Catacaos
Pérou Piura Catacaos

Le TOC du klaxon

Je reviens à Piura en début d’après-midi. C’est vraiment le bordel dans les grandes villes péruviennes. Ce sont les champions du klaxon, plus que les cubains et les équatoriens en tout cas.

A un moment, il y avait une voiture seule dans une rue, aucune autre devant ou derrière, ni un croisement… Bref, rien à signaler. Et elle klaxonne. J’ai cherché à comprendre pourquoi mais pas d’explication logique. Rendu à ce niveau là, c’est carrément un Trouble Obsessionnel Compulsif !

L’après-midi, j’hiberne car la chaleur me rend KO dans cette ville.

Ce qui est bien ici, c’est qu’on peut manger un ptit-déj, déjeuner et dîner pour moins de 10 euros en tout.

Chiclayo

Le lendemain matin, bus direction Chiclayo : 3h30 de trajet à travers un désert. Là encore je trouve un hôtel pas cher et très bien pour le prix. Il n’y a rien d’écrit sur la porte hormis « mochilero » qui veut dire « routard » en espagnol. J’ai donc sonné pour savoir ce que c’était. Bonne trouvaille !

Il y a juste la douche qui déconne. Comme dans beaucoup d’endroits par ici, c’est un système électrique qui chauffe l’eau, avec des fils qui dépassent du pommeau de douche. Mais celle-là est particulièrement chiante. A chaque fois que je veux régler la pression de l’eau je me prends une bonne décharge. Ça réveille le matin !

Pérou Chiclayo

Je me balade dans la ville où il n’y a pas grand chose non plus (les villes du nord du Pérou ne sont pas réputées pour être les plus belles…).

Pérou Chiclayo

Mais bonne nouvelle du jour, j’ai enfin trouvé le livre que je voulais : Las venas abiertas de America Latina. En plus d’être en espagnol (ce qui va me faire progresser encore), ce livre permet d’apprendre l’histoire de ce continent et de comprendre la situation actuelle de certains pays. En plus, je n’ai même pas payé ce livre tout neuf. Je l’ai échangé dans une librairie contre un bouquin en français que j’avais mais qui ne m’intéressait pas et mon Lonely Planet d’Équateur (que je n’avais pas payé non plus).

Musée Tumbas Reales : loin d’être moche

Le lendemain matin, je me rends à Lambayeque en colectivo où il y a l’un des meilleurs musées du Pérou (et même l’un des 10 meilleurs musées au monde d’après la réceptionniste !).

Le musée présente les moches (pas de bol de s’appeler comme ça…). C’est une civilisation pré-colombienne (bien avant les Incas) qui a été très importante dans le nord du Pérou. Le musée est chouette de l’extérieur déjà, en forme de pyramide de l’époque mochica.

Pérou Chiclayo Musée Tumbas Reales

Il abrite la plus grande découverte archéologique des 50 dernières années au Pérou. Ils ont découvert la tombe du Señor de Sipan avec plus de 1 000 objets d’une très grande valeur.

La visite commence par une petite vidéo en espagnol pour expliquer rapidement la civilisation. Puis de salle en salle, on découvre des pièces de métallurgie, des céramiques, des objets en or… C’était un peuple développé pour l’époque et le musée est bien fait pour l’illustrer. On finit par voir les restes du Señor de Sipan dans sa tombe, entouré de sa famille, de ses richesses, ainsi que d’animaux sacrifiés (lamas, chiens). Ils ne font pas les choses qu’à moitié, quand il y en a un qui meurt, ils sacrifient un paquet d’êtres vivants !

Pérou Chiclayo Musée Tumbas Reales

Inca par ci, Inca par là…

Lorsqu’on voyage au Pérou, on s’aperçoit rapidement que la civilisation Inca a marqué l’Histoire. Il y a l’Inka Farma (pharmacie), l’Inca Kola (boisson très populaire, mais dégueulasse et ultra chimique)…

Le soir, je mange dans un resto populaire où il passe la finale du Torneo del Inca (encore eux !). Le match oppose Trujillo à une équipe de Lima. Le foot péruvien est assez cool à regarder. Ce n’est pas tactique du tout : ça va d’un but à l’autre sans arrêt, jusqu’à la fin. L’arbitre ne siffle jamais parce qu’il est toujours à 50 mètres de l’action !

Le lendemain, je vais à un immense marché dans la ville. C’est plutôt un immense bazar où se vend tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi). Mais, je tombe sur quelques trucs intéressants : des vendeurs de plantes médicinales et d’os d’animaux censés soigner toutes les maladies. Les chamans de l’Amazonie les utilisent.

L’après-midi, je rencontre quelques personnes avec qui je sympathise : Edmundo, un professeur de Lima avec qui j’ai parlé pendant 1h30 d’histoire, de politique et des villes où je compte aller. Et Arnold, un jeune de 20 ans de Trujillo que je contacterai quand je serai dans sa ville.

Le soir, départ à 21h direction Chachapoyas !

Catégories : Pérou

1 commentaire

Vilcabamba, le village d'Equateur à l'air pur - Y a qu'à rêver · 26 décembre 2018 à 16h59

[…] Après les Galápagos, retour dans les terres du continent Sud-Américain. Bus Guayaquil – Loja de nuit, et un autre bus à 6h pour aller à Vilcabamba. J’arrive bien fatigué dans ce petit village du sud de l’Équateur, à quelques kilomètres de la frontière péruvienne. […]

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