« On peut voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver. »
Jean Grenier
Voilà, le temps est venu de quitter la Bolivie après 60 jours passés ici. Tellement de choses à dire sur ce pays… C’est dur de savoir par quoi commencer !
Ce pays, comme le Pérou, était un pays important de mon voyage. Il me faisait rêver, avec tout ce que j’ai entendu et lu.
Des paysages de fous furieux
Les paysages de Bolivie sont parmi les plus beaux que j’ai vu dans ma vie. Notamment le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni, où on se croirait sur une autre planète. Mais il n’y a pas que ça : l’Isla del Sol, le parc Torotoro, la Cordillère Royale avec ses hauts sommets (l’ascension du Huayna Potosi à plus de 6 000 mètres d’altitude a été une expérience incroyable)…
J’en ai pris plein la vue en permanence ici. Beaucoup de personnes considèrent la Bolivie comme le plus beau pays d’Amérique du Sud. Je ne peux pas en dire autant car je ne les connais pas encore tous, mais c’est vrai que c’est un pays unique.
Des boliviens pas si fermés…
Quant aux boliviens, j’avais entendu beaucoup de choses sur eux également… Du genre « ils sont super fermés, impossible de leur parler » ou « ils ne sont pas aimables avec les étrangers ».
Chacun son ressenti, mais je n’ai pas eu cette impression. J’ai pu parler à de nombreux boliviens (homme ou femme de tout âge, et de différentes classes sociales). Parler espagnol est évidemment indispensable car ils sont très peu nombreux à parler anglais.
Ce que j’en pense, c’est que si tu parles la langue, que tu fais l’effort d’aller vers eux et que tu connais un minimum leur pays (histoire, politique, traditions, fêtes…), les Boliviens sont ravis de discuter. C’est sûr que si tu te ramènes en disant « Hello, how are you ? », ils vont te traiter de gringo et ne pas te causer beaucoup…
C’est à Cochabamba que j’ai eu l’occasion de parler avec le plus de personnes et de sympathiser avec des locaux.
Pas compliqué, j’ai tout aimé !
J’ai aimé toutes les étapes que j’ai faites. Notamment La Paz, une ville vraiment dingue dans un cadre fabuleux.
Mais aussi Samaipata où je me suis reposé quelques jours, et où j’ai démarré la route du Che, très intéressante et émouvante à faire. Peu de gens la font et la connaissent, mais c’était un immanquable de la Bolivie pour moi…
Sortir des sentiers battus en allant explorer les missions jésuites à l’est du pays, près des frontières du Brésil et du Paraguay.
Se balader dans la belle ville de Sucre et comprendre l’Histoire tragique de la Bolivie à Potosi, ville de 100 000 habitants la plus haute au monde.
Bref, plein de choses intéressantes… J’ai l’impression d’avoir passé 2 semaines, et non 2 mois, en Bolivie !
En plus, ma sœur et son copain m’ont rejoint pendant 3 semaines et demie. Ça m’a fait vraiment plaisir de les revoir après plus de 6 mois.
Le cœur de l’Amérique du Sud
Tout ça pour conclure que j’ai vraiment adoré voyager dans ce pays… C’est le plus typique d’Amérique Latine avec toutes ses traditions et ses 37 langues officielles (!). C’est le cœur de l’Amérique du Sud…
Les gens y vivent pauvrement (c’est le plus pauvre des pays de mon voyage) mais les choses commencent à changer avec la politique effectuée depuis quelques années par le président Evo Morales, ancien leader syndical des cultivateurs de coca.
Ce n’est plus un petit caniche des USA et ils ont nationalisé leurs industries principales. Il n’y a plus un véritable pillage de leurs ressources naturelles par les pays occidentaux. Les bénéfices servent à améliorer la santé, l’éducation… Cependant, ce pays part de tellement bas que plusieurs années seront nécessaires avant que les résultats soient vraiment visibles.
Mais un vrai processus de changement est en cours, comme dans de nombreux pays d’Amérique Latine.
Je reviendrai un jour en Bolivie je pense, c’est même sûr…
Après 7 mois de voyage
Puisque ça fait 7 mois tout rond que je voyage, il est temps de faire un petit bilan. Je suis toujours en pleine forme, même si j’ai sûrement perdu quelques kilos. J’ai toujours la même envie de découvrir un tas de choses, comme au premier jour.
Ce que je vis, je le répète souvent, est exceptionnel et inoubliable. Je vois des paysages fabuleux, découvre des cultures différentes, et rencontre des personnes attachantes… Ce voyage est au-dessus de mes espérances.
Les conditions de vie ici sont plus difficiles, et vu que je voyage en mode « économique », j’ai oublié ce que c’était mon confort d’avant. Je dors dans des petits hôtels pas chers, et donc pas très confortables et pas très calmes. Mes douches ne sont pas toujours chaudes et les déplacements sont fatigants sur les routes mal entretenues de ces pays… La nourriture n’est pas celle de la France, ni les conditions d’hygiène, mais j’aime par dessus tout manger au marché et partager ma table avec les locaux.
C’est ça voyager, découvrir un pays et s’adapter à son niveau de vie. Ça ne m’intéresse pas de loger dans des hôtels plus luxueux. Je me sens bien comme je voyage actuellement, au jour le jour.
Mon lit ou ma douche ne me manque donc pas (ou du moins pas encore). Ça peut paraître con, mais la seule chose matérielle qui me manque, c’est ma moto ! Y a pire comme manque…
La famille et les amis me manquent beaucoup également ; c’est inévitable. Mais j’arrive à avoir des nouvelles régulièrement, ce qui évite que je sois complètement déconnecté de ce qu’ils vivent.
Par contre, je suis complètement déconnecté de l’actualité française. Je ne sais absolument rien de ce qui se passe dans mon pays depuis 7 mois. Et pour dire vrai, ça fait un bien fou de s’en éloigner !
Le prochain bilan sera celui à mon retour, dans quelques mois (mais je ne sais pas lequel !).
1 commentaire
Deux mois superbes de voyage au Chili - Y a qu'à rêver · 29 décembre 2018 à 16h32
[…] où je m’étais pris une grosse claque avec le changement radical qu’il y avait avec la Bolivie, pays frontalier. Bonjour la modernité avais-je alors pensé […]