On voulait absolument faire un trek de plusieurs jours tous ensemble avant le retour en France de Marion et Thomas. J’en avais repéré un qui avait l’air superbe. Du coup, on enchaîne après la route de la mort !
Au programme : trois jours de trek dans la Cordillère Royale, avec l’ascension du Pico Austria à 5 330 mètres d’altitude !
On est parti avec la même agence que pour la route de la mort (réduction).
Le premier jour : marche au refuge
On arrive au début du trek vers 11h30. La marche de la 1ère journée est simple : 2h jusqu’au refuge. Peu de personnes font cette randonnée ce qui nous donne l’impression d’être déjà seul au monde.
Le refuge est situé dans un cadre splendide : à 4 700 mètres d’altitude, au bord de la lagune Chiar Khota (« lagune noire » en langue indienne Aymara), entouré de sommets enneigés connus en Bolivie comme le Pequeño Alpamayo (le grand est au Pérou et j’avais déjà fait un trek auprès), le Pico Austria et le Condoriri.
Le Condoriri est une montagne magnifique ayant la forme d’un condor avec les ailes déployées. J’aurais aimé faire l’ascension mais elle s’avère très technique.
Étant donné qu’on arrive tôt au refuge, on décide d’aller se balader tous les trois dans les environs. On voit plein de lamas, de chevaux sauvages et d’autres petites lagunes.
Notre refuge est assez rudimentaire : matelas en paille au sol, une lumière qui n’éclaire rien du tout et basta. Mais on n’est pas venu pour le confort ni pour bien dormir, mais plutôt pour profiter à fond des paysages grandioses qui nous entourent.
Et heureusement car la première nuit n’a pas été top. Il y avait un canadien dans le refuge qui tentait l’ascension du Pequeño Alpamayo. Du coup il s’est levé à 2h du mat’ avant de revenir à 5h car il a eu le mal des montagnes.
Deuxième jour : Pico Austria
Le 2ème jour, départ à 8h45 du refuge pour monter au Pico Austria, à 5 330 mètres d’altitude !
2h20 d’effort pour rejoindre le sommet. Notre guide, Victor, a été super, en marchant à un rythme nickel. Marion et Thomas sont désormais acclimatés à l’altitude et n’ont donc pas souffert. Bravo à eux !
Je tiens à rassurer mon papa qui m’avait averti « tu n’amènes pas ma fille dans tes ascensions à 6 000, bla bla bla… ». Nous ne sommes pas passés par un glacier, donc pas besoin de crampons, ni de piolets ; il n’y avait pas non plus de crevasses à franchir ni de passages sur des crêtes avec le vide de chaque côté !
C’était tout de même physique mais la vue depuis le sommet est une belle récompense. Une partie de la Cordillère Royale et des lagunes se dévoilent à nous.
On voit aussi une montagne que j’apprécie particulièrement puisqu’il s’agit du Huayna Potosi (6 088 mètres) que j’ai gravi il y a 1 mois et demi maintenant.
Nous apercevons même au loin également le volcan Sajama (plus haut point de Bolivie) et le lac Titicaca, où nous étions il y a quelques jours.
On reste manger en haut et se reposer car le climat est parfait et il ne fait même pas froid au sommet.
Redescente par un autre chemin en 1h30. Sur la photo ci-dessous, on peut voir le sommet que l’on a gravi, qui domine la lagune Chiar Khota.
Retour au refuge en milieu d’après-midi où on se repose. On rencontre et mange avec 2 autres français qui vont faire l’ascension le lendemain.
Troisième jour : laguna Tuni
Le lendemain, pour nous, c’est le dernier jour du trek. On part vers 8h30. 4 heures de marche en passant de nouveau par de beaux paysages.
En chemin, on croise un troupeau d’alpagas venant tout juste d’être tondu. Ça leur donne un style un peu particulier : ils ont des pattes d’eph’ et une coupe à la Jackon five !
On arrive finalement à la grande laguna Tuni.
On voit de nouveau l’imposant Huayna Potosi.
Notre point d’arrivée est le minuscule village Tuni, situé en contrebas de la lagune.
On est bien fatigué de ces 3 jours mais tous heureux d’avoir fait ce trek dans des endroits magnifiques.
On rentre à La Paz dans l’après-midi, dernière étape en Bolivie de Marion et Thomas.
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Choumi · 30 août 2015 à 11h04
C’est bien Guillaume, 5330 metres, c’est juste au-dessus du Mont Blanc, c’est très raisonnable.