Ushuaïa – Du 01/12 au 04/12/2015

« Le plus grand voyageur est celui qui a réussi à faire une fois le tour de lui-même. » 

Confucius

De retour en Argentine, à Ushuaïa, en Terre de Feu. « El Fin del Mundo » comme disent les Argentins : la ville la plus australe au monde… Un endroit qui fait rêver de nombreuses personnes juste par son nom.

Un succès médiatique

A peine arrivé ici, première remarque : c’est ultra cher ! Je me suis logé dans l’hôtel le moins cher de la ville, mais ça m’a quand même coûté 20 euros la nuit !

Rançon du succès : endroit connu, médiatisé (merci à Nicolas Hulot !), et loin de tout, donc les prix s’envolent.

Bienvenue en Terre de Feu !

Ushuaïa est située en Tierra del Fuego (Terre de Feu pour ceux qui n’ont pas réussi à traduire !). C’est un archipel d’îles séparées du continent américain par le détroit de Magellan. Un tiers appartient à l’Argentine et le reste au Chili. L’île la plus grande est l’Isla grande (ils devaient être en manque d’inspiration quand ils ont choisi le nom…), qui fait un peu près la taille de l’Irlande. C’est sur cette île que se trouve Ushuaïa.

Le trajet en bus pour y venir a été assez joli, avec une arrivée splendide quand le soleil commençait à se coucher sur le canal de Beagle.

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Rando au Glacier Martial

La première journée avec une espagnole et une mexicaine, on va au Glacier Martial (14 km aller-retour). Ils ont appelé ça un « glacier » mais honnêtement, après les glaciers que j’ai vu auparavant dans ce pays, celui-là est tout petit !

Mais la vue sur le canal de Beagle vaut la peine d’y venir. En face, les montagnes d’une autre île appartenant au Chili. C’est là-bas que se trouve Puerto Williams, village le plus austral au monde. Et oui, Ushuaïa, ce n’est pas totalement vrai ! Ushuaïa et Puerto Williams sont distants de 7 km (largeur du canal), mais la traversée en bateau ou en petit avion coûte la modique somme de 130 dollars..!

Derrière ces montagnes, les dernières de la Cordillère des Andes, c’est le Cap Horn, cauchemar des marins.

Rando au Parc National de la Terre de Feu

Le lendemain, mes deux amies de la veille n’étant plus là, je me rends seul au Parc National de la Terre de Feu. Le bus coûte 30 euros aller-retour, pour 60 km au total… Vive l’arnaque ! Hors de question de payer ce prix, et j’opte donc pour le stop. J’attends 15 minutes avant qu’un jeune argentin m’y emmène. Il travaille dans un resto à l’entrée du parc. Les gardiens à l’entrée le connaissent et il me fait passer pour un de ses potes. Je paye donc l’entrée au prix argentin, et non étranger (deux fois plus cher).

Je vais ensuite sur les différents sentiers du parc. Le début se trouve à la poste la plus australe au monde (tout est bon pour rajouter « plus australe au monde »…).

Je longe ensuite le canal de Beagle, en passant par des baies, des lagunes… Le tout avec des montagnes un peu partout.

La fin du sentier est à la baie Lapataia, le bout du bout ! Buenos Aires est à 3 078 km, et l’Alaska à 17 000 km ! J’ai entendu parler d’une suisse qui a fait ce voyage en vélo (Alaska – Ushuaïa), durant 5 ans. Elle est actuellement au Brésil à ce qui paraît. Un voyage de dingue !

Retour avec un ancien président

Rendu ici, bah…il faut que je me démerde pour retourner à Ushuaïa. J’attends une heure, sans trouver quelqu’un pour me ramener en stop… Avant qu’un groupe de 37 motards (!) français déboulent. Ils sont suivis d’une voiture « assistance ». Je suis retourné à Ushuaïa avec eux.

Parmi ces motards, une rencontre surprenante. Je parle avec l’un d’eux, et il me demande d’où je viens. Il a l’air de connaitre Rennes, je lui demande donc à mon tour s’il y a déjà vécu. Il me répond alors :

 » J’ai été Président du Stade Rennais. « 

Merde alors ! Il s’agit d’Emmanuel Cueff, président de Rennes de 2002 à 2006. Je le rencontre au bout du monde ! Ensuite, il a fait tomber sa moto en voulant reculer ! Je l’ai aidé à la remettre debout.

Rencontre vraiment cool et surprenante. Mais put** que la moto me manque..!

Ils m’ont déposé à l’entrée Est d’Ushuaïa, là où ils logeaient. J’ai marché jusqu’à mon hôtel en traversant les quartiers pauvres de la ville. C’est loin de la carte postale idyllique qu’on se fait d’Ushuaïa : des barres d’immeubles délabrées partout… Tout le monde ne profite pas du tourisme.

Une autre excursion connue est la navigation sur le canal de Beagle pour aller au célèbre phare rouge et blanc d’Ushuaïa. Mais payer 70 euros pour aller voir un phare, non merci !

Après la descente, la remontée !

Départ donc le 4 décembre, après 3 nuits (nuits qui sont d’ailleurs très courtes, le soleil se couchant à 23h et se levant à 5h30). L’avion Ushuaïa – Buenos Aires coûtait aussi cher que le bus, sauf que c’est 3 heures de trajet contre 50 heures… Le choix a été difficile comme vous pouvez l’imaginer ! C’est donc par les airs que je remonte vers la capitale Argentine. Quel bonheur de faire autant de kilomètres en aussi peu de temps, j’avais oublié ce plaisir !

J’ai fini ma descente de l’Amérique du Sud à Ushuaïa. C’est un endroit joli, mais qui ne justifie pas des prix aussi élevés tout de même. C’est plus une étape symbolique, pour pouvoir dire « je suis allé au bout du monde » !