« Qui n’a pas quitté son pays est plein de préjugés. »
Carlo Goldoni
Medellín, ville qui fait rêver pour certains, qui fait peur pour d’autres… Mais personne n’y est insensible.
Ville la plus dangereuse du monde à l’époque du cartel de la drogue du célèbre Pablo Escobar, elle a aujourd’hui bien changé et affiche un visage surprenant pour celui qui ne s’y attend pas.
C’est la ville la plus moderne de Colombie. Un métro propre, bien organisé et sûr y circule. Beaucoup de grosses voitures allemandes aussi…. Il y a de la richesse ici !
Surtout que nous avons logé dans le quartier d’El Poblado, là où il y a tous les bars, discothèques et restaurants huppés de Medellín. J’ai détesté ce quartier. Tous les hôtels routards s’y trouvent et c’est gringo-land !
La ville de Pablo Escobar
Ces gringos sont prêts à payer une fortune pour faire le Pablo Escobar Tour. Juste un tour de 2h30 pour aller à sa maison géante avec son zoo, et à l’endroit où il s’est fait tuer.
Mais c’est vrai que c’est dur de parler de Medellín sans évoquer Pablo Escobar, malheureusement. Plus grand baron de la drogue de tous les temps, ce n’est tout de même pas rien. A l’époque, c’était la 7ème fortune mondiale d’après le magazine Forbes, mais il en avait sûrement encore plus que ce que l’on pensait. J’ai même lu qu’il avait proposé au gouvernement colombien de rembourser la dette extérieure du pays en échange de l’abandon des charges contre lui ! C’est assez dingue, rembourser la dette d’un pays avec l’argent de la cocaïne ! Évidemment, le gouvernement avait refusé.
Un climat de violence régnait sur la ville, avec un taux d’homicide énorme. La chute d’Escobar a provoqué l’effondrement du cartel de Medellín et la ville a pu sortir de cette psychose.
Mais Escobar a fait un tas de chose pour les pauvres et les villages isolés de la région : construction d’écoles, d’hôpitaux… Il n’est pas si mal vu que ça au final.
Quelque chose me fait penser que si cette ville est aussi moderne, ce n’est pas seulement le résultat d’une bonne politique municipale… L’argent de la drogue a sûrement dû faciliter sa construction !
Pas beaucoup d’endroits à visiter
Il n’y a pas beaucoup de choses à voir dans cette ville… Hormis quelques places avec les sculptures originales et amusantes de Botero, un des artistes colombiens les plus connus.
Le centre-ville est rempli d’agitation avec des vendeurs partout, des gens en costard qui marchent vite, des petits papys qui parlent tranquillement à l’ombre d’un arbre… C’est assez intéressant de s’y promener et d’observer ce petit monde.
Les bidonvilles vu de haut…
Ville surprenante à l’image de son téléphérique qui grimpe à l’assaut des collines, comme à La Paz, en Bolivie.
Les gens des bidonvilles peuvent donc aller facilement en centre-ville. Ça simplifie leur vie, qui ne doit pas être évidente tous les jours au vue des conditions dans lesquelles ils vivent. Le contraste avec la richesse d’El Poblado est saisissant…
Mais des choses sont faites pour eux, comme une immense bibliothèque dans les bidonvilles pour qu’ils aient accès à la culture. Même s’il y a un petit problème aujourd’hui puisque la colline où elle se trouve commence à s’effondrer sous son poids…
Tout en haut du téléphérique, il y a le parc Arvi : un grand parc avec de la forêt et un calme absolu. Incroyable de faire 30 minutes de métro + téléphérique et de se retrouver ici ! Un autre monde !
Le jardin botanique, situé dans le quartier universitaire, est un endroit calme au cœur de la ville, et gratuit en plus. Pas mal d’oiseaux, des tortues et même des iguanes !
Parfait pour une bonne sieste !
Les soirées de Medellín
On s’est rattrapé de notre flemme de Cali, qui nous avait empêché de sortir. Mais hors de question de sortir dans les bars et boîtes d’El Poblado, avec les ricains et la jet-set de Medellín. Direction la Setenta, une avenue avec plein de bars, fréquentée uniquement par des locaux. Salsa, et reggaeton à fond ! C’était bien sympa, même si l’heure de fermeture est assez tôt… Ce n’est pas Rio où les fêtes ne se terminent jamais !
Guatape
L’endroit le plus connu des environs de Medellín est le village de Guatape, à deux heures de bus. Un village de toutes les couleurs avec des plinthes sur les murs (c’est comme ça que les habitants appellent les décorations).
L’attraction principale du coin est La Piedra : un immense rocher que l’on peut monter par un escalier de 750 marches.
Un barrage a été construit en amont et la vallée s’est retrouvée sous les eaux. Les colombiens y viennent aujourd’hui pour se promener en bateau, faire du jet-ski, du ski-nautique…
La vue depuis le sommet est magnifique.
1 an de voyage : adiós Medellín, holà Caraïbes !
On m’avait dit beaucoup de bien de Medellín, et c’est vrai que j’ai apprécié cette ville. Ce n’est plus une ville violente, même s’il y a des immenses quartiers pauvres.
Elle est remplie d’endroits inattendus comme le parc Arvi ou le jardin botanique.
Je quitte cette ville le premier février au soir, date spéciale puisque ça fait 1 an jour pour jour que j’ai commencé mon voyage. Je vais à Carthagène, sur la côte des Caraïbes. Nos routes se séparent avec Jade, avec qui j’ai voyagé pendant 2 semaines. Une belle rencontre !
2 commentaires
Colombie, l'unique risque, c'est que tu veuilles y rester - Y a qu'à rêver · 19 décembre 2018 à 16h12
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Le beau village à l'architecture coloniale de Villa de Leyva - Y a qu'à rêver · 29 décembre 2018 à 17h10
[…] place de Colombie s’y trouve. Et oui, la plus grande n’est ni à Bogotá, ou Medellín, ou Carthagène… Elle est ici, dans ce petit village ! Le mec qui a construit ça à […]