Dalat – Du 05/03 au 07/03/2018

« Dalat donne aux uns la joie, aux autres la fraîcheur. »

Devise de la ville

Après la turbulente ville d’Hô-Chi-Minh, direction Dalat dans les hauts-plateaux du centre du pays. La ville se situe à 1500 mètres d’altitude et est entourée de collines et de forêts de sapins.

Les colons français ont créé cette ville pour venir y chercher la fraîcheur. Je ne peux que saluer cette bonne idée ! La température est idéale pour se balader sans perdre 10 litres de sueur.

Depuis Hô-Chi-Minh-Ville, j’ai pris un bus partant à 22h. Les bus de nuit vietnamiens sont vraiment trop bien, j’ai dormi comme un bébé ! Le seul « problème » est qu’on est arrivé à 4h du mat’. Heureusement, j’avais anticipé le coup et avais réservé une auberge. J’ai réveillé le gars de la réception et il m’a laissé finir ma nuit dans un lit gratuitement. Sympa !

J’étais donc en pleine forme pour visiter après cette nuit de trajet.

Pas trop le village de montagne…

Ma première impression a été plutôt négative. Je m’attendais à quelque chose de petit et calme. Mais pas du tout : Dalat compte presque 200 000 habitants, tous se déplaçant évidemment avec des scooters. De plus, je m’attendais à une architecture coloniale, alors que l’urbanisme du centre-ville est banal.

La ville s’est développée autour du lac artificiel Xuân Hu’o’ng.

Il y a quelques pagodes bouddhistes dans le centre dont la Linh Son, la plus ancienne. Le style est différent de celles vues ailleurs en Asie pour l’instant, donc intéressant.

L’empreinte coloniale

Sur les collines entourant le lac, on trouve des villas et chalets de l’époque coloniale. Elles ont été abandonnées un temps, mais presque toutes ont été rachetées par les russes, très présents au Viêtnam.

A savoir (ou pas), les colons de l’époque étaient majoritairement des bretons, des normands, des basques et des savoyards (un beau mélange de caractères !). De ce fait, les villas ont des architectures différentes selon l’origine du colon.

Il y a évidemment une église catholique dans la ville, très similaire à celle de Hô-Chi-Minh-Ville. A côté de celle-ci se trouve le Dalat Palace, le plus grand palais de la ville datant de l’époque coloniale. C’est aujourd’hui un hôtel 5 étoiles, avec une belle vue sur le lac. On peut y entrer pour voir l’intérieur avec un beau mobilier, de grands lustres, de beaux plafonds… A 2 ou 3 détails près, c’est un peu comme les auberges à 3 euros où je dors !

Made in France

Toujours dans le même coin se trouve la Tour Eiffel ! C’est en fait la tour TV de la ville, avec la même forme que le symbole de Paris. D’ailleurs, Dalat était surnommée le « Petit Paris ». En vrai, je vois peu de points communs entre les 2 villes mais bon…

Pour rester dans le même registre, la gare est vraiment made in France ! C’est la copie exacte de celle de Deauville. Elle a été la première gare du Viêtnam, construite par un normand j’imagine. Il y a même une boîte aux lettres à l’entrée avec écrit « Lettres », mais les vietnamiens ne lisent pas le français et s’en servent comme une poubelle !

Un autre site connu de la ville est la pension Hang Nga, appelée aussi Crasy House. Sûrement l’hôtel le plus délirant et original du pays ! De nombreuses sculptures bizarres, des bâtiments difformes, des escaliers en forme de branches d’arbres survolant les lieux… La vue sur la ville et les collines depuis le haut de la tour vaut le déplacement aussi.

Un scooter, ça peut tout faire

Je finis ma journée en déambulant au hasard des rues. C’est toujours ce que je préfère pour visiter une ville, en essayant d’observer les petites scènes de la vie quotidienne. Après le libraire en scooter à Hô-Chi-Minh, voici le vendeur de chaussures en scooter de Dalat ! Un deux-roues au Viêtnam est vraiment le truc indispensable !

J’ai également assister à une partie d’un jeu que je ne connaissais pas auparavant : le Xiangqi, les échecs chinoises. Mais attention, c’est du sérieux ! Les mecs bougent les pions en les tapant violemment sur l’échiquier : peut-être une technique pour intimider l’adversaire ?! Au vu de l’intonation, j’imagine qu’ils se chambrent pas mal aussi (une hypothèse car évidemment je ne pigeais rien de ce qu’ils se disaient…). Bref, c’est amusant d’assister à ce genre de moments !

La région des fruits

Après une journée à visiter la ville, je décide le deuxième jour d’aller voir les environs en scooter.

Je vais en premier à la pagode Linh Phu’o’c située à 7km de la ville. La route pour s’y rendre suit les crêtes des collines. Dès qu’on sort de la ville, on voit de nombreux vergers et serres où l’on cultive des fleurs.

La pagode est vraiment belle, entièrement recouverte de tessons de bouteilles et de céramiques. C’est original et le résultat est très réussi. Lors de ma visite, il y avait des centaines et des centaines de fidèles car une fête religieuse se déroulait. C’était intéressant à voir mais trop bondé pour pouvoir bien visiter.

Au feeling

J’enfourche mon bolide et direction le sud, au lac Tuyèn Lam. Plusieurs personnes me demandent comment je fais pour me balader ainsi sans carte et sans téléphone. Et bien c’est simple les amis : avant de partir, je regarde rapidement sur internet où se situe plus ou moins l’endroit (nord, sud, le nom d’un village à proximité…) et après je fais au feeling, en m’aidant des quelques rares panneaux, et en demandant aux locaux. Les premiers voyageurs n’ont pas attendu les smartphones pour se lancer à l’aventure et ils en sont revenus vivants non ?! Lâchez des yeux parfois les applications maps.me ou googlemap, et vous verrez que ce n’est pas si difficile que ça !

Bref, ce lac a été une belle surprise : il est magnifique ! Le ciel est d’un beau bleu, les collines autour sont verdoyantes, l’endroit est calme et paisible… Je suis la route longeant le lac, mais on ne peut malheureusement pas faire le tour en entier. C’est peu touristique et les quelques hôtels sur les rives ont l’ait très luxueux.

Un truc de samouraïs

Le monastère Truc Lam se situe à côté, surplombant le lac. Une nouvelle fois, je suis surpris par l’architecture des bâtiments bouddhistes du Viêtnam. Celui-ci ressemble aux temples japonais que j’ai pu voir dans des films de samouraïs ! En plus, un magnifique jardin l’entoure constitué de fleurs, d’arbres et de bonsaïs.

Je retourne ensuite en direction de Dalat pour manger dans un petit resto local. Il y avait toute une famille assise à côté de moi et ils m’ont lancé de grands sourires à chaque fois que nos regards se croisaient. On a essayé d’échanger mais ils ne parlaient pas un mot d’anglais, et moi pas un mot de vietnamien (à part bonjour, merci…mais je vais pas loin avec ça !).

Une fois rassasié de la délicieuse cuisine vietnamienne, c’est reparti ! Cette fois, je me dirige vers les chutes d’eau de l’éléphant, à 30km de la ville. La route y menant est un pur bonheur : une route de montagnes en lacets avec de beaux points de vue sur une grande vallée verte.

La cascade est top en plus. Malgré la saison sèche, le débit est assez important.

Heureux comme un Bouddha

Un temple se situe peu après, où j’ai trouvé mon Bouddha préféré : le Gros Bouddha Heureux ! Le plus fun que j’ai vu !

 Après cette très belle journée, je retourne à Dalat.

Le lendemain, rien..! Belle grasse mat’ pour me reposer avant le long trajet qui m’attend jusqu’à Hoi An.

La ville-même m’a un peu déçu, mais c’est de ma faute puisque je m’attendais à un village tranquille. Il y a tout de même un patrimoine intéressant à découvrir en prenant son temps à travers les rues et avenues. Mais surtout, la journée en scooter dans les environs a été fantastique !

La devise de la ville n’est pas de la publicité mensongère : Dalat m’a donné la joie et la fraîcheur !