« Si nous étions faits pour rester à une seule place, nous aurions des racines à la place des pieds. »
Après avoir réussi notre pari de grimper le Rinjani, nous voici à Ubud. Cette petite ville est située en plein centre de l’île et est très touristique. Beaucoup de monde s’en sert comme base pour visiter les environs.
Allez l’OM ! Ah non en fait…
On a retrouvé le demi-frère à Max avec sa famille qui sont en voyage également. Évidemment, on a veillé tard pour regarder la finale OM – Atletico Madrid à 3h du mat’ ici. Hélas, au vu du résultat, mes amis marseillais étaient dépités à la fin..!
Ubud n’est pas désagréable grâce notamment à une multitude de bon restaurants. Le resto à ne pas louper est le Fair Warung Balé, appartenant à la Fair Future Foundation. Cette ONG a été créée par un voyageur suisse en 2006 et fournit des soins gratuitement à plus de 30 000 personnes à Bali. Commander un repas permet de financer cette magnifique initiative : un geste simple pour essayer de voyager « responsable ».
Il y a aussi de nombreux hébergements avec un très bon rapport qualité / prix. On se logeait dans un bâtiment de pur style balinais avec l’impression d’entrer dans un temple.
Malin comme un singe
Il n’y a rien de spécial à voir dans la ville même. Avoir un scooter est donc indispensable pour visiter sans tour organisé.
Le 1er jour, on s’est promené pas loin de la ville avec Julien (Maxime étant resté avec sa famille pour la journée). On est allé en premier à la forêt des singes de Ubud. Ce sanctuaire abrite des centaines de singes, pas agressifs pour une fois.
Mais ils sont tout de même malins et certains n’ont pas hésité à faire les poches à Julien ou essayer d’ouvrir son sac.
Une fois notre promenade terminée, on se rend aux rizières de Tegallalang, les plus connues de Bali. Ça ne vaut pas celles de Banaue aux Philippines, mais c’est tout de même joli.
Quelques kilomètres plus loin se trouve le temple de Tirta Empul, réputé pour ses bassins d’eau sacrée. On n’y est même pas entré au vu du nombre de touristes au m² !
Café à la merde ou café au lait ?
A la place, on est parti vers la zone des plantations de café. Sur conseils d’un balinais croisé par hasard, on se rend à une petite ferme familiale avec une production destinée uniquement au marché local. Une fille nous fait la visite et nous fournit des explications intéressantes sur l’ensemble du processus. On a aussi l’occasion de voir de belles araignées, qu’on retrouve un peu partout à Bali.
L’originalité est qu’on trouve ici le Luwak Café. C’est tout simplement le plus cher au monde ! Le luwak est un petit animal nocturne qui mange les grains de café. Ces derniers sont ensuite retrouvés parmi ses excréments, puis lavés plusieurs fois avant d’être broyés pour en faire la poudre (appétissant non ?!).
Ce café se vend une fortune en Europe, et même ici une tasse coûte 3 euros. Tant qu’on y est, on l’a goûté mais je ne peux pas dire s’il est bon ou pas puisque je ne suis pas un fan du tout de café !
Par contre, on a aussi eu le droit à une dégustation de plusieurs thé, café aromatisé, et chocolat.
Des statuts et des temples
Suite à cette bonne visite, on file vers un autre temple. En route, un bâtiment retient notre attention du fait des énormes statuts à son entrée.
On ne sait pas trop ce qu’on va y trouver mais on descend de nos scooters. Un mec très sympa nous accueille et nous présente l’atelier de fabrication de statuts en bois. Certaines sont immenses ou bien recouvertes de feuilles d’or. 15 personnes travaillent ici pour confectionner toutes ces pièces à la main, sans aide mécanique.
Pour terminer cette journée, on va au temple Gunung Kawi, l’un des plus visités autour d’Ubud. Mais on a eu la bonne idée d’y aller en toute fin d’après-midi, une fois que les tours organisés sont partis. On était peu nombreux sur le site au final.
L’endroit est surtout connu pour les statuts creusées et sculptées à même la roche.
La boucle en scooter démarre !
Le lendemain, nos visites se poursuivent. Toujours en scooter et avec Max en plus, mais on prend nos petits sacs avec quelques affaires pour aller dormir ailleurs pour les 2 prochaines nuits. C’est selon moi la meilleure façon de découvrir une région : partir avec un deux-roues, aller où on veut, dormir dans les petits villages… Bien mieux que de faire des excursions à la journée depuis Ubud durant lesquelles vous n’aurez pas le temps de voir ce que vous voulez !
La carte de notre parcours de trois jours :
Jour 1 : Ubud – Mont Batur
Bon, la veille c’était la finale donc on s’est couché à 6h du mat’ après plusieurs verres de rhum. Autant dire que le réveil matinal était impossible ! On est parti vers 13h en direction du nord de Bali. La circulation disparaît au fur et à mesure qu’on s’éloigne d’Ubud. Julien et Max se sont vite habitués au style de conduite asiatique (klaxon en permanence, doubler par la droite ou la gauche, priorité au plus fort aux carrefours…).
L’arrivée auprès du Mont Batur est splendide avec un lac d’une belle couleur.
On s’arrête au pif à un temple qui paraît très grand. Il n’y a personne donc on peut le visiter tranquillement sans déranger des fidèles. Ce temple n’apparaît dans aucun guide de voyage mais il nous a vraiment impressionné. Ça confirme que les temples gratuits et à l’abri du tourisme sont plus authentiques et donc plus jolis que les temples connus.
On loge dans la campagne sur les hauteurs du lac, dans un homestay tout récent et magnifique. C’est sans doute l’un des endroits les plus charmants où j’ai logé durant ce voyage. Le seul défaut est qu’il n’y avait absolument rien pour dîner dans les villages alentours à part…un fastfood (le KFC indonésien) ! On a testé et on ne refera plus : infâme !
La pauvreté de cette région nous a surpris également. C’est très différent du sud de Bali où les touristes restent en général.
Jour 2 : Mont Batur – Côte nord – Munduk
Grimper le volcan Batur est l’un des incontournables pour beaucoup de touristes à Bali. Cependant, les prix sont incroyablement élevés pour les 2 petites heures de montées. Il est obligatoire de prendre un guide pour cette marche facile, même si vous êtes un alpiniste chevronné. Vive le racket ! On décide donc de ne pas le faire, surtout après notre très bonne expérience du Rinjani et les paysages incroyables qu’on a vu. A la place, on a opté pour une rando « alternative ». Le proprio de notre hôtel nous a conseillé de simplement grimper sur une colline à proximité pour avoir une belle vue sur les volcans Batur, Abang ainsi que sur le lac.
On quitte cet endroit vers midi pour rejoindre la côte nord de l’île, très sauvage. La route qui y mène a été horrible et superbe à la fois : totalement défoncée avec des passages en terre et cailloux, très pentue, mais avec tous les enfants qui nous saluaient et souriaient. On était vraiment hors des sentiers battus ; ça se ressentait à la réaction des locaux ! Ils nous regardaient passer en se demandant ce que 3 petits blanc pouvaient bien faire par ici.
On a longé cette belle côte sur une trentaine de kilomètres. Puis on a bifurqué au niveau de Singaraja pour retourner dans les terres et les montagnes du centre de l’île.
La route en lacets est en très bon état et monte sans interruption. On fait des pauses à des cascades pour se rafraîchir.
Il fait nuit quand on arrive à Munduk, notre étape du soir. On se rend à quelques hôtels sans chambre disponible, avant de finalement trouver une auberge pour la nuit. On y voit les seuls étrangers de la journée. En effet, durant tous ces kilomètres en scooter, on n’a pas croisé ni même aperçu un seul blanc : c’est quand même un bel exploit pour Bali !
Comme souvent, on mange un délicieux repas le soir dans un des warung de la ville. Je pense que la nourriture indonésienne va se classer en deuxième position de ce voyage après la bouffe thaïlandaise !
Jour 3 : Munduk – Bedulgul – Ubud
On essaye de partir tôt car dans les montagnes, les nuages arrivent toujours en fin de matinée.
Avant de débuter la route de retour, on fait un petit détour pour que Max voit ses premières rizières en terrasses.
La première moitié du trajet est superbe. De Munduk à Bedulgul, on longe trois lacs entourés de collines verdoyantes. Grâce au climat parfait, la région de Munduk produit de nombreux fruits et légumes.
A Bedulgul, on s’arrête au temple Pura Ulun Danu Beratan. Il fait la page de couverture du Lonely Planet 2015 (celui que j’ai trouvé dans une auberge à Canggu). L’entrée est chère pour un temple, 3 euros. Au final, ça fait une belle photo mais on s’en serait passé car l’endroit n’a plus aucune âme. Ils ont oublié que c’est un lieu religieux et donc sacrée… On trouve un restaurant vendant des burgers, des statuts de Bob l’Éponge pour indiquer la sortie… Vraiment du grand n’importe quoi !
On déjeune le midi dans un petit restaurant perdu au milieu de nulle part, en face de rizières, avant de retourner sur Ubud.
La boucle est bouclée !
On part le lendemain matin très tôt, en bus et bateau, en direction de l’île de Nusa Penida.
On a apprécié Ubud pour la bonne nourriture et la belle architecture des maisons. Mais on a surtout adoré le tour en scooter dans les régions épargnées du tourisme et pourtant magnifiques !
3 commentaires
Grimper le Mont Rinjani à Lombok : pas de la rigolade - Y a qu'à rêver · 13 décembre 2018 à 11h27
[…] lendemain, on quitte Lombok pour aller à Ubud, en plein cœur de Bali. Le trajet a été long puisqu’on est arrivé à 18h alors […]
Nusa Penida - Du 20/05 au 24/05/2018 - Y a qu'à rêver · 13 décembre 2018 à 13h10
[…] s’est motivé à se lever tôt pour partir à 6h30 d’Ubud afin de prendre le bateau rapide qui part une heure après. Le réveil pique mais au moins on […]
Indonésie - Suite et fin - Y a qu'à rêver · 13 décembre 2018 à 19h56
[…] villes de Kuta, Seminyak… Il y a tant d’autres choses à voir ! Notamment la région de Ubud d’où part une belle boucle en scooter vers le nord avec les volcans et les montagnes de […]