Ala Archa est un parc national à 40 kilomètres au sud de Bichkek. Un endroit parfait pour s’échapper de la chaleur de la capitale kirghize et découvrir de magnifiques vallées et montagnes ! Une belle randonnée mène à Ratsek Hut, avec vue sur le glacier Ak-Sai.
Rejoindre l’entrée du parc national Ala Archa
Déjà, la première étape consiste à rejoindre ce parc Ala Archa. Deux options :
- marshrutka 265 depuis le Och Bazar, qui dépose au village quelques kilomètres avant l’entrée. Mais une fois à l’entrée du parc, il reste 12 km de route avant d’arriver au début des sentiers. Il faut donc tenter le stop pour finir.
- taxi pour aller directement au début des sentiers
Étant donné que je comptais faire une grande rando, je ne voulais pas mettre deux heures à rejoindre le parc. Depuis mon auberge, j’ai partagé un taxi avec un autre voyageur, un belge, qui voulait juste aller à l’entrée du parc voir les montagnes rapidement. Pour les taxis, j’ai réussi à contourner les sanctions et j’ai pu télécharger l’application russe YandexGo (l’équivalent de Uber). Très pratique et au moins je paie le prix normal sans négocier pendant 15 minutes à chaque fois !
Le Parc National Ala Archa
Ce parc est l’un des plus parcourus du pays en raison de sa situation géographique, à proximité immédiate de Bichkek. Les locaux y viennent chercher le frais, pique-niquer… Et même randonner et grimper !
Le parc Ala Archa se situe dans les mythiques montagnes du Tian Shan, un terrain de jeu immense pour les alpinistes. Les russes y viennent en nombre pour défier ces sommets. Le camp de base Ratsek Hut se remplit vite l’été ! C’est la randonnée qui y mène que j’ai décidé de faire pour cette journée. Au programme : 12 km, mais surtout 1 200 mètres de dénivelé positif (et autant à redescendre du coup !).
La montée
Après un départ en taxi à 7h30, je commence à marcher une heure plus tard. Il fait encore frais, tant mieux car les mollets vont chauffer !
Dès le début ça monte, et la vue est déjà magnifique sur cette belle vallée.
Le sentier est facile à suivre, aucun risque de se perdre. De plus, c’est l’un des rares endroits en Asie Centrale où il y a de la signalisation sur le chemin pour randonner ! Bref, il n’y a qu’à se concentrer sur l’effort sans devoir regarder le GPS !
J’ai ainsi un bon rythme et je rattrape de nombreuses personnes parties avant moi. L’une d’elle, que je recroiserai durant ma descente, m’a demandé si j’étais un « skyrunner« . Non non, j’aime juste la montagne et ça me donne une énergie débordante d’être ici à chaque fois !
Les deux derniers kilomètres sont physiques avec un chemin très incliné. Mais j’arrive finalement à Ratsek Hut après 2h20 d’efforts. J’ai été efficace !
Ratsek Hut et le glacier Ak-Sai
Ratsek Hut sert de camp de base pour de nombreux sommets aux alentours. C’est la haute saison donc les tentes des alpinistes sont alignées autour de ce petit bâtiment. Certains sont très bien équipés avec la grande tente, les chaises de camping etc… Un vrai confort !
Pour se préparer pour les sommets, certains escaladent les rochers juste à côté du refuge.
Moi je suis venu ici pour voir le glacier Ak-Sai et les montagnes qui l’entourent !
Et je n’ai pas été déçu. Un cirque de montagnes m’entoure, avec des sommets enneigés dépassants aisément les 4 000 et cet imposant glacier recouvert de roches. Je me pose devant ce paysage et mange mon déjeuner (du pain et du fromage, y a que ça de vrai en montagne !).
A midi, après une heure sur place, j’entame la descente.
La descente
Même chemin que pour l’aller, à la différence qu’il fait chaud désormais et que le soleil cogne fort. Quand je vois ceux qui montent maintenant souffrir et en sueur, je ne regrette pas mon réveil matinal !
Je fais un petit détour pour aller à la cascade Ak-Sai. J’avais encore de l’énergie en stock à dépenser ! Et puis, une fois au pied de la cascade, ça fait un brumisateur géant naturel qui est le bienvenu avec ce soleil !
Le début de la descente était assez pénible car très glissante avec les cailloux, le sable… Mais la suite est plus agréable et facile.
Je croise des chevaux, comme partout au Kirghizistan.
Retour au départ à 14h30. J’aurai donc été plus rapide à monter qu’à descendre ! Pas vraiment logique mais c’est comme ça ! Cette randonnée est assez physique mais vraiment magnifique. J’ai adoré les différents paysages : commencer dans la vallée avec les arbres, la rivière…pour finir au pied des glaciers dans un décor minéral. Si j’habitais à Bichkek, je viendrais tous les weekends ici !
Retourner à Bichkek
La randonnée est finie mais il faut encore que je retourne à Bichkek. Je n’ai pas envie de payer un taxi à nouveau, surtout que je suis seul désormais.
On m’a dit que le stop au Kirghizistan fonctionnait très bien. « Pas de souci, tu n’attends jamais plus de 10 minutes » m’a t-on assuré.
Une heure plus tard, je suis toujours sur le parking à tendre le pouce. Une trentaine de voitures sont passées… Et aucune ne s’est arrêtée. Je ne dois pas avoir la gueule de l’emploi !
Après 1h15 à attendre, deux jeunes s’arrêtent et m’embarquent avec eux. Ouf ! L’un d’eux parle très bien anglais en plus car il étudie aux USA. Il est rentré au pays pour les vacances d’été. Ils me déposent à l’entrée de Bichkek, car on ne va pas du tout au même endroit dans la capitale. Ils me disent de prendre la marshrutka 133, stationnée juste où ils me déposent, et elle me mènera jusqu’à mon auberge. Parfait, des gars sympas !
Je reviens donc à Koisha Hostel vers 16h30, après avoir passé une belle journée dans le parc national Ala Archa !
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