Bucarest est la capitale de la Roumanie et la première ville que j’ai visité de ce pays. J’y suis resté deux jours afin de découvrir ses différentes facettes !

Bucarest, Budapest… On confond souvent ! Deux capitales des pays de l’Est et c’est déjà pas mal quand on sait ça…

Donc Bucarest, c’est la capitale de…? La Roumanie ! Et c’est par là que je suis arrivé dans le pays depuis la Bulgarie et la très jolie ville de Veliko Tarnovo. La frontière, juste après un grand pont qui enjambe le Danube, a été une simple formalité. Le douanier bulgare n’a même pas ouvert mon passeport et m’a dit d’y aller, et rapide aussi côté roumain. Il ne me restait plus que 70 kilomètres ensuite pour rejoindre Bucarest, si bien qu’à 11h30 j’étais déjà arrivé devant mon auberge.

J’ai logé en plein centre-ville à l’Hostel Sport (mais pas d’appareils de sport, je n’ai pas pu entretenir mes muscles sur-développés…ou pas). L’avantage pour moi est la petite cour où j’ai pu garer la moto. L’hostel est situé près de la grande place Unirii avec ses nombreuses fontaines et où passe le fleuve Dâmbovița.

Paris ou pas Paris ?

A 13h, je commence ma découverte de la capitale roumaine. Pour se déplacer, la ville dispose d’un métro qui va un peu partout et ne coûte pas cher (50 centimes). Ainsi, je l’emprunte pour aller jusqu’à la Place Charles de Gaulle. A 10 minutes à pied, je tombe sur…l’Arc de Triomphe. Merde, je suis déjà revenu en France ?

Bucarest Arc de Triomphe

A y regarder de plus près, les écritures sont en roumains et ce n’est pas le drapeau bleu-blanc-rouge en haut du monument. Ouf, je ne me suis pas trompé de destination !

Juste à côté se trouve une des entrées du grand parc Herăstrău. Un endroit agréable pour se promener, faire un jogging ou se reposer tout simplement. Je m’y suis baladé longuement en longeant les rives du lac.

Près de la Place Charles de Gaulle se trouve le quartier Primăverii. C’est un quartier résidentiel huppé avec une rue appelée Jean Monnet. Décidément, la France est bien vue par ici ! De plus, je suis étonné de constater que beaucoup de roumains parlent français (la réceptionniste de mon auberge, la caissière quand je suis allé faire des courses…). La langue de Molière était apprise à école jusqu’en 1989, année de la chute du régime de Ceaușescu.

Les folies d’un homme

D’ailleurs, c’est dans ce quartier de Primăverii que se trouve l’ancienne résidence du dictateur Ceaușescu qui a dirigé le pays d’une main de fer de 1965 à 1989.

Résidence Ceausescu

Comme son copain Staline, il utilisait à outrance le culte de la personnalité. La Roumanie n’a jamais été intégrée à l’URSS mais l’idéologie revendiquée était aussi le communisme. Au niveau international, il faut reconnaître que Ceaușescu était habile car il conservait des relations avec l’URSS, la Chine, les USA, la France, Israël, la Palestine… Il jouait sur tous les tableaux !

Par contre, en politique intérieure, c’est une catastrophe… Il prenait exemple sur la Corée du Nord en promouvant le national-communisme. Il va sans dire que la censure et la répression étaient les meilleurs amis du pouvoir en place.

Mais tout à une fin et en 1989, le peuple roumain se révolte. Les époux présidentiels sont obligés de fuir en hélicoptère la capitale le 22 décembre mais sont retrouvés rapidement. Le 25, après un procès d’à peine une heure, ils sont jugés coupables de génocide et fusillés.

L’héritage le plus marquant de cette période dans la capitale est le Palais du Parlement, qui abrite toujours les parlementaires. C’est le deuxième plus grand bâtiment administratif au monde après le Pentagone ! L’intérieur est composé de plus de 1 000 pièces (moi qui oublie toujours quelque chose au travail, je serai bien emmerdé là-dedans pour le retrouver…).

Palais du Parlement Bucarest

Pour mon second jour sur place, j’ai souhaité le visiter mais malheureusement les deux prochaines visites guidées étaient complètes quand j’y suis allé (une par heure). Et il fallait l’original du passeport pour pouvoir acheter le ticket, ma photocopie n’étant pas acceptée (je laisse toujours mon passeport à l’hôtel). Tant pis, je réemprunte le grand Boulevard Unirii sans avoir vu l’intérieur de ce mastodonte en pierre !

Boulevard Unirii
Cathédrale et églises

Malgré l’idéologie communiste promue pendant 45 ans dans le pays, les roumains sont restés très croyants. La religion orthodoxe est largement majoritaire et on trouve des églises partout.

A côté du Parlement se trouve le Cathédrale Patriarhală, lieu important pour les croyants. Je n’ai pas pu trop voir l’intérieur car une messe d’y déroulait. Mais j’ai pu constater que pour se signer, les roumains finissent par une sorte de petite révérence. Je n’avais pas encore vu ça dans les autres pays orthodoxes.

Cathédrale Patriarhală
La Celea Victoriei

Lors de mon arrivée dans la capitale en moto, j’ai été surpris par la modernité de la ville. Bien sûr, on trouve des barres HLM anciennes mais on voit aussi que la capitale se développe.

La Caela Victoriei, rue emblématique de Bucarest, est l’exemple de cette modernité. Dommage qu’elle ne soit pas entièrement piétonne, ça rendrait la balade plus agréable !

J’ai pris le métro jusqu’à son extrémité nord pour revenir tranquillement à pied.

Mais Bucarest a toujours le charme de ces villes où se mêlent modernisme et traditions. On peut y trouver une petite bicoque où une mamie vend des fleurs au pied des sièges de grandes entreprises.

Bucarest fleurs
L’Athénée Roumain

Évidemment, je n’ai pas descendu la Caela Victoriei d’une traite. Il y a plusieurs lieux d’intérêts à voir en chemin ! Notamment l’Athénée Roumain, une salle de concert emblématique de la ville inaugurée en 1889.

Athénée Roumain

Pour 2 euros, il est possible de visiter l’intérieur. On y entre par une belle salle avec des colonnes avant d’accéder à la salle de concert à l’acoustique incroyable paraît-il. Bon, pour ne pas que les quelques visiteurs présents se battent pour un autographe, je n’ai pas mis en pratique mon talent de chanteur pour tester cet acoustique.

Le Passage Macca-Vilacrosse

Un peu plus loin se trouve le Passage Macca-Vilacrosse. Je comptais le voir mais j’y suis arrivé un peu par hasard, après avoir été attiré par un gros bâtiment qui s’avère être la Banque Nationale de Roumanie. On trouve plusieurs bâtiments officiels et ministères dans ce vieux centre-ville.

Banque Nationale Roumaine

Quant au passage Macca-Vilacrosse, mouais… C’est mignon mais rien d’extraordinaire non plus selon moi !

C’est avec ce genre d’endroits que Bucarest est surnommée la Petite Paris. Cela peut en surprendre plus d’un car ce n’est pas l’image que l’on se fait de la Roumanie, mais c’est vrai que l’architecture de la capitale roumaine ressemble à son homologue française !

Bien sûr, tout n’est pas si parfait que sur les photos précédentes. On trouve aussi de vieux immeubles qui tiennent debout un peu par miracle et des façades décrépies par le temps.

Carturesti Carusel

Enfin, la dernière visite que j’ai faite est la librairie Carturesti Carusel installée dans un bâtiment du 19ème siècle.

Carturesti Carusel

Ils ont même plusieurs livres en français et cela tombe bien car je n’avais plus rien à lire ! Je repars donc avec « La Nausée » de Jean-Paul Sartre.

Qu’est ce que j’aime les librairies… Toujours des endroits avec une atmosphère particulière. Le monde sera sauvé quand on détruira les prisons pour bâtir des librairies aussi grandes.

Carturesti Carusel
Bucarest, une belle surprise

Quelques voyageurs rencontrés précédemment ne m’avaient pas très bien vendu la capitale roumaine. Je n’en attendais pas grand chose du coup mais après deux jours sur place, je dois admettre que j’ai été agréablement surpris.

Le vieux centre est vraiment charmant avec de beaux bâtiments, des parcs, de l’animation, et des jolies filles… Moi ça me va !

Catégories : Roumanie

1 commentaire

Le château de Peleș : un voyage dans le temps dans les Carpates - Y a qu'à rêver · 29 septembre 2023 à 19h45

[…] quitté Bucarest le 29 au matin, à 8h30. L’heure de pointe dans une capitale, quelle bonne idée ! Au moins, […]

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