Après la petite mésaventure qui m’a conduit à l’hôpital pendant presque une semaine, je suis remis sur pieds et prêt à visiter de nouveau ! J’ai donc pu enfin découvrir la belle ville de George Town, sur l’île de Penang.
Évidemment, je me sentais encore un peu faible donc j’ai pris mon temps et pas trop forcé.
La ville parfaite ?
George Town est une ville très connue en Asie et appréciée des voyageurs. En effet, elle a tout pour plaire : agréable pour se balader, auberges pas chères et cuisine délicieuse. Plusieurs stands de nourriture s’installent dans les rues le soir et proposent une multitude de choix à des prix très faibles. C’est l’endroit idéal pour tester plein de spécialités culinaires sans dépenser beaucoup !
Le centre-ville est classé depuis dix ans au patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de son architecture. Les colons britanniques ainsi que les immigrés chinois ont laissé une empreinte sur la ville qu’on ne retrouve dans aucune autre ville d’Asie. Il y a encore les grands bâtiments de l’époque coloniale, durant laquelle l’île était un important comptoir de la Compagnie Britannique des Indes. Mais ce qui fait surtout le charme de la ville sont les shophouses, héritages des immigrés chinois.
Chinese Gang
A l’époque, tous ces immigrés chinois se regroupaient par clans pour faciliter l’intégration des nouveaux et pour créer des liens. Chacun avait sa maison officielle, qui servait pour les réunions importantes mais aussi comme bâtiment religieux.
Le commerce était florissant et l’île attirait des immigrés de toute l’Asie. Tout ça se développait dans une ambiance assez anarchique, avec maisons closes et salles de jeux. Les maisons de clans des chinois agissaient comme des sociétés secrètes gérant ces activités plus ou moins légales…
Cosmopilitan Time
Tout ça a bien sûr changé aujourd’hui, et l’île de Penang s’est tournée vers le tourisme pour poursuivre son développement.
La ville est à l’image de la Malaisie : cosmopolite avec des temples bouddhistes côtoyant les temples hindous et les mosquées.
Le centre-ville est très agréable pour se balader, avec des petites ruelles à l’ombre pour éviter les fortes chaleurs.
Ce que j’ai adoré ici est le street art : absolument partout ! Les graffitis sont sur tous les murs et sont très bien faits. Pas la peine de les détailler, le plus simple est que vous regardiez le diaporama suivant :
La French Touch
En me promenant au hasard, je suis tombé sur la « french touch » du street art de George Town... Bon, ce n’est pas à notre honneur puisque ce n’est pas le plus beau et que le message n’est pas très poétique !
Il y a aussi de nombreuses sculptures accrochées sur les murs. Toutes ces belles réalisations ont été à l’initiative des autorités qui ont décidé de décorer la ville et de lui donner des couleurs.
Un quartier sympa également pour se balader sont les « jetées », où certains migrants chinois construisaient leurs maisons sur pilotis à l’époque. Leurs descendants occupent toujours ces quartiers et vivent de la pêche et du tourisme.
Retrouvailles improbables !
Au détour d’une rue, j’ai vu Quentin, un ami du collège. Le monde est vraiment trop petit ! Il est en vacances en Malaisie avec Laurianne, sa copine. On a passé le séjour ensemble et on a pu vivre un moment rare qui se produit tous les 20 ans : la France championne du monde !
Pour l’occasion, il y avait un écran géant sur l’esplanade principale de la ville. On y a rencontré une dizaine d’autres français avec qui on a vibré pendant 90 minutes. Les malaisiens étaient aussi présents, avec une bonne partie supportant la France également.
On a fêté ça comme il se doit jusqu’au petit matin dans les bars de la ville ! Moi qui devait me reposer et ne pas boire d’alcool d’après les conseils du médecin, je me suis finalement couché à 6h du mat’ après plusieurs bières ! On n’est pas champion du monde tous les jours !
Pas envie de retourner à l’hôpital !
Avant cette belle soirée, on était allé tous les trois au parc national de Penang, le plus petit du pays avec seulement 23 km². Il y a quelques sentiers menant à des plages mais la plupart étaient fermés à cause d’éboulements. On a marché une heure à travers la jungle, peuplée de quelques varans, pour aller à la plage de Kerachut. En chemin, on passe par un lac méromictique (je ne connaissais pas non plus ce mot avant…). C’est en fait un lac composé de deux couches distinctes avec eau douce et eau de mer se superposant.
Après avoir bien sué, on pensait pouvoir se rafraîchir dans la mer. Perdu ! Il y a des méduses toxiques partout et personne qui se baigne…
Les tortues viennent nidifier sur cette plage mais on n’en a pas vu, à part dans le ridicule « centre de conservation » où cinq tortues sont retenues dans des petits bassins…
On quitte George Town le 17 en direction des Cameron Highlands. Après plus de 10 jours ici, je suis heureux de me sentir de nouveau en pleine forme et de reprendre la route, en plus avec deux amis rennais !
5 commentaires
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