« Le paradis ne m’intéresse pas. Les îles de rêve, on s’y morfond. On en fait le tour, on prend un bain et il n’y a plus qu’à se saouler. La mer est un mur. »

Julien Blanc-Gras

Après le lac de Garde en Italie, direction la Croatie ! Ma route se poursuit vers les Balkans, région du monde qui m’attire pas mal ! Et pour commencer, me voici à Rijeka.

Le trajet depuis le lac de Garde n’a pas été le mieux. En évitant les autoroutes en Italie, le GPS annonçait 6h (sans les pauses). Ça me paraissait trop. Le temps était gris, j’ai regardé le trajet et pas grand chose d’intéressant en chemin (à moins de s’arrêter visiter Venise, Trieste…). J’ai donc décidé de prendre l’autoroute en Italie pour abréger le trajet.

270km de voies rapides à faire. La Loca tient bien le coup, même longtemps à 130 sur l’autoroute. Petite anecdote : à un arrêt à une station service pour faire le plein, un couple vient me voir et me demande d’où je viens, où je vais etc… Ils me demandent si mon périple va me mener en Bosnie car ils sont de Sarajevo. Je leur répond que évidemment je vais y aller ! Le mec me donne son numéro de téléphone et me dit de l’appeler quand j’arrive à Sarajevo pour m’inviter à dîner. Les bosniaques ont le sens de l’accueil, j’ai hâte d’y être !

Slovénie, bonjour, au revoir.

Petit passage d’environ 40km ensuite en Slovénie. J’ai déjà parcouru ce pays il y a quelques années avec deux amis. Donc cette fois, je ne fais que y passer. Je fais quand même ma pause déjeuner dans ce pays, histoire de rester un peu !

En plus, dès le passage de la frontière slovène : pluie. C’est le Dieu des voyageurs qui m’envoyait un signe : « tu as rien à faire ici, tu connais déjà, continues ton chemin ».

Slovénie moto

C’est la première fois depuis mon départ que j’ai de la pluie. Au moins, je suis désormais sûr que mes équipements (blouson, pantalon, gants) et mes sacoches sont étanches. Ce qui est important !

Passage ensuite en Croatie. Vu qu’il n’y a plus de contrôles frontaliers, on se rend à peine compte qu’on change de pays.

En Croatie, la pluie s’arrête. Je continue ma route jusqu’à Rijeka.

Comment ne pas visiter Rijeka et apprécier quand même ?

Comme à mon arrivé à Côme, je suis surpris : « et merde, c’est une grande ville aussi ça ». En effet, Rijeka est la 3ème plus grande ville du pays, et le port le plus important de Croatie. Ce que je ne savais pas du tout avant de lire ça sur wikipedia.

Première remarque : les croates conduisent prudemment. Déjà, j’avais trouvé que la réputation des italiens d’être des énervés du volant était totalement fausse. Et les croates sont mêmes plutôt lents.

Bon, faut dire qu’après avoir conduit des deux-roues au Vietnam, en Indonésie etc…il n’y a plus grand chose qui peut me surprendre sur la route.

Bref, j’arrive en milieu d’après-midi à un hostel à Rijeka (le seul je crois). Il fait toujours un peu gris et pas du tout motivé pour aller visiter quoi que ce soit. Deux autres voyageurs ont l’air de ne pas trop comprendre que je vienne sans visiter.

Un musée d’art ? M’en tape. Une église ? Encore plus.

Non, moi je vais faire des courses pour cuisiner le soir. Là, on rencontre des gens. Je ne parle pas un mot de croate, mais à la caisse, je fais semblant que si. Le mec devant moi a répondu non à la question de la caissière. C’est mon tour. Elle me pose la question, je répond non aussi d’un air très sûr (mais je ne sais pas à quoi). Ni vu, ni connu. Je suis un vrai croate déjà.

Et là, une autre question. Eh, mais le mec d’avant, il a eu qu’une seule question lui ? Obligé de sourire comme un con et de lui dire que je comprends rien à ce qu’elle m’a dit.

Au retour à l’hostel, je rencontre un français et on va à un pub. Là aussi c’est des lieux où on rencontre des gens. Le barman a passé 10 minutes à nous présenter ses bières. Je n’y connais rien, je veux juste une bière fraîche sans trop de mousse. Ce sont mes deux seuls critères.

Un p’tit château quand même

Le lendemain matin, avant de partir, et parce qu’on m’a vraiment dit que c’était beau, je vais au château de Rijeka, qui n’est qu’à 500 mètres de là où je dors. C’est vrai que ça aurait été dommage de ne pas voir ça, surtout si près.

Du château, magnifique vue sur Rijeka et la baie de Kvarner.

Rijeka château

Après Rijeka, j’aurai pu aller sur les îles de Krk ou Cres. Elles sont juste en face. Mais je sais comment ça va se passer : je vais tourner en rond au bout de 1 jours. Je tiens pas en place sur une plage.

Y a pu de saison !

Voilà, il est temps de quitter Rijeka. Je ne connais pas plus cette ville qu’hier mais tant pis. Les villes, ce n’est pas trop mon truc de toute façon.

La Loca s’ennuyait toute seule sur le parking, fallait pas attendre.

Je longe la côte jusqu’au village de Senj. Pas beaucoup de circulation, beau soleil. Il fait même chaud, je roule sans les doublures et les aérations ouvertes.

Senj

A Senj, je quitte la côte. Bye bye la mer ! Moi je retourne dans mes montagnes.

J’ai emprunté ensuite la plus belle route depuis mon départ. 20 kilomètres de lacets en montagne, sans aucune voiture, avec un revêtement parfait. La Loca enchaînait les virages telle une danse.

Et avec une belle récompense là haut, au col de Vratnik.

Vratnik panorama

Le paysage change subitement après ce col. Il y a plein de nuages déjà. Et on a l’impression de découvrir une autre Croatie. Fini les beaux petits villages propres de la côte. Je traverse des campagnes beaucoup moins développées.

Plus j’avance, plus je monte, et plus ça caille. Obligé de m’arrêter pour m’équiper comme il faut. Et j’ai eu du mal à le croire, mais il y avait de la neige sur le bas-côté pas exposé au soleil ! Je ne savais pas qu’il neigeait en Croatie. Et devant moi, un sommet enneigé. Bah ça alors !

Route vers plitvice

Il y a une heure, j’étais en bord de mer. J’aurais pu me promener en t-shirt. Et là je me les gèle avec de la neige !

Vers les lacs de Plitvice !

Il est 12h30, il va être l’heure de manger. Problème : tout est fermé ! En basse saison, les restaurants n’ouvrent pas. On est sur la route des lacs de Plitvice, l’une des attractions phares du pays, donc en haute saison, il y a des cars entiers qui passent toute la journée. Mais là, personne. Après plusieurs tentatives, je trouve enfin un petit restaurant ouvert.

Croatie à moto

J’arrive vers les lacs. Le but maintenant est de trouver un logement. Absolument 100 % des maisons font chambres d’hôtes. En haute saison, ça doit en faire du monde si tout est rempli comme j’ai lu sur internet !

Mais là, comme les restaurants, la plupart sont fermées. Ça commence à me gonfler de chercher, alors je vais directement sur booking.com pour voir lesquelles sont ouvertes et la moins chère. J’atterris à la House Marinic, à 8km des lacs. Les proprios sont adorables, la chambre grande et propre… Parfait. Ils me confirment qu’en haute saison, ils sont complets tous les jours, comme tous les voisins. Mais là, ils me disent que je suis sûrement le seul touriste à dormir ici ce soir !

Je me balade un peu l’après-midi. C’est en effet très calme. Quelques courses pour cuisiner le soir, car les proprios ont une petite cuisine pour les invités. Cette fois, je ne fais pas le malin et je préviens direct que je ne parle pas la langue.

Et demain matin, je vais pouvoir visiter ces fameux lacs !


2 commentaires

Visiter les Lacs de Plitvice en mars - Y a qu'à rêver · 22 mars 2023 à 17h06

[…] vous avez bien suivi mon blog, vous avez lu le précédent article où j’expliquai que tout était désert par ici en […]

Visiter Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine - Y a qu'à rêver · 28 mars 2023 à 17h45

[…] petite déception est que j’ai perdu du coup le numéro du bosniaque rencontré à une station service en Italie et qui m’avait invité à dîner quand je serai à […]

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