Alaverdi se situe tout au nord de l’Arménie, peu avant la frontière géorgienne. Une étape superbe pour randonner et visiter des monastères parmi les plus beaux du pays !
Alaverdi, ville minière dans un canyon splendide
A nouveau une courte étape pour rejoindre Alaverdi depuis Dilijan avec seulement 90 kilomètres. La route a dû être refaite récemment car elle est en très bon état. C’est impressionnant d’ailleurs le nombre de chantiers en cours sur les routes arméniennes ! Il y a une vraie volonté de développer les infrastructures du pays et l’argent alloué ne disparaît (peu de corruption sûrement).
De plus la route est sinueuse donc génial pour ne pas s’ennuyer sur la moto ! Les dix derniers kilomètres se sont dans le canyon de Debed, entouré de hautes falaises.
Alaverdi est une ville bizarrement foutue, avec une partie basse le long de la rivière (la partie industrielle et commerçante), et une partie haute sur un plateau plusieurs centaines de mètres au-dessus du canyon. Cette dernière est plus résidentielle et tranquille et c’est là que j’ai logé, au Mini House Hostel. Seulement 5 petites chambres propres et un salon commun à l’étage d’une épicerie tenue par la même famille.
La route qui mène à la partie haute est en construction : trois kilomètres en montée avec cailloux, boue… La totale !
Alaverdi n’est pas une belle ville, c’est le moins que l’on puisse dire. En témoigne sa place principale :
La partie résidentielle se compose principalement de vieilles barres d’immeubles en mauvais état. Vivre ici à l’année doit être assez déprimant, notamment lors des jours de mauvais temps !
Quant à la partie basse, la mine de cuivre est aujourd’hui fermée et rouille doucement mais sûrement. La haute cheminée ne crache plus sa fumée toxique. Mais l’impact économique et social de cette fermeture se fait sentir : le téléphérique qui reliait la partie nord et sud est HS et à l’abandon, le parc de la partie haute n’est plus entretenu et fermé par deux gros cadenas… Une bien triste ville !
Une nature magnifique
Vous l’avez compris, on ne vient pas à Alaverdi pour visiter la ville. Ce coin de l’Arménie est montagneux et se prête donc parfaitement à la randonnée. C’est la raison qui mène les voyageurs par ici !
La ville a été construire dans le canyon de la rivière Debed, avec des falaises, des montagnes, des forêts… Bref, un peu de tout !
A peine arrivé à Alaverdi, je prends un taxi pour aller au monastère de Haghbat, le départ d’une belle randonnée pour revenir jusqu’à mon auberge (randonnée sur Hike Armenia).
Le monastère de Haghbat
Avant de commencer à marcher, je prends le temps de visiter le monastère, l’un des plus connus du pays.
Le monastère Haghbat est assez grand et constitué de plusieurs chapelles. Souvent pour rentrer à l’intérieur de celles-ci, il y a tellement de tombes au sol qu’il est impossible de ne pas marcher dessus.
Le monastère est construit sur un plateau au-dessus du canyon. La vue y est donc pas trop mal et ça donne envie d’aller marcher pour découvrir plus. A midi : départ de la randonnée !
Vers la forteresse Kayan
Le chemin descend du plateau du monastère pour remonter sur celui d’en face. Pas beaucoup de plat, mais ça reste assez facile, d’autant plus que les paysages sont déjà très beaux et que le soleil est présent.
Il ne reste quasiment plus rien de la forteresse de Kayan, uniquement quelques pierres. Mais c’est de là qu’on a la plus belle vue sur le canyon de Debed durant la randonnée. Celui-ci est vraiment magnifique avec les hautes falaises, le vert des arbres, le gris de la roche…
On voit aussi bien le plateau où est situé le monastère de Haghbat et le petit village qui l’entoure. Ces paysages sont très différents de ce que j’ai pu voir durant mon périple en Arménie, j’apprécie beaucoup !
Le village de Akner
Le chemin reste sur le plateau ensuite, avec quelques troupeaux de vaches qui pâturent. C’est très calme, je n’ai croisé qu’un groupe de trois randonneurs depuis que je suis parti.
Le village de Akner est paisible et isolé. Rues en terre, les poules et les chevaux s’y baladent… Quelques enfants viennent me voir pour me dire « Hello ! », leur anglais s’arrêtant là.
Un enchaînement de petites montées et descentes ensuite pour atteindre un autre point de vue sur le canyon. La randonnée ne faisait que 12 kilomètres mais j’ai souffert, les jambes lourdes ! Les efforts s’accumulent depuis l’Asie Centrale !
Le monastère Sanahin
Je rejoins tant bien que mal le monastère Sanahin. L’un des rares monastères que j’ai visité sans avoir une belle vue sur les environs ! Mais par contre, c’est sûrement le plus beau concernant l’architecture.
Là encore l’intérieur est très beau et on voit de nombreux khatchkar, ces très vieilles pierres gravées avec des motifs ou écritures.
L’atmosphère est un peu mystique avec toutes les pièces, les voûtes, les bougies… Le dernier monastère que je visite en Arménie n’aura pas été le moins intéressant ! Et heureusement car honnêtement je commence à saturer un peu des monastères !
Mon auberge n’est plus qu’à 20 minutes de marche ensuite. Encore une fois, il s’agit là d’une très belle randonnée avec de beaux paysages et une partie culturelle. Un beau mix, comme souvent en Arménie !
Un peu de repos
Le soir, je rencontre un couple d’hollandais à l’auberge. Ils voyagent avec leur 4×4 Land Cruiser depuis…17 ans ! Ils écrivent des articles pour des magazines et ça leur suffit à vivre. Assez incroyable ! On a parlé longuement et des discussions intéressantes à propos de la religion, de l’Amérique Latine (qu’ils adorent aussi, ils y ont voyagé 9 ans !), de l’Histoire… Bref, une soirée passionnante en leur compagnie.
Le lendemain, c’est journée repos… Avec ma baisse de forme la veille, je me suis dis que ça serait bien de se poser un peu et de ne rien faire, surtout que je vais conduire pas mal les deux prochains jours. Un gros dodo, bien mangé, sieste… Un programme chargé ! Ça tombe bien car de toute façon, le temps était maussade (le seul jour nuageux que j’ai eu durant mes deux semaines dans le pays !).
Après cette journée, je quitte l’Arménie le samedi 9 au matin pour retourner en Géorgie une nouvelle fois.
L’Arménie a été une superbe découverte. Je n’avais pas spécialement prévu de venir explorer ce petit pays mais je ne le regrette pas, j’ai adoré, surtout avec la liberté que procure le voyage à moto.
Quant aux arméniens, ils sont vraiment l’atout n°1 du pays : gentils, accueillants… Je ne compte plus les pommes et autres fruits qu’on m’offrait dès que je m’arrêtai quelque part avec la moto !
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De Alaverdi à Batoumi à moto en deux jours - Y a qu'à rêver · 11 septembre 2023 à 13h19
[…] le vendredi à 7h15 de Alaverdi. Très tôt donc, mais j’étais réveillé alors autant y aller ! En effet, j’ai mal […]