Le Lac Sevan est le plus grand lac d’Arménie et est considéré à cet égard comme une petite mer intérieure. Je l’ai longé durant une journée afin de découvrir les paysages et monastères.
Caravansérail de Sélim
Pour rejoindre le lac Sevan, j’ai fait le trajet en moto depuis la ville de Goris, au sud de l’Arménie. Il y a environ 240 kilomètres à travers de beaux paysages !
J’ai quitté Goris vers 10h30 ; pas pressé aujourd’hui. La première partie du trajet n’est pas la plus intéressante puisque je réemprunte la même route pour retourner vers Eghegnadzor. Pas le choix !
Mais ça devient intéressant après cette ville, avec une belle route qui monte au col de Sélim durant une trentaine de kilomètres.
Ce col permet de rejoindre le lac et est un passage de voyageurs depuis très longtemps, en témoigne le Caravansérail de Sélim. Et oui, l’Arménie voyait aussi passée les caravanes de marchands du temps de la Route de la Soie !
C’est loin d’être le plus beau caravansérail que j’ai vu ; il est tout petit et rien de spécial.
Par contre, la vue sur la vallée depuis le caravansérail de Sélim est splendide !
Je reste quelques instants ici avant de poursuivre ma route de l’autre côté du col et de descendre vers le lac Sevan.
Le lac Sevan
J’arrive au sud du lac et je vais le longer pour remonter vers son extrémité nord.
Le lac Sevan est une véritable petite mer intérieure en Arménie, avec une superficie de 1 400 km² (soit deux fois le lac Léman par exemple). Ça fait de lui l’un des plus vastes lacs d’altitude au monde (1 900 mètres). Certains le comparent au lac Titicaca.
Les arméniens n’ayant pas d’accès à la mer, le lac est pris d’assaut parait-il durant les weekends d’été. Mais étant passé un lundi de septembre, j’ai vu toutes les plages désertes, à l’image de celle qu’on appelle Turquoise Beach. Malgré l’absence de touristes, ça n’empêche pas la présence de nombreux déchets sur les plages malheureusement…
Le clapot des petites vagues et le vent donnent vraiment l’impression d’être en bord de mer parfois !
Le monastère de Hayravank
Voir des monastères le long du lac Sevan n’est pas du tout une surprise. Les arméniens en construiraient sur la lune et mars s’ils en avaient la possibilité…
Je me suis arrêté en premier au monastère de Hayravank, construit sur une petite péninsule au-dessus du lac. Le lieu est très calme et agréable à visiter.


La ville de Sevan
J’atteins la ville de Sevan en milieu d’après-midi. Contrairement à ce que j’imaginais, elle n’a absolument rien d’une station balnéaire. Étant donné que les arméniens viennent ici en nombre l’été, je pensais que les villes qui bordent le lac se seraient transformées pour accueillir les visiteurs, mais il n’en est rien !
Sevan a gardé son caractère et son style d’origine. C’est vraiment très laid ! La ville se résume à des barres d’immeubles datant de l’époque soviétique et basta. Pas un petit centre joli, la proximité avec le lac n’est pas exploitée (il y a même une 4 voies qui a été construite entre la ville et le lac)… Bref, la ville de Sevan ne fait vraiment pas rêver !
Mais je m’y suis arrêté tout de même pour une nuit, c’était sur la route ! J’ai dormi à Lake Sevan Hostel, une petite auberge sympa.
Le monastère de Sevanavank
A peine une heure après être arrivé à l’auberge, je repars avec la Loca. Pas si loin, juste dix kilomètres après la ville pour aller au monastère de Sevanavank.
C’est LE monastère connu de la région de Sevan, mais hélas je n’ai pas été particulièrement convaincu. Il y a beaucoup de visiteurs et de nombreux commerces au pied des marches qui mènent au monastère. Business business !
Mais comme pour tous les lieux religieux en Arménie, l’entrée est gratuite.
Le principal intérêt de venir ici est de marcher jusqu’au bout de la petite péninsule pour avoir un très beau panorama sur le lac Sevan. Enfin, pas exactement jusqu’au bout puisqu’il y a un bâtiment officiel entouré de barbelés ; ça serait la résidence de vacances du président si j’ai bien compris.
Le lac a une très belle couleur et un aspect laiteux. Les montagnes en face complètent ce beau décor !
Soirée musique
De retour à l’auberge, je rencontre Farzad, un iranien de Téhéran ne voyageant que en stop. Bon, avec son passeport, les destinations sont limitées… On s’entend bien de suite, et comme tous les iraniens, il ne cache pas son mépris pour son gouvernement. La police a tué un de ses amis lors des manifestations début 2023. Ce peuple incroyable, le plus accueillant que j’ai vu de mes voyages, mérite bien mieux que ces abrutis enturbannés pour les diriger !
On va manger ensemble au Bohem Studio Teahouse, un café-restaurant où des jeunes de la ville viennent régulièrement jouer de la musique en live. L’ambiance est très conviviale, la serveuse va jouer de la batterie ou chanter lorsque les clients sont occupés à manger… Un endroit plein de vie ! De plus, les plats et le vin rouge du pays sont plutôt bons !
Après une nuit à Sevan, je pars dès le lendemain matin pour aller dans les montagnes !
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Dilijan : randonnée dans les montagnes et forêts d'Arménie - Y a qu'à rêver · 7 septembre 2023 à 16h37
[…] quitte le lac Sevan vers 10h ; direction les montagnes ! Seulement 35 kilomètres pour rejoindre la petite ville de […]