Goris et Tatev – Le 02/09 et 03/09/2023

Goris et le Monastère de Tatev sont situés dans le sud de l’Arménie. De beaux endroits à découvrir lors d’un voyage entre cheminées de fées, canyon et monastère… Parfait pour s’occuper pendant deux jours !

« L’âme cesse d’être solitude quand elle devient sanctuaire. »

Saint Bernard de Clairvaux

Goris, petite ville paisible du sud de l’Arménie

Le trajet de 120 km depuis Eghegnadzor est superbe, en passant par un col sur une route plutôt en bon état. Un plaisir de conduire la Loca par ici !

J’arrive à Goris peu avant 11 heures, une bourgade qui semble tranquille. Je me trouve un hostel basique, le moins cher de la ville, mais qui me va très bien (Lovely Goris). La propriétaire est gentille et parle anglais. Le deuxième soir, elle avait l’anniversaire de sa belle fille. Étant donné que j’étais le seul client, elle m’a carrément confié les clés de la maison !

Bref, il est tôt en cette première matinée à Goris alors je vais commencer à découvrir les lieux. Une journée qui s’annonce comme je les adore : moto le matin, et rando l’après-midi !

Goris est un village charmant. Rien de spécial à vrai dire mais beaucoup de vieilles Lada, de vieilles maisons en pierres grises… Un style très post-URSS que beaucoup trouvent moche mais je m’y suis habitué et j’y trouve même de la beauté et de la poésie.

Pour paraître un peu plus moderne, ils ont installé une mini Tour Eiffel sur une place. Je ne sais pas si c’est très réussi !

Les cheminées de fées de Goris

L’Arménie a développé une application superbe pour les randonnées : Hike Armenia. Il faut absolument la télécharger avant un voyage dans ce pays ! Il n’y a pas encore une multitude de randonnées mais ça va se développer et d’ici quelques années, le pays pourrait devenir une destination de choix pour les randonneurs avec ce type d’initiative.

C’est ainsi que j’ai repéré une rando à faire pour découvrir les cheminées de fées de Goris, qu’on voit depuis la ville.

Goris est surnommée « la petite Cappadoce », en référence à l’incroyable région de Turquie que j’avais visité en mai. Effectivement, il y a des ressemblances évidentes mais en beaucoup plus petit tout de même !

La randonnée démarre depuis le grand cimetière qui s’étale sur les collines.

Vous remarquerez qu’on aperçoit des ouvertures et des trous dans les cheminées de fées. Car comme en Cappadoce, le village était troglodyte auparavant et les habitants vivaient dans ces étranges formations rocheuses.

Old Bells of Goris

Le sentier grimpe à travers ces collines et rochers pendant 4,5 kilomètres jusqu’à arriver aux Old Bells of Goris (« les vieilles cloches de Goris »). Une petite table posée là (et rouillée, on est en Arménie bien sûr !) invite à un pique-nique tout en admirant la vue sur la ville et les montagnes.

Seul souci : les deux sources d’eau indiquées sur maps.me sont à sec. Il va falloir me rationner un peu car il fait chaud !

Après avoir mangé et reposé un peu, je redescends par le même chemin en prenant le temps de regarder le paysage qui m’entoure.

Je fais un petit détour pour monter à une colline avec une jolie vue sur la vallée où se trouve Goris. Comment j’avais repéré cet endroit ? Il y avait une croix évidemment. Sont fous avec la religion les arméniens !

Le soir à l’auberge, je rencontre un jeune voyageur anglais et un retraité français qui voyage à moto aussi. On dîne ensemble dans un des rares restaurants de Goris.

Le téléphérique de Tatev

Le lendemain, on avait décidé d’aller ensemble au monastère de Tatev. Mais chacun ayant des plans un peu différents (visiter autre chose avant, aller un peu plus tard…), je décide de partir seul vers 10h. Ça ne me dérange pas du tout, j’apprécie visiter seul même !

Je roule 20 kilomètres avec la moto pour arriver au téléphérique de Tatev. Ce téléphérique est le plus long au monde avec 5,7 km de long et atteignant une altitude de 320 mètres ! Par contre, il est un peu cher : 17 euros l’aller / retour, c’est beaucoup pour l’Arménie.

Le « vol » dure un peu plus de 10 minutes, durant lequel on a une vue somptueuse sur le canyon de Vorotan. Il y a aussi une route qui mène au monastère de Tatev mais j’avais lu qu’elle était en très mauvais état avec beaucoup de cailloux etc… Mais depuis la cabine, la route a l’air plutôt pas mal et empruntée par beaucoup de camions qui vont en Iran. A voir tous ces lacets, je suis un peu déçu de ne pas y être allé avec la Loca !

Le monastère de Tatev

J’arrive au monastère de Tatev vers 11h15. Il date du 9ème siècle et est un lieu très important de la religion arménienne.

En ce dimanche matin, il y a une messe. Intrigué par la voix grave du prêtre qui contraste avec la voix aiguë magnifique d’une femme qui chante, je rentre dans l’église. Un religieux me dit de rejoindre les autres et de ne pas rester planté là à l’entrée. Mais je choisis de ressortir, je ne suis pas à l’aise dans les cérémonies religieuses, je ne m’y sens vraiment pas à ma place.

Je préfère aller marcher le long de la route durant un kilomètre pour atteindre un belvédère pour faire la photo parfaite du monastère de Tatev !

D’ici, on s’aperçoit que le monastère a été construit à même les rochers. C’est impressionnant à voir et ça devait être un bel exploit d’avoir fait ça au 9ème siècle dans un endroit si isolé.

Je déjeune ensuite dans un restaurant du village de Tatev, avant de retourner visiter le monastère. Il y a beaucoup de gravures sur les pierres. J’ignore totalement leurs significations mais c’est joli !

Le monastère a été construit face au canyon de Vorotan et ses falaises abruptes.

Tatev est vraiment un très bel endroit d’Arménie. Après y avoir passé trois heures, je reprends le téléphérique pour descendre. Une fois à la moto, j’hésite à y remonter par la route pour m’amuser dans les virages. Mais je n’ai presque plus d’essence et pas de station-service dans les environs. Tant pis, retour à Goris !

Le lendemain matin, je quitte Goris pour aller à Sevan. J’ai adoré découvrir cette région d’Arménie. Un coup de cœur !