La Cappadoce… Une région mythique de Turquie, sans doute la plus connue pour les voyageurs ! Des vallées, des cheminées de fées, des canyons, des habitats troglodytes… Un lieu unique à découvrir !
Gorëme
On a logé (moi et Léo) les deux premières nuits dans le village de Gorëme, à l’auberge Terra Vista, l’une des moins chères de la ville et avec une terrasse agréable sur le toit pour boire une bière ! Mais ça reste des prix plus élevés que la moyenne nationale. En effet, Gorëme est un village entièrement voué au tourisme. Il n’y a que des hôtels, des restaurants et des agences.
Ça n’empêche pas que le village est original et surprenant quand on y arrive, avec beaucoup d’habitations dans les rochers.
La Cappadoce
Déjà, de quoi parle-t-on ? La Cappadoce est une région unique en Turquie, située en Anatolie Centrale. On ne verra pas ce genre de paysages ailleurs ! Il y a des millions d’années, des volcans sont entrés en éruption. La roche volcanique, friable, a été sculptée avec le temps sous l’effet de l’érosion. Ainsi, des formes géologiques originales ont vu le jour, nommées ici les « cheminées de fées ». Mais on trouve aussi des canyons, de grandes vallées… Depuis des millénaires, les populations utilisent ces rochers pour y vivre, formant ainsi une grande zone de villages troglodytes. Mais pas que des maisons, ils ont construit aussi des églises, des sanctuaires… Un résultat incroyable ! Le mieux pour explorer ces endroits de la Cappadoce est donc la randonnée !
Jour 1 : randonnée Vallée des Pigeons – Uçhisar – Vallée Zemi – Görkündere
Déjà, rendons à César ce qui appartient à César… Toutes les idées de randonnées dans cet article ont été trouvées sur le blog Novo-Monde. Je ne connais pas ce couple de voyageurs mais leur site est très bien fait (en tout cas pour la Cappadoce, je n’ai pas fouillé le reste !). Donc merci à eux déjà car ça m’a facilité l’organisation de mes randonnées !
Le premier jour sur place, il fait assez gris et on décide de faire la randonnée qui semble être la moins belle pour commencer.
On traverse la vallée des pigeons. Alors non, si vous y allez, vous n’êtes pas un bon pigeon de plus. La vallée est appelée ainsi car des pigeonniers ont été construits il y a fort longtemps. Les pigeons servaient à transporter des messages (ça ne devait pas être très fiable…) mais aussi et surtout pour produire de l’engrais grâce à leurs excréments.
Cette vallée est très verte, avec beaucoup de végétation. On marche un coup sur les crêtes, puis en forêt… Une randonnée très variée pour les paysages.
Après quelques kilomètres, le château de Uçhisar est en vue. Mais on n’y monte pas dès aujourd’hui, ça sera pour une prochaine rando ! On poursuit un peu après le village mais une averse nous oblige à s’arrêter pour boire un thé au chaud.
Un peu d’imprévus
Une fois la pluie finie, on repart en direction de la vallée de Zemi. Là, on a clairement fait n’importe quoi concernant le chemin… On est parti dans les rochers à jouer les équilibristes vers ce qui nous semblait être un raccourci, pour au final arriver au bord d’une petite falaise. Demi-tour !
La vallée de Zemi abrite plusieurs églises troglodytes, les premières qu’on voit en Cappadoce. On ne s’attendait pas à ça ! Elles sont toutes petites à première vue mais bien souvent de minuscules conduits permettent d’aller à une autre salle et ainsi de suite. On a vite l’impression d’être des explorateurs !
La vallée de Zemi est jolie aussi mais très très humide ! Difficile d’éviter la boue sur le sentier parfois !
Peu avant le retour à Gorëme, on découvre la zone de Görkündere. Elle est très visitée car facilement accessible et on y voit de belles cheminées de fées, hautes de plusieurs mètres.
On finit la randonnée par le belvédère au-dessus du village de Gorëme. Celui-ci est payant quand on vient du village, mais pas quand on vient depuis la vallée. Vu les prix pratiqués à Gorëme, il n’y a pas de petites économies pour les voyageurs au long cours !
Voilà pour cette première journée de randonnée : environ 14 km pour 6h (avec une bonne heure de pause dans le café pour éviter la pluie !).
Jour 2 : randonnée Love Valley – Uçhisar – Vallée des Pigeons – Gorëme
C’est reparti ! Mais on ne marche pas qu’à deux aujourd’hui ! Dès le début, un beau chien est venu avec nous et nous a suivi une bonne partie de la journée. En route, il a rencontré d’autres copains qui se sont greffés à nous. On avait une petite meute !
La météo est meilleure aujourd’hui et on commence par se diriger vers la Love Valley (vallée de l’amour). Rien de romantique à ce nom : la vallée s’appelle ainsi car les cheminées de fées ressemblent à des pénis. Oui oui, tout simplement.
C’est vraiment un décor original pour une randonnée et c’est impressionnant ce que l’érosion et le temps sont capables de produire. Nos chiens s’en tapent pas mal et préfèrent jouer sans arrêt et courir partout.
Mais ça ne dure qu’un temps et rapidement ils tirent la langue et ont bien du mal à avancer. Mauvaise gestion de l’effort ! On leur donne un peu de notre eau pour qu’ils continuent. Le sentier est sympa à suivre en passant sur la roche, lissée par l’érosion. Dans cette vallée aussi on trouve des pigeonniers perchés en haut des falaises.
La Love Valley est vraiment magnifique en tout cas, j’ai adoré ! Comme la veille, on finit par arriver à Uçhisar (tous les chemins ne mènent pas à Rome en Cappadoce). Et cette fois-ci, on vient pour le château !
L’entrée coûte 5 euros mais on nous avait dit que ça valait vraiment le coup. Le château était aussi troglodyte évidemment et les différentes pièces sont toujours accessibles. Cependant, il n’y a aucune explication et c’est bien dommage. On aurait aimé apprendre à quoi servaient les différentes pièces, comment vivaient les gens à l’époque dans cet habitat…
Nous montons donc rapidement vers le sommet où on a une vue panoramique sur la région et les différentes vallées. On devine de grandes montagnes enneigées au loin, dissimulées dans la brume.
On déjeune dans un bon restaurant de Uçhisar. Puis pour le retour, on passe à nouveau par la vallée des pigeons. Cette fois-ci sous le soleil, c’est beaucoup plus agréable et photogénique !
Encore du rab’ !
Léo en a un peu marre de randonner et file vers Gorëme. Je décide de prendre mon temps et de repasser par les chemins de la veille et d’en découvrir d’autres au hasard.
Je découvre ainsi de nouvelles cheminées de fées, avec l’impression que les rochers au sommet sont en équilibre sur la tour.
En chemin, je rencontre un couple d’argentins. Je le sais sans leur demander d’où ils viennent, juste à écouter l’accent. Exactement comme une colombienne rencontrée dans le dortoir le premier soir. Ça fait presque 10 ans mon voyage en Amérique du Sud mais je n’ai rien oublié des sud-américains !
Une fois revenu à Gorëme, j’ai encore de l’énergie à dépenser. Je trouve un moyen pas très légal de retourner au point de vue au-dessus du village. Il suffit de passer derrière un hôtel, d’enjamber une barrière et de grimper par les rochers. C’est pas très bien de faire ça mais j’en ai un peu marre d’être pris pour un porte-monnaie sur pattes ici !
La vue est plus dégagée que la veille et la montagne de plusieurs couleurs avec un grand plateau au sommet est bien visible.
Je retourne ensuite à l’auberge, fatigué après cette randonnée ! Mais la journée n’est pas finie, loin de là ! On fait nos sacs, charge les motos et on part vers 19h pour aller bivouaquer dans la vallée rose afin de voir les montgolfières au lever du soleil !
Jour 3 : randonnée Vallée Rose, Vallée Rouge, Vallée des Épées,
Suite à ce beau lever de soleil du troisième jour, on reste dans la vallée rose pour faire une randonnée. On gare nos motos à un café en y laissant toutes nos affaires, sous la surveillance du serveur.
On commence cette rando à un panorama magnifique, dès le début ! Faire le tri de toutes les photos prises en Cappadoce n’a vraiment pas été facile !
La vallée rose est magnifique, formant un labyrinthe de rochers. On y aperçoit partout des petites fenêtres, des trous dans la roche, des portes… Le village troglodyte devait être assez grand à l’époque !
On peut y visiter des églises, ou alors boire un thé tout simplement ! Des petits stands de jus de fruits ou thé se sont installés à certains endroits des vallées. Mais c’est toujours bien aménagé et ça ne dénature pas le paysage.
Le chemin est bien exposé au soleil sur les crêtes mais permet ainsi d’avoir sans arrêt de belles vues sur les paysages alentours.
On passe ensuite rapidement dans la vallée rouge.
Quelques signes de vie
Puis direction la Vallée des Épées, très belle aussi mais où on voit nos premières personnes de la journée quasiment. En effet, cette vallée est assez proche de la route donc facilement accessible par les tours organisés en 4×4.
N’empêche qu’il est très facile de s’écarter des groupes touristiques en Cappadoce. Il y a des sentiers partout et la majorité des gens ne les empruntent pas et restent sur les abords des routes. On se retrouve donc très vite au calme, et c’est sûrement pour ça que j’ai apprécié toutes ces randonnées. Par exemple, on a trouvé un chemin très joli dans un canyon étroit et avec des échelles dans la vallée Meskendir.
On marche dans le bas verdoyant de la vallée et on s’arrête boire un thé dans une petite échoppe. Le proprio est très gentil et on cause un peu avec lui dans un anglais approximatif.
La vallée comporte quelques habitats troglodytes assez hauts. C’était en quelque sorte les HLM de l’époque (c’est ma théorie ça, mais rien de sûr !).
On finit par une grosse montée qui nous casse les jambes pour rejoindre nos motos. La troisième et dernière randonnée de notre séjour en Cappadoce est terminée !
Ortahisar, l’alternative à Gorëme
On se repose un peu et on conduit vers le village de Ortahisar à seulement 3 km. On a trouvé un hôtel vraiment moins cher qu’à Gorëme. Pour 9 euros, on a chacun une chambre privée avec petit-déj inclus (alors qu’à Gorëme, les dortoirs sont à 15 euros minimum !). Il s’agit de l’hôtel Crazy Horse. De plus, ce village est bien moins touristique et on trouve plusieurs restaurants locaux avec des prix corrects. Bref, pour les voyageurs avec un véhicule, je pense qu’il est bien plus sympa de loger à Ortahisar qu’à Gorëme !
Après quelques jours en Cappadoce, il est temps de reprendre la route. Je n’ai pas été déçu de cet endroit, très touristique certes, mais tellement magique !
3 commentaires
Divriği, village de montagne en Turquie - Y a qu'à rêver · 3 juin 2023 à 15h55
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