La mythique cité perdue du Machu Picchu ! C’était un rêve de voir ce lieu et de ressentir l’atmosphère particulière qui s’y dégage. Il est tellement grandiose et mystérieux que ça en fait l’une des merveilles du monde.
J’y suis allé avec cinq français rencontrés à mon hôtel à Cuzco, par le chemin des écoliers (rebaptisé « le chemin des pauvres » par beaucoup de routards !).
Un peu de culture avant d’y aller
La veille d’aller au Machu Picchu, on est allé au musée Casa Concha, à Cuzco. Ce petit musée permet d’obtenir des informations sur les Incas et le Machu Picchu (artisanat, agriculture, santé, astronomie…). Il y a notamment une maquette géante du site permettant de visualiser les différentes parties. C’est intéressant de faire cette petite visite avant de se rendre sur le site, où il n’y a aucune explication. Et maintenant, place au vrai site !
Le chemin des écoliers
Le premier jour, on est parti à 8 heures en minibus. On passe par Santa Maria, Santa Teresa, avant d’arriver à Hidroelectrica (une station hydroélectrique où débute le chemin des pauvres), après 7 heures de bus fatigantes. La fin du trajet s’est faite sur des chemins en terre défoncés avec de grands ravins. C’est super joli mais un peu stressant quand le chauffeur se prend pour Sébastien Loeb, alors qu’il conduit un minibus !
On est loin d’être les seuls à faire cette technique pour aller au Machu Picchu. De nombreux routards empruntent ce chemin, notamment des Sud-Américains (qui voyagent la plupart du temps avec peu d’argent) et des français (radins les français ?!).
Le chemin n’est pas compliqué : on longe les rails pendant un peu plus de 2 heures jusqu’à arriver à Aguas Calientes, la ville au pied du Machu Picchu. Certaines personnes prennent le train mais ça coûte entre 12 et 18 dollars… Trop cher pour un trajet aussi court !
Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu
On arrive à Aguas Calientes vers 17h15, en même temps que le train en plus (rien ne sert de courir, mieux vaut partir à point !).
La particularité de la ville est que le chemin de fer y passe en plein milieu. Ça donne un petit côté sympa, mais les bâtiments ne sont pas beaux et il n’y a que des hôtels et restaurants (passage obligé pour le Machu Picchu…).
Le lendemain, le grand jour !
Nous, on marche !
Là encore, on peut prendre un bus qui coûte 20 dollars aller/retour jusqu’à l’entrée du site. Mais nous..non ! On se lève à 4h du mat’ et 30 minutes après, on commence la montée vers le Machu Picchu avec les lampes frontales !
1 716 marches à monter dès le réveil… Ça se mérite le Machu Picchu !
On arrive dans les premiers, avant la plupart des bus de touristes. Mais problème : on ne voit absolument rien, les nuages sont bas et recouvrent entièrement le site.
La Montagne
On se repose un peu et vers 7h, c’est reparti pour une bonne montée ! On a pris nos billets pour la montagne du Machu Picchu (limitée à 400 personnes par jour). Encore 2 160 marches à monter. Et ce n’est pas des marches « faciles ». Certaines sont hautes, d’autres sont très étroites…
On arrive en haut bien fatigué après tous ces efforts !
Mais le temps n’est toujours pas dégagé. On a attendu jusqu’à midi, et on a eu le droit juste à quelques éclaircies… Dommage ! Mais les nuages cachant un peu le site et le Wayna Picchu donnent un coté mystique sur les photos.
Lors de la redescente, grand moment de bonheur : on passe sous les nuages et on peut enfin bien voir le site ! Majestueux !
On va ensuite à la Puerta del Sol. Encore une heure de marche (on aime se faire mal) mais ça vaut le coup ! Les Incas pouvaient connaître les saisons et dates grâce à cet endroit et au temple du soleil. Leurs connaissances et techniques en astronomie sont hallucinantes.
On s’y repose un peu car la vue sur le site est parfaite.
Éviter la foule
On retourne sur le site même à 15h, à l’heure où la plupart des touristes repartent pour prendre le train et retourner à Cuzco. Il y a beaucoup moins de monde et c’est vraiment agréable de marcher au milieu des ruines.
On visite le site entièrement, jusqu’à la fermeture à 17h. On n’a pas payé de guide mais lorsque j’en croise et que je pose une question, ils me répondent tous avec plaisir (comme quoi, ça ne sert à rien de payer les services d’un guide, ça de plus d’économisé !).
Les Incas étaient également très forts pour l’agriculture. Les terrasses du Machu Picchu sont un bon exemple de leur savoir-faire. Elles sont immenses et permettaient à toutes les personnes vivant ici (1 800 environ) de se nourrir.
Le chemin en sens inverse
A 17h, on redescend encore par les marches à Aguas Calientes. Le soir, bonne pizza pour reprendre des forces ! On est tous épuisés mais c’était magnifique. On aura monté plus de 4 000 marches aujourd’hui, et évidemment on les a redescendues aussi !
Le lendemain, même chemin que pour venir mais en sens inverse. On passe d’abord par une boulangerie tenue par un français installé au Pérou depuis 9 ans. Il est super sympa et nous offrira même un café produit au Pérou.
Sur le chemin, le long des rails, on voit les terrasses et quelques ruines du Machu Picchu (qu’on n’avait pas vu à l’aller).
On reprend un minibus à Hidroelectrica à 14h30, encore avec un chauffeur un peu pressé ! Retour à Cuzco à 20h30.
Voilà, on a visité le Machu Picchu ! Un rêve de plus qui se réalise !
Pour pas cher en plus :
- Transport : 65 soles
- Entrée (site + montagne) : 72 soles, au lieu de 145 (merci à ma carte étudiante internationale faite à Guayaquil en Équateur !)
- Ce qui fait 137 soles, soit un peu mois de 40 euros !
Alors que les prix peuvent monter très rapidement pour se rendre au Machu Picchu et de nombreuses personnes dépensent plus de 200 euros !
8 commentaires
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