Bitola est la dernière étape de mon trajet en Macédoine du Nord. Troisième ville du pays, elle est considérée comme la plus européenne. Elle sert aussi de base pour une visite du Parc National du Pelister, juste à côté !

Heraclea Lyncestis

En arrivant depuis Prilep, je vais directement aux ruines d’Heraclea Lyncestis. J’avais lu que s’il y avait un site archéologique à visiter en Macédoine du Nord, c’était celui-là.

Bon clairement, j’ai été déçu. L’intérêt du site réside dans les mosaïques au sol qui sont dans un très bon état de conservation, mais pour les protéger des intempéries, elles sont recouvertes de sable actuellement. Du coup, je n’ai pas pu les voir.

Heraclea Lyncestis été fondée par Philippe de Macédoine au IVe siècle avant J.-C. Les grecs l’ont occupé et en ont fait un centre stratégique. Les romains sont venus ensuite. Après de multiples invasions, la ville a cessé d’être habitée au 11ème siècle.

Chaque civilisation a apporté sa pierre à l’édifice en construisant des monuments. Le site n’a pas encore été entièrement découvert, bien au contraire.

Heraclea Lyncestis

L’endroit le plus impressionnant est le théâtre romain, dans un bon état.

Heraclea Lyncestis théâtre

Après cette visite d’une heure, je rejoins une auberge dans le centre-ville de Bitola (Goldy Hostel).

Bitola, ville animée

L’après-midi, je me balade dans la ville. Le vieux bazaar n’est pas le plus beau ni le plus intéressant, alors je n’y traine pas trop.

Par contre, j’ai bien aimé la grande rue piétonne qui traverse une partie de la ville. Elle part depuis la place principale où se trouve la Tour de l’Horloge et la mosquée.

J’ai flâné dans cette rue jusqu’à son extrémité. Beaucoup de commerces, de restaurants, de cafés… C’est animé pour un jeudi !

Bitola est une ville agréable à vivre je pense. Mais pour un touriste, on fait vite le tour du centre !

Le Parc National du Pelister : quelle randonnée faire ?

Si je suis venu ici, ce n’est pas pour visiter spécialement la ville ! Non, ce qui m’a attiré est la proximité du Parc National du Pelister

Comme toujours en Macédoine du Nord, il est très difficile d’obtenir des informations sur les randonnées à faire. Je comptais sur le gérant de mon auberge pour me donner le retour d’expérience d’autres voyageurs, mais à part pioncer et fumer des clopes, il ne fait pas grand-chose !

La randonnée la plus connue mène à deux lacs d’altitude puis au sommet du Pelister (2 601 mètres), mais c’est trop haut et il y a encore beaucoup de neige à cette période de l’année. Donc je l’ai éliminé rapidement des possibilités !

Je pars tout de même à 10 heures de Bitola avec la Loca. Le parc n’est qu’à 15 kilomètres de la ville. Je fais un petit arrêt au centre d’informations du Parc National du Pelister. La femme à l’accueil n’est pas une experte j’ai l’impression… Elle me dit juste qu’il y a de la neige au-dessus de 1 800 mètres. Ce qui est déjà une information importante.

La débrouille : la rando de belvédère en belvédère !

Je me gare à l’hôtel Molika, la fin de la route. Comme toujours dans ces situations, maps.me me vient en aide ! Je repère quelques belvédères signalés sur l’application et dessine un petit parcours. C’est parti !

Le parc est recouvert d’une forêt de Pins de Macédoine, appelés ici Pins Molika. On y trouve une grande variété de flores et faunes.

Durant toute ma rando, je n’ai croisé qu’un seul couple. C’était donc très calme et j’ai ainsi pu apercevoir au loin un chevreuil, qui s’est enfui dès qu’il m’a entendu, et ce qui me semble être une salamandre.

C’est dur de trouver des informations fiables sur les randonnées mais par contre ils n’ont pas fait semblant pour la signalisation une fois sur place ! Contrairement au parc national de Mavrovo, les sentiers sont très bien signalés avec un marquage rouge et blanc et des panneaux aux intersections. Ils ont même abusé car il y a des marquages tous les 10 mètres sur les arbres (et du coup il ne devait pu rester assez de peinture pour faire la signalisation des autres parcs nationaux du pays…).

Je fais un premier arrêt à un belvédère appelé Jorgov Kamen, d’où l’on voit la grande plaine où se trouve Bitola. J’y fais ma pause déjeuner (je m’étais arrêté à une boulangerie dans Bitola avant de venir).

Jorgov Kamen viewpoint

Je poursuis et un kilomètre plus loin se trouve un autre endroit très joli appelé Crveni Steni. On fait face aux montagnes enneigés, avec les sommets dans les nuages.

Crveni Steni viewpoint
Passé les 2 000 !

Je reviens sur mes pas par le même chemin et bifurque ensuite pour aller à un troisième belvédère, appelé Vidikovec. Il est situé à 2 050 mètres d’altitude. La fin est bien enneigée ; je m’enfonce jusqu’au milieu du tibia parfois ! Mais je finis par apercevoir la petite plateforme en bois tout en haut.

Finalement, les efforts sont récompensés par une jolie vue dégagée.

Vient le temps de redescendre. Je passe à nouveau par l’arrivée du télésiège. Et oui car l’hiver on ski par ici ! Mais vu l’installation, ça ne doit pas être une grosse station.

Parc National du Pelister Ski

Retour à la moto à 16h après une jolie randonnée d’environ 14 kilomètres.

C’est terminé pour la Macédoine du Nord !

Bitola n’est située qu’à 15 kilomètres de la frontière grecque. J’en prends la direction le samedi matin après avoir passé 8 jours en Macédoine du Nord. Petit pays méconnu des Balkans mais avec quelques endroits magnifiques. Je retiendrai notamment le lac d’Ohrid, une vraie perle, et le petit village de Galitchnik perdu au milieu des montagnes du Mavrovo.


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De la Macédoine à Istanbul en passant par la Grèce- Y a qu'à rêver · 10 mai 2023 à 15h44

[…] en ne faisant que de petits trajets. Désormais, il me faut rejoindre Istanbul, en Turquie, depuis Bitola en Macédoine du Nord, en passant par la […]

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