Le lac d’Ohrid est considéré comme LE lieu à voir numéro 1 en Macédoine du Nord. Cela tombe bien, c’est par là que je suis arrivé depuis l’Albanie ! Non seulement la ville est magnifique, mais les environs valent le déplacement aussi avec le lac, des monastères et des montagnes !
Le Monastère Saint Naum
A peine ai-je passé la frontière que je fais déjà un premier arrêt, au Monastère Saint Naum. Il s’agit du monastère le plus connu du pays, et on y vient de tous les Balkans d’après les plaques d’immatriculation sur le parking (Slovénie, Serbie…). D’ailleurs, le parking pour la Loca est gratuit, contrairement aux véhicules à 4 roues.
Le monastère surplombe le lac d’Ohrid.
L’entrée est gratuite en plus. Je déambule pendant 30 minutes autour du monastère.
La vue sur le lac est superbe avec les différentes nuances de couleurs de l’eau.
Un petit sentier de deux kilomètres part du monastère pour faire une boucle. Je l’ai repéré sur maps.me mais personne ne le prend j’ai l’impression. On y croise pas moins de quatre églises ! Les macédoniens aiment les églises, pas la peine d’être dans le pays depuis longtemps pour le comprendre !
La seule personne que j’ai croisé est Dragan, un macédonien. Il ne parle pas anglais, mais il parle russe. L’alphabet cyrillique est utilisé en Macédoine pour mon plus grand bonheur car je peux enfin mettre en application mon apprentissage de cet alphabet ! Il habite à Skopje et a un fils qui travaille à Marseille.
Il a une grosse cicatrice au front suite à un accident en moto Kawasaki (il m’a répété plusieurs fois la marque de la moto, ça semblait primordial). C’est sûr que le port du casque n’est pas une habitude courante en Macédoine, comme en Albanie… Donc forcément, en cas de crash, ça fait mal à la tête !
On fait la marche ensemble en suivant une rivière qui alimente le lac.
Retour au monastère ensuite et à sa petite plage où s’alignent des boutiques de souvenirs (où on peut acheter des maillots de foot de Manchester, Chelsea, Barcelone… Quel rapport avec la religion ?!).
Je repars ensuite avec La Loca avec les montagnes enneigées du parc national de Galicia en face de moi.
Trpejca
Neuf kilomètres après se situe le village de Trpejca (malgré plusieurs tentatives, je n’ai toujours pas réussi à bien le prononcer je pense). C’est le village idyllique du lac d’Ohrid ! Les pieds dans l’eau, calme…
Il y a une famille de serbes à visiter également. On parle un peu et ils m’informent qu’Ohrid est une destination très populaire pour les Serbes.
En tout cas, le village de Trpejca est parfait pour des photos de rêve avec une eau transparente, les pontons, la petite plage de galets où sont posées quelques barques… Idyllique !
Je suis impressionné par la couleur de l’eau, je ne m’attendais pas ça. J’aimerais aller me baigner, mais bon, l’eau n’est encore qu’à 12 degrés alors je passe mon tour !
La route vers la ville d’Ohrid
Ensuite, je longe le lac par la route jusqu’à Ohrid. En chemin, les points de vue sur le lac et les montagnes sont magnifiques. C’est le gros avantage de voyager avec son véhicule, je fais des pauses quand et où je veux !
Juste avant d’arriver en ville, je fais un petit détour pour monter sur les hauteurs. Encore une fois, c’est un belvédère repéré sur maps.me (cette application est vraiment géniale en voyage !). La vue sur Ohrid est magnifique. Y a plus qu’à aller voir ce que ça donne de l’intérieur !
Pavel, le meilleur mécano de Macédoine du Nord
Mais avant de rejoindre l’auberge Old Town Hostel, je file vers Universal vucko Ohrid, un garage moto. Je l’ai trouvé grâce à l’application iOverlander, une vraie aide pour les voyageurs avec leurs véhicules (voitures, vans, motos…). Pavel tient ce garage tout seul et ça se voit qu’il est carré à la vue de l’atelier. Il parle très bien anglais en plus. Je lui demande si c’est possible de faire une vidange et une vérification générale de la moto (et notamment de la tension pour vérifier que les réparations faites à Vlorë tiennent le coup !).
Il roule en Africa Twin, la grande sœur de la Honda Transalp. Donc la Loca n’a pas de secret pour lui !
Je lui ai ramené ma moto dans l’après-midi et j’ai pu la reprendre le lendemain matin. Très bon service, et prix honnête !
En revenant à pied de son garage, j’en ai profité pour visiter un peu le marché central. Ils vendent plein de piments séchés, j’en ai aucune idée de ce qu’ils en font.
Petite rando à Ohrid
Pour commencer ma visite de la ville, je décide de monter directement à la forteresse. J’y arrive à 15h07, le gardien me dit que les dernières entrées se font à 15h00. J’essaye de négocier en étant le plus aimable possible, mais rien à faire. Tant pis, qu’il se la garde sa forteresse !
Depuis la forteresse, des sentiers partent sur le versant opposé à la ville. On se retrouve donc au milieu d’une forêt de pins, à seulement quelques minutes d’Ohrid.
J’arrive au niveau de falaises au bord du lac. J’ai beau avoir vu ce genre de paysage le matin en moto, je ne m’en lasse pas ! Cette période de l’année est idéale pour visiter Ohrid je pense avec les couleurs du printemps et toujours la neige sur les sommets.
Une petite plage de galets est accessible en bas des falaises, parfaite pour se reposer. Mais moi j’ai de l’énergie à revendre donc je n’y reste pas !
Je longe la côte pour revenir vers Ohrid et j’arrive à la star incontestée du pays…
L’église Saint-Jean
L’église Saint-Jean est en quelque sorte l’emblème du pays et c’est souvent sa photo qu’on verra sur les couvertures des guides de voyage (Lonely Planet…).
C’est vrai qu’elle est très photogénique avec sa localisation. J’en profite donc pour m’appliquer à faire des photos !
J’y suis revenu le soir pour le coucher de soleil. C’est the place to be à la fin de la journée. Mais c’était étrangement calme, on n’était pas plus de 10 !
Le soleil disparaît derrière les montagnes d’Albanie et le ciel rougit. Toujours un beau spectacle !
Pour revenir à la ville depuis l’église Saint-Jean, je passe par le mini quartier de Kaneo avec ses quelques maisons au bord de l’eau et adossées aux falaises. Des restaurants y ont élu domicile évidemment, mais les prix sont un peu plus élevés (et ça se comprend car on mange quasiment les pieds dans l’eau !).
Depuis Kaneo, une passerelle en bois au-dessus du lac rejoint la vieille-ville, ce qui évite de devoir remonter à travers les ruelles.
La vieille-ville d’Ohrid
J’arrive enfin à la vieille-ville, où se situe mon auberge. Je me perds volontairement dans le dédale de ruelles qui montent et descendent, formant un petit labyrinthe.
Pavel m’avait prévenu : à Ohrid, il y a suffisamment d’églises pour aller tous les jours de l’année dans une différente. Il n’exagérait pas ! Il y en a à tous les coins de rues ! Certaines sont très grandes comme la Cathédrale Sainte-Sophie.
Mais la plupart sont toutes petites et passeraient presque inaperçues parfois sans la petite croix au-dessus.
Je suis bien incapable de vous dire quelle église est la plus belle, quel coin est le mieux… Je me suis baladé au hasard et je pense que c’est la meilleure façon de découvrir Ohrid, plutôt que d’essayer de suivre un plan pour voir absolument tel bâtiment, telle église…
On voit parfois quelques vieilles voitures dans les rues, des Yugo, qui sont assez photogéniques je trouve !
L’architecture de certains bâtiments est spéciale parfois, avec l’étage supérieur plus large de 50 cm environ que le N-1. Une architecture typique d’Ohrid apparemment !
En se baladant, on tombe parfois sur des points de vue sympas sur la vieille-ville.
La promenade d’Ohrid
La rue au bord du lac est bien plus animée que toutes ces ruelles, avec beaucoup de bars et restaurants. La grande majorité des touristes y restent.
Le deuxième jour à Ohrid, le temps était maussade et j’ai décide de marcher le long de cette promenade aménagée. C’est la partie plus moderne de la ville. En ce samedi, il y a énormément de macédoniens venus se balader !
L’occasion d’échanger quelques mots avec eux, quand ils parlent anglais si possible ! Globalement, je pense qu’ils ne sont pas encore habitués à voir des routards voyager seuls. Ils ont du mal à comprendre le principe !
Dernière petite info : pour manger, j’ai pris 3 repas sur 4 au restaurant Adana, près de la mosquée. Pas cher, bon accueil, et bonne portion ! Et c’est dans ce restaurant que j’ai rencontré une famille de Skopje, la capitale. Le père m’a recommandé plein de coins sympas entre Ohrid et sa ville. J’ai donc pu dessiner un itinéraire chouette pour le lendemain !
J’ai pris un autre repas dans un restaurant recommandé par la gérante de mon auberge, avec une cuisine traditionnelle. Au menu : riz et boulettes de viande enroulés dans des feuilles de vignes. Un délice !
Ohrid, la ville carte postale !
Je suis tombé sous le charme du lac d’Ohrid ! Des paysages idyllique, une vieille-ville magnifique… Que demander de plus ?! Je ne regrette déjà pas d’être venu en Macédoine du Nord !
1 commentaire
Le parc national de Mavrovo et Galitchnik - Y a qu'à rêver · 1 mai 2023 à 17h13
[…] tout d’abord, merci à ce père de famille rencontré à Ohrid et qui m’a parlé de Galitchnik. Sans cette discussion, je pense que j’aurais suivi la […]