Gori et Uplistsikhe

« La mort d’un homme est une tragédie. La mort d’un million d’hommes est une statistique. »

Joseph Staline

Pour ma dernière journée de mon voyage de trois semaines en Géorgie, j’ai choisi d’aller visiter la ville de Gori et le site de Uplistsikhe, aux alentours de la capitale, Tbilissi. Deux lieux en lien avec l’Histoire, intéressants à visiter.

J’aurai pu rester sagement à Tbilissi, à me reposer une dernière journée après les randonnées à Kazbegi. Mais autant profiter jusqu’au bout de ces 22 jours de vacances en Géorgie. De plus, j’avais déjà bien visité la capitale, mais pas du tout les alentours.

Plusieurs agences proposent une journée dédiée aux sites à proximité de Tbilissi, incluant Gori et Uplistsikhe. Mais il faut juste poser ses fesses dans un minibus qui part du centre-ville, écouter le guide etc…ça ne m’intéresse pas ! En plus, à chaque fois dans ces tours, il est inclus la visite de cathédrales ou monastères. Ces édifices sont très beaux en Géorgie, je ne dis pas le contraire, mais j’en ai vu beaucoup et je commence à faire une overdose un peu !

Donc j’ai préféré faire les choses par moi-même, en utilisant les transports publics :

• Métro pour aller à la station de marshrutka de Didube, où je suis allé plusieurs fois déjà durant mon séjour !
• Je trouve celle qui part à Gori, environ 1 heure de trajet
• Descente dans le centre-ville de Gori, et taxi pour aller à Uplistsikhe, à 15 km de la ville (40 laris pour l’aller / retour avec 1 heure d’attente sur place)

Uplistsikhe, la cité troglodyte

Uplistsikhe a été le premier site habité du Caucase, avec des grottes. Le nom veut dire « Forteresse du Seigneur ». La ville s’est développée 1 000 ans avant JC tout de même !

Aujourd’hui, on peut visiter ces grottes et apprendre l’histoire du lieu. J’y suis allé dès l’ouverture, à 10h00, pour éviter la foule et surtout éviter la chaleur assommante de l’après-midi.

Par contre, c’est plus fort qu’eux, les géorgiens n’ont pas résisté de construire une église sur le site.

La cité fût ensuite une étape importante sur la Route de la Soie, avant d’être désertée suite à des invasions et des tremblements de terre.

La vue depuis le site sur les plaines et les collines alentours est très jolie en plus. Les paysages me rappellent fortement ceux à proximité de Jerash, en Jordanie.

Je reste 1 heure à déambuler un peu partout sur le site. Puis je retourne à mon taxi pour me ramener à Gori.

Gori, la ville de Staline

Gori est une petite ville très connue en Géorgie. C’est là où est né Joseph Staline… Et oui, Staline n’est pas né à Moscou, ou Saint-Pétersbourg…il était Géorgien et est né dans une petite maison, qui est désormais devenue la place principale de la ville. L’intérieur est très sobre.

J’en ai parlé avec mon chauffeur de taxi. Je voulais avoir son avis sur cet homme qui a marqué l’Histoire. Il m’a dit qu’il aimait bien Staline, que c’était un homme fort, comme l’étaient aussi Churchill et Roosevelt. C’est sûr qu’à l’époque, les négociations entre ces hommes devaient être quelque chose… On peut y ajouter notre Charles de Gaulle aussi.

Staline, malgré les millions de morts qu’il a provoqué, reste l’enfant de la ville et une fierté. Il a quand même dirigé pendant 25 ans le plus grand pays du monde, en en faisant une puissance redoutable et redoutée.

Un musée a été construit en son honneur, juste auprès de sa maison natale. Mais il n’est pas très intéressant et on n’y apprend pas grand chose. Beaucoup de photos, d’objets personnels… Le culte de la personnalité est toujours vivant ! Pour vraiment apprendre la vie de Staline, les plus intéressés pourront lire sa page wikipedia, ça sera plus facile à organiser que d’aller à son musée en Géorgie !

Il y a juste une petite pièce depuis peu évoquant les purges staliniennes et son pacte avec Hitler. On estime tout de même qu’il est responsable de 10 à 20 millions de morts au total…

On peut visiter le wagon personnel de Staline, qu’il utilisait pour se déplacer, par exemple à la conférence de Yalta. La chambre de Staline, le bureau de Staline, la table de Staline, les chiottes de Staline…tout y passe.

A noter aussi une petite pièce dans le musée avec des photos de la guerre de 9 jours en 2008 au cours de laquelle la Russie s’est emparée de l’Ossétie du Sud (située à seulement quelques kilomètres de la ville). Gori a même été bombardée et occupée par l’armée russe pendant 10 jours.

Il n’y a pas vraiment d’autres lieux à visiter à Gori. Je me balade un peu au hasard dans la ville, et marche jusqu’à la station de bus qui est à 3km du centre. Retour à Tbilissi ensuite, en marshrutka.

C’est fini pour mes visites en Géorgie ! Le lendemain matin, décollage à 7 heures pour retour en France !