Les Bouches de Kotor – Du 02/04 au 05/04/2023

Après avoir traversé la Bosnie, me voici désormais au Monténégro ! Et plus précisément aux Bouches de Kotor, l’endroit le plus connu de ce petit pays des Balkans. Nichée au fond de ce qui ressemble à un fjord, entourée de montagnes, la ville de Kotor est en plus très jolie !

Changement de pays

Je suis arrivé en provenance de Trebinje. J’ai quitté mon appartement tôt le dimanche matin, aux alentours de 8h30. Et oui, c’est plus qu’un métier d’être voyageur.

Jusqu’au samedi soir j’étais indécis sur ma destination. Dubrovnik en Croatie, or not Dubrovnik ? Cette ville, mondialement réputée et surnommée la Perle de l’Adriatique, attire de nombreux touristes. Encore plus depuis que des scènes de Game of Thrones y ont été tournées. Finalement, après analyse, je suis un peu près sûr que ça ne m’aurait pas plu. Donc j’ai fait une croix dessus !

Trente minutes après mon départ, je passe la frontière. Nouveau coup de tampon dans le passeport, et me voilà au Monténégro avec que des montagnes à l’horizon. Nom de pays très raciste au passage. A changer par « Un thé s’il vous plaît monsieur », qui est quand même bien plus poli. (désolé, remarque vue sur internet, et ça correspond à mon humour pourri…)

Retour à l’euro pour la monnaie. J’aime pas, je préfère les monnaies étrangères avec lesquelles on est totalement perdu les premiers jours. Mais c’est un détail !

Arrivée grandiose

Je rejoins la mer à Herceg Novi, à l’entrée des Bouches de Kotor. Il est tôt, le soleil s’élève dans le ciel et diffuse une lumière magnifique.

Je fais plein d’arrêts, alors que ce n’est que le début de la baie !

Avec un décor pareil, pas besoin d’être un bon photographe pour repartir avec des clichés « carte-postale ». Les montagnes et les nuages se reflètent dans une mer d’huile.

Perast

Je poursuis ainsi durant une trentaine de kilomètres sur la route panoramique faisant le tour de la baie. J’essaye de regarder un peu la route, entre deux coups d’œil vers ce décor fabuleux. La Loca connaît la destination, le pilotage automatique fonctionne (ou pas).

Je fais une vraie pause à Perast, l’un des plus beaux villages des Bouches de Kotor. Je me gare à l’entrée et visite à pied.

Le village est très mignon, il fait beau, la température est agréable… Que demander de mieux ?

Perast n’est pas très grand, ça se limite à une rue principale en bord de mer et de vieilles maisons en pierre qui montent sur la colline. Mais ça fait une superbe balade pour une heure.

Le village est connu pour les deux minuscules îles qui lui font face, avec une église sur chacune. Ils n’avaient quand même pas beaucoup d’inspiration à l’époque. « Il y a 20 m² disponible sur le caillou là-bas, on met quoi chef ? – Euh, mets une église, il y en a que 150 autour de la baie ».

Pour mieux apercevoir les îles, il y a un panorama sympa depuis le haut du village, au bord de la route principale.

Après cette pause agréable, je reprends la route. Il ne me reste plus que 15 kilomètres jusqu’à Kotor, et de gros nuages noirs apparaissent au-dessus des montagnes.

Timing parfait

Cinq minutes après mon arrivée à l’hostel Pupa, un déluge de pluie s’abat. Quel timing parfait ! Si je suis parti à 8h30 le matin, ce n’est pas par plaisir de me lever tôt, mais parce que j’avais regardé la météo !

Évidemment, il reste de la place en dortoir. Je fais jouer mon savoir-faire pour baisser le prix et payer 13 euros au lieu 15 (ça parait rien mais si tous les jours je paye 2 euros de moins le logement…faites le calcul sur un voyage de plusieurs mois !). L’hostel est au bord de la mer, face à la vieille-ville. On ne peut pas faire mieux niveau emplacement !

Un hostel très bien en plus, avec une bonne ambiance routarde. Le Monténégro est bien plus touristique que la Bosnie, ça me fait bizarre de voir autant de voyageurs et de touristes !

Mais ça fait plaisir aussi de pouvoir passer des moments cools entre voyageurs. J’ai notamment rencontré César, un espagnol de Madrid très sympa. Et j’aime toujours autant pouvoir parler espagnol dès que possible !

L’hostel a une petite cuisine à disposition, bien pratique pour se faire à manger le soir. Mais au Monténégro, le dimanche tout est fermé. Ça change de la Bosnie-Herzégovine où il est fréquent que les gens bossent 7 jours / 7.

La vielle de ville de Kotor

Durant mes trois jours sur place, je suis allé plusieurs fois me promener dans la vieille-ville de Kotor, entourée de remparts. Si on est pressé, ça peut se visiter en 2 heures. Mais ce n’était pas mon cas, car la météo était pourrie partout au Monténégro les prochains jours donc autant rester ici !

Beaucoup de beaux bâtiments dans cette vieille-ville : des palais, des églises…

C’est un dédale de petites ruelles, et même après y être allé plusieurs fois, difficile de s’y repérer et d’arriver à l’endroit voulu !

A noter que Kotor est le paradis des chats : ils sont partout, les habitants leurs donnent à manger, les touristes les prennent en photo… Je n’ai pas échappé à la règle, et en bon touriste, je repars de Kotor avec des photos de chats alors que je n’aime pas ces bêtes.

Bref, la vieille-ville de Kotor est très photogénique ! Je conseille donc d’y passer du temps car à chaque fois que j’y suis allé, j’ai aperçu un nouveau petit détail, ou bien une lumière différente etc…

Let’s go !

Mais j’ai gardé le mieux pour la fin !

Il était 16h30, j’étais rentré à l’auberge vers 15h, il pleuvait. Je faisais une petite sieste, et j’entends une fille dans le dortoir dire à quelqu’un « c’était super, il fait beau là, etc etc ». Coup d’œil par la fenêtre : mais elle a raison cette danoise, le temps a changé carrément et il y a un grand soleil. Je saute de mon lit, enfile mes chaussures, poussez-vous, poussez-vous !

Moins de 10 minutes plus tard, je suis en bas des marches qui montent jusqu’à la forteresse de Kotor. Le temps change tellement vite que je débranche le cerveau et je monte très vite. Mon seul micro-arrêt est pour prendre en photo le triangle que forme la vieille-ville de Kotor.

La forteresse de Kotor : la belle récompense !

Une vingtaine de minutes plus tard, j’arrive tout en haut, en sueur et essoufflé. Mais quel spectacle !

C’est pour voir ce genre de paysage que je ne me lasserai jamais de voyager. Je suis resté une heure en haut, assis sur le rempart de la forteresse à contempler cette merveille. Kotor est considérée comme une des plus belles baies au monde, et d’ici je ne peux que confirmer. On parle plutôt d’ailleurs d’un fjord, comme en Norvège, sauf que là on est bien au sud !

Le soleil se couche doucement. Je commence la descente juste avant qu’il ne disparaisse derrière les montagnes. Je peux profiter de la vue aussi pendant la descente (à la montée, je regardais mes pompes, obnubilé par l’idée de me dépêcher et de ne pas louper cette fenêtre météo idéale).

Et je remercie cette danoise, dont j’ai oublié le prénom ! Car j’ai fait cette montée le premier jour sur place, et pas de soleil les deux jours suivants ! Merci à elle, et merci à moi de m’être dépêché (quand on voyage seul, faut savoir se remercier soi-même, c’est bon pour l’ego). En plus, j’ai ainsi fait beaucoup de choses le premier jour (le tour en moto des Bouches de Kotor, Perast, la forteresse…), ce qui m’a permis de m’adonner à une activité que je maîtrise à la perfection les jours suivants : glander.

Et après ?

Bonne question… La météo est au gris et aux vents forts pour les 2 prochaines jours encore. Il y a le sommet du Lovćen auprès, à faire absolument en moto. Mais il faut une météo adéquate, sinon ça ne vaut pas le coup… Normalement, fenêtre météo vendredi pour une journée qui pourrait être splendide ! Et il y a aussi le parc national du Durmitor avec les plus hautes montagnes du pays. Mais il y neige cette semaine et il fait -8°C le matin et 0 l’après-midi… Je change donc l’itinéraire que j’avais imaginé et direction la côte en attendant des jours meilleurs !

Les Bouches de Kotor ont tenu leur réputation en tout cas. Je n’ai pas été déçu du déplacement !