Dernière étape de mon périple en Bosnie-Herzégovine, et pas la plus connue : la ville de Trebinje (se prononce Trébinié). Pourquoi venir ici ? Parce que c’est sur la route et que j’aime bien les endroits pas trop connus parfois !
Changement de pays ou non ?!
Depuis Mostar, ce n’est que 2 heures de route. Maps.me m’a fait prendre un raccourci, mais finalement non car 20 km de nids-de-poule, ça ne fait pas gagner de temps.
En route, plusieurs choses m’ont interpellé :
- passage pour la première fois par une région à dominance croate. Les drapeaux croates sont partout.
- une fois dans la zone de Trebinje, région à dominance serbe. Drapeaux serbes, et tout est traduit en cyrillique. Mais je n’ai pas changé de pays… C’est toujours la Bosnie-Herzégovine (même si on ne voit plus le drapeau bosnien par ici !). Sacrée bordel ce système…
- en route, changement de paysage aussi avec toujours des montagnes mais extrêmement arides. J’ai bien aimé conduire à travers ce paysage, avec toujours plein de virages !
Le monastère Trvdos
Je profite de passer devant le monastère Trvdos pour m’arrêter visiter. Il est très connu dans le pays. On ne sait pas trop de quand il date (très vieux, ça c’est sûr), mais il attire les croyants. Et oui, ce n’est plus une région à majorité musulmane (= les bosniaques, à ne pas confondre avec les Bosniens, qui sont les habitants de la Bosnie-Herzégovine… Je vous avais prévenu que c’est le bordel !). Vu que c’est une zone serbe, c’est un monastère orthodoxe.
Le lieu est joli. Et en plus, ils produisent du vin sur place ! Normalement, on peut le goûter mais quand je suis venu, il n’y avait pas de dégustation possible. Pas compris pourquoi.
Arrivée jour de marché
J’arrive à Trebinje vers 13h. Avant d’aller à mon logement, je me trouve un petit restaurant sur la place principale. C’est jour de marché en plus, donc animé.
Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que ce n’est pas très touristique par ici. Je suis assis à ma table dehors à manger, et 3 personnes viennent me parler pour me demander ce que je fais là, d’où je viens etc… Ma moto attire les jeunes qui la prennent en photo (La Loca a du succès).
Comme partout dans le pays, les véhicules à la mode sont les anciens modèles de la Volkswagen Golf, rouge de préférence. Une vieille bagnole mais qui fonctionne toujours très bien (pardon, une voiture de collection, une de mes oncles va se fâcher sinon).
A la fin du marché, tout le monde remballe et les véhicules se remplissent. Un peu trop même pour certains (il va conduire comment lui ?!).
Le bon plan !
Je me rends ensuite à mon logement, recommandé par mon auberge de Mostar. Mais pas de chambre simple cette fois, ni de dortoir, ni de salle de bain partagée… Non, j’ai un appartement entier pour moi tout seul ! Plus grand que celui que j’avais à Nantes, avec grande chambre, belle salle de bain, salon, cuisine… Le luxe. Pour quel prix ? 11 euros la nuit ! Et vue sur les montagnes en plus.
Le seul défaut, qui n’en est pas un si on a son véhicule, est que l’appartement est à un peu plus de 3 km du centre-ville. Mais ce n’est pas dérangeant, ça se fait très bien à pied aussi.
J’ai beau cherché, je ne pense pas avoir déjà eu un si bon rapport qualité-prix durant mes voyages ! Rien que pour ça, je suis déjà content d’être venu ici !
Durant mes 2 jours sur place, j’ai pu me faire mes petites courses, de bons plats… Bref, l’impression d’être vraiment chez moi !
Visite de Trebinje
Malgré ce confort, je ne suis pas resté à glander à l’appartement quand même ! J’ai visité Trebinje sur 2 demi-journées (la première après-midi, et le lendemain matin). C’est suffisant car ce n’est pas très grand.
D’abord, l’emblème de la ville, comme à Mostar, est son pont. Les Bosniens sont vraiment fiers de leurs ponts. Pourquoi pas. Le pont Arslanagića a aussi été construit durant la période ottomane.
Ensuite, direction le centre-ville, avec un grand parc où trône une belle église, des vendeurs de bouquins qui regardent les passants en fumant clope sur clope. Bref, j’aime bien l’atmosphère qui règne à Trebinje.


Puis je vais me balader dans le vieux centre-ville. Mignon, mais moins que celui de Mostar quand même. Et surtout très (trop) calme. Les ruelles sont désertes, j’ai l’impression que plus grand monde n’y habite. Les terrasses de café sont vides… Ça manque un peu de vie ! Les habitants préfèrent la grande place du marché avec tous les cafés pour se rencontrer plutôt que le vieux centre-ville.
Étant donné qu’il s’agit d’un quartier construit par les ottomans, les deux seuls mosquées de la ville s’y trouvent.


Hercegovacka Gracanica
Le lendemain matin, la pluie de la nuit cesse et je peux donc repartir me promener. Direction cette fois un autre monastère orthodoxe tout en haut d’une colline, appelé Hercegovacka Gracanica. Il domine Trebinje (une route permet d’y aller en 3km depuis le centre-ville).
Je ne suis pas pressé, il fait plutôt beau alors je reste un peu à profiter de la vue sur la ville, le fleuve, les montagnes…
En redescendant, je passe en face du vieux centre-ville, de l’autre côté du fleuve. Pour une belle photo du quartier, c’est ici, avec les maisons qui se reflètent dans l’eau.
Un peu d’entretien !
Non, je ne parle pas de moi avec ce titre. Je me lave tous les jours, rassurez-vous. L’entretien est pour la Loca. Je suis rendu à 3 000 km déjà depuis le départ. Alors j’ai profité d’une après-midi sans rien à faire pour prendre soin de la Loca. Nettoyage et graissage de la chaîne, niveau d’huile, pressions des pneus, nettoyage rapide etc… Rien de bien méchant mais important pour qu’elle continue à bien tourner ! Car la route continue vers d’autres pays !
3 commentaires
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