Le Lac de Van est le plus grand lac de Turquie, tout à l’est du pays près de la frontière iranienne et arménienne. On y a passé quelques jours en dormant une nuit à Tatvan et deux nuits à la ville de Van.
Vive le Kurdistan !
Depuis la ville d’Elazig, il faut compter environ 330 km pour rejoindre Tatvan. La route est en bon état mais il faut juste éviter les nombreuses vaches qui s’y prélassent. Ça me rappelle la Géorgie l’été dernier !
Le Kurdistan Turc semble plus pauvre à première vue que le reste du pays. On y voit beaucoup de troupeaux et des camps de bergers établis dans les montagnes.
On croise aussi pas mal de checkpoints militaires et des casernes de gendarmes bien protégées par des barbelés et des blocs de béton. Le Kurdistan reste une région sous tension en Turquie. Mais en tant qu’étranger, on n’a pas du tout été embêté et pas senti en insécurité, loin de là !
Sur le trajet, on fait notre pause déjeuner à la ville de Solhan. On devient vite l’attraction et beaucoup de personnes viennent nous voir. Bon, le seul qui parle un anglais approximatif est le jeune couturier. Google traduction nous vient en aide pour pouvoir échanger un minimum avec les autres.
On finit par reprendre la route après ce moment sympa. On est presque rendu à Tatvan mais on doit faire le plein d’essence 30 km avant. Au final, on a dû rester une heure à la station-service ! On s’est retrouvé à boire le thé avec plusieurs kurdes. On a vraiment bien rigolé avec eux !
Tatvan
On arrive finalement vers 16h00 à la petite ville de Tatvan, à l’extrémité ouest du lac de Van. On rejoint Oscar à l’hôtel, un motard français que j’avais rencontré à Istanbul. Cool de se retrouver un mois après en ayant chacun fait sa route dans le pays !
On veut fêter ça mais impossible de boire une bière dans les cafés de la ville. A force d’investigations, on finit par trouver le seul magasin qui vend de l’alcool. On achète des bières et on va les boire dans la chambre de l’hôtel. Ça aurait été plus sympa de se poser au bord du lac mais on ne fête pas des retrouvailles avec du thé quand même.
Tatvan n’a pas vraiment de charme et on fait vite le tour. Encore une fois, nos motos garées dans la rue attisent la curiosité des passants !
La cratère du volcan Nemrut
Le lendemain matin, on part un peu après 9h avec les motos chargées vers le cratère du volcan Nemrut, à 20 km de la ville. Les éruptions du volcan Nemrut sont à l’origine de la création du lac de Van. Le volcan s’est calmé mais l’activité sismique de la région est toujours très élevée.
La route grimpe pour atteindre les 2 500 mètres d’altitude. Une partie de la grande caldeira du volcan est occupée par un lac profond de 150 mètres !
On descend en moto dans la caldeira par un chemin pavé. On atteint un deuxième petit lac qu’on n’apercevait pas depuis le haut. Une couleur bien verte et jolie avec un petite cabane faite de bric et de broc servant du thé à côté !
On retourne vers Tatvan ensuite. Nos routes se séparent avec Oscar mais je le reverrai probablement cet été en Asie Centrale ! Quant à nous, avec Léo, on emprunte la route longeant la rive sud du lac.
Le Lac de Van
Bon, j’imaginais cette route assez jolie mais je dois dire que j’ai été déçu. C’est une 4 voies qui s’écarte souvent du lac. La météo n’a pas non plus aidé à apprécier car il y avait une épaisse brume qui empêchait une bonne visibilité.
Pause déjeuner en face de l’île Akdamar, où se trouve l’église Sainte-Croix construite à l’époque où la région appartenait à l’Arménie. De nombreux bateaux partent du petit port pour y amener les visiteurs.
On rejoint la ville de Van ensuite. L’hôtel conseillé par Oscar est complet ; on en trouve un autre 400 mètres plus loin. Mais vraiment pas un bon rapport qualité / prix au final.
Van
Van est une très grande ville avec une agglomération dépassant le million d’habitants. La première chose que j’ai remarqué est le nombre de voitures avec des plaques iraniennes. La frontière est toute proche et j’imagine que des iraniens sont venus en weekend ici.
Avant la génocide de 1915, la ville était habitée par des Arméniens. Dorénavant, la majorité de la population est kurde.
La ville est très étirée et les distances à parcourir à pied peuvent être grandes ! Suite au génocide, la vieille-ville près du lac a été détruite et vidée de ses habitants. Le nouveau centre-ville a été construit à 5km du lac.
Notre second jour sur place, on a marché environ 15 km dans Van. C’était dimanche et les familles étaient de sortie ! Les parcs étaient remplis : chaque groupe pose sa nappe de pique-nique et c’est parti pour un bon repas ! Si bien que de loin on aurait cru qu’un incendie ravageait le parc tellement il y avait de fumée provenant des barbec’ !
C’est bonne ambiance mais notre objectif est de monter au château de Van qu’on voit de loin avec ses très longs remparts.
Une fois là-haut, on bénéficie d’une très belle vue sur la ville et les montagnes. On y est resté une bonne heure.
Évidemment, le panorama sur le lac vaut le détour aussi, même si encore une fois une brume empêche de voir très loin.
Soir de match !
En retournant vers notre hôtel le soir, on croise beaucoup de mecs avec des maillots du club de Galatasaray. En effet, ce soir c’est gros match : Galatasaray (1er du championnat) contre Fenerbahçe (2ème et rival historique). L’ambiance doit être bouillante à Istanbul !
Mon favori, Galatasaray, remporte le match et le championnat par la même occasion. Grosse ambiance dans les rues de Van avec fumigènes, chants etc…
On quitte le lac de Van le lendemain matin après ces 3 jours à découvrir la région. On longe la rive Est du lac sous un beau soleil et sans brume, ce qui nous permet de voir enfin la belle couleur de l’eau et les montagnes alentours. Le petit cadeau de fin du lac !
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Erevan : visiter la capitale dynamique de l'Arménie en deux jours - Y a qu'à rêver · 31 août 2023 à 17h24
[…] grande partie de son territoire suite à la guerre mondiale et aux attaques turques. La ville de Van était arménienne auparavant par exemple. Mais le symbole de ce vol de territoire est bien sûr le […]