Konya est la ville sainte de Turquie, connue pour être un berceau du soufisme, une branche mystique de l’Islam. Une ville réputée conservatrice, située sur les plateaux anatoliens.
On y est arrivé depuis la côte, après une journée magnifique à moto dans les monts Taurus. Première surprise : la ville est immense avec plus de deux millions d’habitants. Je m’attendais à une petite ville de province, mais Konya est bel et bien une très grande ville du pays !
On a logé en plein centre, dans le seul hôtel avec dortoir de la ville. Comme la plupart du temps depuis le début du voyage, je laisse ma moto garée dans la rue, sans cadenas. Les pays traversés sont très sûrs et je ne me pose même plus la question d’où pouvoir me garer !
La ville des mosquées
Konya abrite plus de 3 000 mosquées… Il y en a partout. Elles ne sont pas toutes immenses bien évidemment, certaines ressemblant même à une maison, mais par contre elles diffusent toutes l’appel à la prière. Et c’était quasiment toutes les heures. Je ne sais pas s’il y avait quelque chose de spécial cette date là ou bien si c’est tous les jours comme ça ici, mais à la longue c’est assez chiant ! Surtout que les appels à la prière n’étaient pas spécialement beaux à écouter !
Il y avait beaucoup de monde à prier à chaque fois. Les mosquées n’étaient même pas assez grandes parfois, et des fidèles priaient dans la cour. On ressent rapidement la ferveur religieuse de cette ville.
Par contre, ça ne l’empêche pas d’être une ville moderne avec de nombreux magasins, tours etc…
Il y a aussi quelques jolis parcs où les habitants viennent discuter, se promener… Comme le Kültur Park avec ses fontaines devant la mosquée Haciveyiszade.
Dans le même genre et pas loin se trouve le colline Alaaddin, avec la mosquée du même nom.
Konya, berceau du soufisme
Si la ville est si religieuse, c’est en raison de la présence du mausolée de Rumi, aussi appelé Mevlana (« maître »), mort en 1207 à Konya. Rumi était un maître spirituel perse qui a profondément participé au développement du soufisme. Les croyants viennent se recueillir à son mausolée, certains étant même en pleurs. Un vrai lieu de pèlerinage.
Le soufisme est une branche mystique de l’Islam, à l’opposé des intégristes. Il s’agit de s’élever spirituellement.
Rumi avait créé l’ordre des Derviches Tourneurs. Les derviches vouent leurs vies à la recherche spirituelle, en acceptant la dénuement matériel. Et « Tourneurs » car à Konya, ils ont créé une danse qui consiste juste à tourner comme une toupie pour rentrer en transe. Des spectacles ont lieu tous les samedis soirs à Konya, mais on y était un vendredi. Dommage !
Flâner dans les rues de Konya
Je dois vous avouer qu’on n’a pas visiter les 3 000 mosquées de la ville, loin de là ! On a préféré prendre notre temps pour visiter, en s’arrêtant à quelques cafés pour siroter un thé sucré et manger un bout.
Le bazaar de Konya est agréable. Pas touristique du tout, l’ambiance est relax et aucun commerçant ne pousse à l’achat. De toute façon, on n’a pas rencontré une seule personne parlant anglais dans cette ville !
Le bazaar est assez grand avec de nombreuses ruelles et plus de 2 500 commerces !
Konya, la ville pieuse de Turquie
Konya n’est pas la ville la plus impressionnante du pays mais elle est intéressante à découvrir tout de même. En effet, on a l’impression de changer un peu de pays par rapport à Istanbul ou les villes de la côte. Un exemple tout bête : à Konya, impossible d’acheter une bière dans un restaurant ou café, alors qu’il n’y a rien de plus simple à Istanbul ! Les principes de l’Islam sont mieux appliqués à Konya qu’ailleurs.
A part ça, pas grand chose de plus par ici ! Konya était sur la route pour aller vers la Cappadoce donc autant s’y arrêter pour une journée. Je ne pense pas que ça vaut le coup d’y passer plus de temps, sauf si la religion et les mosquées vous passionnent. Ou bien si vous souhaitez perfectionner votre force avec les punching ball de foire qu’on trouve partout dans la ville !
Sultanhani
On quitte donc Konya le 27 mai au matin pour aller en Cappadoce. Environ 250 km de ligne droite sur le plateau anatolien ! Un arrêt en route à la ville de Sultanhani pour voir le caravansérail. Il s’agit du plus grand caravansérail de Turquie et l’un des plus vieux. La porte d’entrée de 13 mètres de haut est magnifiquement sculptée. Les caravansérails étaient des étapes de repos pour les caravanes de commerçants à l’époque de la Route de la Soie. Ces hommes étaient de grands voyageurs reliant l’Asie à l’Europe avec leurs caravanes de chameaux. Bref, c’est mythique pour moi !
Me voilà en Cappadoce désormais !
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