Là, on atteint un sacré niveau en terme de paysages naturels ! Pamukkale fait partie de ces endroits (quasiment) unique au monde avec ses bassins d’eau posés sur cette montagne blanche. Pour couronner le tout, le site de Hiérapolis au sommet est très joli à découvrir !
Un peu de luxe
Pour loger à Pamukkale, il y a quelques auberges avec dortoirs mais exclusivement réservés aux femmes à chaque fois. Mais en négociant, j’ai trouvé un super hôtel pour 16 euros la nuit : grand lit deux places, piscine, petit-déj gargantuesque… Le luxe ! Il s’agit de l’Hôtel Bellamaritimo, géré par une famille gentille.
Pamukkale, le château de coton
A 15h, après avoir mangé, je me dirige vers la montagne blanche qu’on voit depuis le village. Si Pamukkale est touristique et connu dans toute la Turquie, c’est en raison de cette curiosité de la nature.
Cinquante mètres après l’entrée, il faut retirer ses chaussures et chaussettes pour marcher sur ce blanc immaculé.
Pamukkale signifie « château de coton » en turc. C’est plutôt bien trouvé comme nom !
Je montre progressivement, les pieds dans l’eau. Ça fait du bien car il fait plus de 30 degrés ! Le port des lunettes de soleil est indispensable car la réverbération est importante.
Les petits bassins s’enchaînent et je suis déjà émerveillé par cet endroit.
Le plus incroyable est que tout ceci est naturel, l’Homme n’y est pour rien ! De l’eau chaude s’écoule des entrailles de la montagne. Le carbonate de calcium contenu dans l’eau se solidifie lorsque celle-ci s’évapore. Ainsi, après des milliers d’années (ou des millions) de travail, la nature a créé ce château de coton, millimètre après millimètre.
Je n’avais jamais vu ce genre de chose au cours de mes précédents voyages. Et je crois que Pamukkale est quasiment unique au monde, il y aurait juste un site similaire au Yosemite (USA) d’après ce qu’on m’a dit.
La couleur de l’eau est incroyable. On dirait vraiment un énorme glacier avec des lacs glaciaires !
Après 45 minutes environ, j’arrive en haut et peux remettre les chaussures. Une passerelle permet de longer le château de coton pour avoir différents points de vue. Des parapentistes s’amusent au-dessus de ce paysage grandiose.
Hiérapolis
Beaucoup de visiteurs s’arrêtent là, la chaleur ayant raison d’eux. Mais c’est dommage car au sommet se trouve le site archéologique de Hiérapolis, fondé au 2ème siècle avant JC par le roi de Pergame. Pamukkale a rapidement été considéré comme lieu sacré et attiré les foules, ça ne date pas d’aujourd’hui !
Cependant, il faut attendre l’arrivée des Romains pour que Hiérapolis devienne un lieu important avec de nombreuses constructions, notamment le grand théâtre.
Hiérapolis était dédiée à Pluton et surtout à Apollon. Ce dernier a droit à sa belle statue toute blanche !
Le site est grand si on explore les différents endroits. Ce que j’ai fait évidemment ! J’ai bien aimé notamment la Porte Nord Romaine.
Une route où circulent quelques golfettes pour balader les fainéants longe Hiérapolis. Mais pour marcher, il y a de nombreux petits sentiers allant de monuments en monuments. Ils ne sont pas très empruntés à en juger par la végétation qui prend le dessus parfois !
Pour couronner cette visite, je suis monté aux ruines d’une église vers 18h, tout en haut du site. Le soleil commençait à descendre. J’étais tout seul face à ce sublime décor. J’avais la musique Héra, de Georgio, dans la tête et je l’ai mise avec mon téléphone. Je suis resté ainsi une vingtaine de minutes, un beau moment de ce voyage.
Mais le site ferme à 20h et je veux profiter de la descente avec les lumières de fin de journée, alors je ne reste pas éternellement sur mon perchoir.
En chemin pour retourner vers les bassins d’eau, je croise une tortue, comme à Pergame.
Pamukkale au soleil couchant
La température redescend un peu et c’est plus respirable. Surtout, ça fait du bien de remettre les pieds dans l’eau ! Le soleil baisse progressivement, mettant dans l’ombre certains endroits du château de coton.
Je retourne aux différents endroits par lesquels je suis passé. La lumière est plus douce. La montagne enneigée en arrière-plan est mieux visible une fois la brume de chaleur dissipée.
Contrairement à Éphèse, il y a encore un peu de monde après 19 heures à Pamukkale. Visiter au milieu de l’après-midi peut être désagréable avec la chaleur et les familles turques préfèrent donc la fin de journée. D’ailleurs, une de ces familles est venue gentiment m’apporter à manger lorsque j’étais assis à faire une pause à une table de pique-nique pas loin d’eux. Exactement comme à Tekirdag ! Il était 16h30 et je n’avais pas vraiment faim après mon déjeuner tardive mais c’était très bon !
Je quitte finalement le site vers 19h45 après cette belle après-midi !
Repos !
Léo, le motard français rencontré à Selçuk, m’a rejoint dans la journée à l’hôtel.
Le lendemain, il visite Pamukkale à son tour l’après-midi, pendant que je fais une journée off. Pas de visite, pas de moto… Je profite de la piscine, je mange, je me repose. Bref, une journée qui fait du bien ! Et un gros orage à 18h pour rafraîchir un peu !
Je quitte Pamukkale le 17 mai avec Léo en direction de la côte sud de Turquie !
Pamukkale est vraiment un endroit original à voir au cours d’un voyage. Le site est impressionnant et bien entretenu en plus. Avec Hiérapolis au sommet de la montagne, ça fait une visite super intéressante en combinant nature et histoire !
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