Gyumri a été ma première étape en Arménie. Deuxième ville du pays, elle a un intérêt assez limité pour un voyageur mais c’était sur le trajet alors j’ai fait un stop d’une nuit.

J’y suis arrivé depuis Borjomi, en Géorgie, après un trajet de 5h (dont 2h d’attente à la frontière pour les formalités administratives).

Les dix premiers kilomètres en Arménie m’ont fait peur : la route est défoncée, en travaux, avec des cailloux, des trous… Euh, c’est comme ça partout dans le pays ?! Je suis de retour dans les montagnes du Pamir ou quoi ?! Heureusement, la route redevient bien ensuite jusqu’à Gyumri.

Sur le bord de la route, des arméniens me font coucou, aussi bien des enfants que des adultes. Ils ont l’air tous sympas ici !

Les démarches classiques à l’arrivée

Je loge à l’hostel Loft, en plein centre-ville. Je laisse la moto garée sur le trottoir ; je sais que ça ne risque absolument rien.

Ensuite, quelques démarches habituelles à faire quand on arrive dans un nouveau pays :

  • retirer de l’argent dans une banque qui ne prend pas de commission ;
  • aller acheter une carte Sim locale ;
  • changer de l’argent : j’avais deux billets de 50 dollars US dans mes affaires ; je ne sais même plus où je les ai eu ! Je les ai échangé dans un bureau de change contre des dram (monnaie arménienne).

Gyumri étant une grande ville, c’est très facile de faire tout ça en 30 minutes maximum !

Balade dans Gyumri

Avec ce départ matinal, j’ai toute l’après-midi pour découvrir la ville. Bon, il n’y a pas 150 endroits à voir non plus ! Pour résumer, il y a deux grandes places et des bâtiments carrés aux pierres noires.

Mais l’atmosphère est paisible. J’ai vraiment une très bonne impression des arméniens.

Gyumri place

Surtout que les français sont bien vus en Arménie ; nos deux pays étant amis de longue date, et il y a une forte communauté arménienne en France. Si bien qu’on trouve des magasins avec des noms français un peu partout.

Gyumri magasin français

Il y a quelques musées à Gyumri bien sûr, mais je n’en ai pas visité. Pas l’envie !

Concernant les voitures, c’est comme la Géorgie : un mélange de grosses berlines allemandes pour les novorichis, des voitures japonaises qui inondent le marché (Hyundai, Toyota…), et de vieilles Lada héritières de l’Union Soviétique.

Gyumri centre
La forteresse noire

Je me rends à pied à la forteresse noire à 2,5 kilomètres du centre-ville. Ça permet de découvrir un peu les quartiers périphériques. Je passe devant le stade de foot, pas très grand. Le nom du club : Shirak. Non, ce n’est pas un hommage à notre Jacques Chirac ; c’est le nom de la région !

Gyumri Shirak

La forteresse noire se situe sur une petite colline qui domine la ville. Construite en 1834 par les russes, l’intérieur aujourd’hui est un peu étrange. J’imagine qu’elle doit servir de salle de spectacle avec une scène au milieu et des loges autour comme à l’opéra.

A proximité se trouve une statue de Mother of Armenia.

Mother of Armenia Gyumri

Voilà pour mes quelques visites à Gyumri. Comme la veille à Borjomi, une journée bien remplie avec le trajet en moto le matin et les balades l’après-midi !

Émotion

J’ai hésité à faire part de ce moment ou non car c’est très personnel, mais c’est cet instant que je retiendrai de mon passage ici.

Lorsque je suis arrivé à Gyumri en moto, j’ai fait un stop à une grande place à trois kilomètres au nord de la ville où il y a une statue en hommage à Charles Aznavour. Il avait aidé la ville à travers sa fondation suite au séisme dévastateur de 1988 qui avait détruit les 2/3 de Gyumri.

J’adore ce chanteur, et je me rappelle encore les frissons que j’avais quand je suis rentré de voyage en 2018 quelques jours après son décès et que « La Bohème » retentissait dans l’aéroport Charles de Gaulle.

J’ai fait une pause à cette place, en écoutant dans mes écouteurs « Emmenez-moi ». C’était la chanson aux obsèques d’une amie en début d’année, ma coloc quand j’étais étudiant. J’ai remis le casque pour cacher les yeux humides. Une profonde tristesse d’avoir perdu une amie, emportée trop tôt par la maladie. Mais aussi un sentiment de joie car je continue de réaliser mes rêves. Et je ne m’arrêterai pas. Pour toi, Carolette…

Catégories : Arménie

2 commentaires

Erevan : visiter la capitale dynamique de l'Arménie en deux jours - Y a qu'à rêver · 31 août 2023 à 17h24

[…] quitte Gyumri tôt le 29 au matin, car la météo annonce des orages à partir du milieu de matinée. A la sortie […]

De Alaverdi à Batoumi à moto en deux jours - Y a qu'à rêver · 14 septembre 2023 à 16h03

[…] dû y rester une vingtaine de minutes seulement. Aucun contrôle du côté arménien cette fois (contrairement pour rentrer dans le pays), et ce n’est pas plus mal car j’ai remarqué la veille que mon assurance moto que […]

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