Batoumi – Du 07/06 au 10/06/2023

Après un mois à sillonner les routes de Turquie, je suis arrivé à Batoumi, une ville de Géorgie au bord de la mer noire. Moi qui n’en attendais pas grand chose, j’ai été agréablement surpris par la douceur de vivre de cette ville où se côtoient de nombreuses nationalités.

Des bons moments !

J’ai logé à l’Hostel 47, une très bonne adresse en plein cœur du centre historique et proche de la plage. C’est une petite auberge avec une ambiance familiale. J’y ai rencontré des voyageurs très sympas et la gérante est très gentille. Une adresse comme je les aime !

J’y ai d’ailleurs revu un anglais qui était dans le même hôtel que moi à Istanbul il y a un mois et que j’avais déjà recroisé par hasard sur un chemin de randonnée en Cappadoce.

Également, on a fait une belle tablée dans un bar le second soir. Lorsque le barman nous a demandé d’où on venait, on n’a pas su quoi répondre car autour de la table il y avait : un allemand, une finlandaise, un argentin, un philippin, une chinoise, un anglais et un français ! Ça c’est cosmopolite !

Léo, le motard français de Mayenne avec qui j’ai traversé la Turquie, est aussi arrivé à Batoumi après avoir changé ses plans. On a donc passé une journée de plus ensemble !

Et je n’ai pas perdu de temps pour aller goûter à nouveau à la délicieuse cuisine géorgienne ! Des khinkali dès le premier repas, des aubergines avec sauce aux noix, des lobiani… Et la pinte de bière à 1 euro. Bref, il y a tout ce qu’il faut pour être heureux ici !

Au revoir la Loca

Si je suis venu à Batoumi, c’est pour différentes raisons : la présence d’un aéroport international et la possibilité de s’équiper pour un voyage.

Et oui, car je vais continuer mon périple sans ma moto… La Loca va rester ici les prochains mois malheureusement ! Les frontières terrestres de l’Azerbaïdjan restent fermées, l’obtention du visa pour la Russie est aléatoire… Bref, ça m’a parut comme la solution la plus simple pour poursuivre mon voyage en Asie Centrale !

Pour acheter un sac à dos : direction le petit magasin Adjara Peak tenu par un jeune exilé biélorusse, où j’ai acheté un sac à dos 60 litres North Face à 80 euros. Je fais une infidélité à mon sac Deuter qui m’avait suivi dans mes précédents voyages. Mais bon, une infidélité en 10 ans, il me pardonnera..!

Pour ce qui est de la moto, évidemment que je ne vais pas la laisser dans la rue à l’arrache pendant trois mois ! J’ai trouvé une agence, Motohurma, qui organise des tours à moto en Géorgie et qui peut me garder la Loca dans leur garage pour 35 euros par mois. L’agence est tenue par des expatriés russes, en qui j’ai totale confiance, ils étaient super sympas et professionnels !

Ils m’ont d’ailleurs proposé de partir avec eux en roadtrip moto pendant deux jours, mais je ne pouvais pas en raison de mon avion pour Tachkent le lendemain. Pour l’anecdote, ils prennent une pelle pour enlever la neige et une machette pour couper les branches. De la moto façon russe, ça passe ou ça casse !

Me rendre à ces endroits m’a permis de parcourir la ville en long et en large du coup !

Batoumi, les belles places de la ville

Les places autour de mon auberge sont très jolies, propres, animées… Notamment la place de l’Europe. Je retrouve ce paradoxe géorgien, à appeler des places « Europe » et mettre le drapeau européen partout sans faire partie de l’UE.

On voit des drapeaux ukrainiens aussi, des tags « Fuck Russia »… Mais par contre, absolument tout est traduit en russe ! Vu que la moitié de la population est russe je pense, tous les commerçants me parlent dans cette langue ! Bref, le paradoxe géorgien que j’avais déjà remarqué l’été dernier. Ils n’aiment pas la Russie, qui occupe 20 % du territoire après l’annexion de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, mais ils ne peuvent pas survivre économiquement sans leurs relations avec ce géant voisin.

Les statues Ali et Nino, qui tournent sans arrêt en se rapprochant puis s’éloignant, pourraient illustrer cette relation complexe !

Une autre place connue est la Piazza, avec une grande horloge. A proximité se trouve une église orthodoxe importante je pense vu le nombre de personnes qui y venaient et se signaient.

Batoumi, un mélange de style

Lorsque l’on se promène dans Batoumi, la première chose qui saute aux yeux est le mélange de styles. On voit de belles façades avec une architecture européenne, des maisons traditionnelles, des tours modernes et des immeubles soviétiques.

Bizarrement, j’ai trouvé ce mélange très charmant ! J’aime bien le style soviétique : c’est brut, c’est solide, ça tient debout pour des siècles mais ils en avaient rien à foutre de l’esthétique… Tout l’inverse des tours de verre d’aujourd’hui !

Batoumi, côté plage

J’ai très apprécié me balader sur le Boulevard Batumi tôt le matin ou le soir. Cette longue promenade piétonne longe la mer noire et est un rendez-vous incontournable des touristes comme des locaux !

Il y a des petits stands de nourriture, des cafés… Et aussi des manèges de foire le long de la plage, des appareils de musculation, des punching-ball… Bref, une sorte de fête foraine parfois !

Ça m’a fait rigoler de voir tout ça, même si en haute-saison quand tout est en fonctionnement ça doit être bruyant. Le mois de juin est la bonne période pour visiter Batoumi, qui se prépare doucement à accueillir les hordes de touristes russes, turcs, européens… En témoignent les transats sur la plage qui n’attendent que les vacanciers !

Batoumi, côte lacs

Le long de ce boulevard piéton, on peut aussi voir deux lacs : le lac Nuri et le lac Ardagani. Les kayakistes s’entraînent, les sportifs font leur jogging autour… Un petit coin de calme agréable dans une ville, même si les grandes tours ne sont jamais très loin !

Batoumi, les couchers de soleil

Batoumi est une ville qui bouge, dynamique… Mais on voit aussi des petits papys géorgiens prendre leurs temps, d’autres pêcher…

C’est en me promenant le matin pour regarder ces petites scènes de la vie quotidienne que j’ai repéré le spot parfait pour le coucher de soleil. J’y suis donc retourné le soir et les couleurs étaient très belles.

Le résultat me satisfait beaucoup, je me suis pas mal appliqué à faire les photos !

Asie Centrale, me voilà !

Après trois jours à Batoumi, je prends l’avion le samedi 10 juin pour me rendre en Ouzbékistan. Tellement hâte de découvrir l’Asie Centrale ! En tout cas, je ne regrette pas d’être venu ici, j’ai apprécié découvrir cette ville de Géorgie !

Je passe l’immigration géorgienne sans problème, malgré le fait que je sois rentré avec une moto et que je repars sans. Ça ne leur pose pas de souci, tant mieux !

Par contre, je me suis quand même fait remarqué à l’aéroport… La sécurité est venue me chercher dans la salle d’embarquement pour m’amener dans une petite pièce. Qu’est ce que j’avais encore fait ?! Mon sac s’y trouvait et ils m’ont demandé si j’avais des explosifs. Euh non… Ah finalement si, j’ai la bonbonne de gaz de mon réchaud. Oups..! Le chef de la sécurité n’était pas content du tout, je me suis excusé, ils ont pris la bonbonne et j’ai pu retourner attendre l’avion sagement !