Almaty est la plus grande ville du Kazakhstan et l’unique endroit que j’ai visité de ce pays. Les visites et activités ne manquent pas. Almaty est même devenue ma ville favorite d’Asie Centrale !
« Le vagabond a deux montres qu’on ne peut pas acheter ; à un poignet le soleil, à l’autre poignet la lune, les deux mains sont faites de ciel. »
Jack Kerouac
Par où commencer ? Pas facile car je suis resté neuf nuits dans cette ville donc j’en ai fait des choses !
J’y suis arrivé depuis Bichkek, au Kirghizistan. La frontière entre les deux villes est très empruntée et j’ai fait en sorte de la passer tôt le matin pour que ce soit rapide. C’était une bonne idée je pense !
Almaty : ville moderne, propre et verte
En arrivant en bus dans la ville, je vois à travers la vitre un Décathlon, un Leroy Merlin… Les grandes enseignes se sont implantées dans ce pays, le plus développé d’Asie Centrale, et les grands centres commerciaux ont poussé comme des champignons. Le communisme, c’est bel et bien fini !
Almaty pourrait ressembler à une ville européenne en terme de circulation : les voies de bus sont respectées, il y a des pistes cyclables ; chose impensable dans les autres métropoles d’Asie Centrale !
Ma première impression est déjà très positive. Je suis surpris par la modernité et la propreté de la ville. Ça change du Kirghizistan et du Tadjikistan !
Il est très agréable de s’y promener, même en plein mois d’août alors que la chaleur s’abat sur les plaines d’Asie Centrale. Almaty est une ville-forêt ! Je n’ai jamais vu autant d’arbres dans une ville. Si bien que la température ressentie dans les rues est tout à fait supportable et qu’on marche à l’ombre le plus souvent.
De plus, de nombreuses rues piétonnes quadrillent la ville. Les musiciens, peintres…s’y installent pour exposer aux passants leurs arts.
Où loger à Almaty ?
J’ai passé mes quatre premières nuits en plein centre-ville, au Golden Square Hostel. La localisation était top pour visiter car très centrale. Par contre, l’auberge n’avait pas d’extérieur et surtout je n’ai pas du tout aimé l’ambiance. Elle était remplie de russes et kazakhs qui tiraient tous la gueule. En quatre jours, je n’ai parlé à personne quasiment. Moi qui suis bavard normalement dans les auberges, c’est la première fois que ça m’arrivait.
De plus, ils étaient sans gêne dans les dortoirs : l’un regarde des vidéos youtube sans écouteurs jusqu’à 1h du mat’, l’autre passe un coup de fil à minuit, un autre met son alarme à 5h du mat’ mais ne se lève même pas avant 8h, un autre prie sur son tapis à 22h et à 5h, on a la clim mais un ne peut pas s’empêcher d’ouvrir la fenêtre la nuit alors que ça donne sur un boulevard très bruyant… J’en avais vraiment marre de ces gens qui ne pensent pas aux autres ! Qu’ils paient pour une chambre privée…
Au lieu de les dénoncer à Poutine pour les envoyer en première ligne en Ukraine, j’ai préféré changer d’auberge. J’avais visité la plupart des endroits dans le centre donc je me suis excentré volontairement, au DA Hostel. Il est situé dans un quartier résidentiel calme et bien desservi par les lignes de bus. Et l’ambiance était plus sympa surtout !
Où manger à Almaty ?
Pour la bouffe, Almaty c’est cool ! Cette ville apparaît dans plusieurs classements des meilleurs villes au monde pour s’expatrier en raison du rapport qualité / prix. Du coup, on trouve beaucoup de restaurants internationaux. Restaurant italien, indien, géorgien, turc.. Je me suis fait plaisir ! Par contre, les prix sont plus élevés que dans les précédents pays. Pour réduire un peu la facture, j’ai trouvé la bonne combine pour manger pas cher : j’allais dans les supermarchés SMALL (qui sont pas petits) et prenaient des plats à emporter au traiteur. Ça coute 2 ou 3 euros et c’est pas mal. De plus, on y trouve de la baguette !
Autre bonne adresse
Si vous voyagez longtemps, il est probable que vous devez racheter quelques affaires au cours de votre voyage. Il y a Décathlon à Almaty mais il est très loin du centre. Sinon, j’ai trouvé deux boutiques de montagne : Outdoor Center Almaty et un magasin officiel Salomon. Ils vendent des produits de qualité (Salomon, North Face, Patagonia…) à des prix standards mais au moins ça tient (contrairement à mes chaussettes achetées au bazar de Osh qui ont tenu trois semaines !).
Se déplacer à Almaty
Almaty est une métropole de plus de deux millions d’habitants donc les distances peuvent être grandes. Mais il est facile de s’y déplacer ! Le réseau de bus est très développé et facile à emprunter. C’est la solution la plus économique car un ticket ne coûte que 150 tenge (environ 30 centimes). Pour avoir les informations sur les lignes, les arrêts et les horaires, utiliser Yandex Maps (et non Google Maps, pas très renseigné pour cette région du monde). Almaty possède également un métro, avec une seule ligne par contre.
Me concernant, je n’ai utilisé que les bus publics. Et si vous êtes pressés, il est possible d’utiliser Yandex Go (l’équivalent de Uber) pour commander un taxi. Ça ne coûte pas cher non plus.
Il est ainsi facile d’aller un peu partout dans la ville, et aussi de rejoindre les montagnes du parc national Ile-Alatau pour des randonnées. Par exemple :
Bref, maintenant j’ai donné toutes mes informations et conseils je pense ! Passons aux visites !
Les édifices symboliques d’Almaty
Ma première auberge était à deux pas d’Astana Square, une des places principales d’Almaty. Le bâtiment imposant de cette place est l’Université Technique.
De la même époque soviétique, on trouve le Théâtre et l’Opéra. Vous remarquerez que sur beaucoup de photos il y a des fontaines. Ils aiment bien ça les architectes kazakhs !
Un peu plus au sud de ce théâtre se trouve la Place de la République, avec le Monument de l’Indépendance (obtenue en 1991 à la chute de l’URSS). Il faut savoir qu’Almaty a été la capitale du Kazakhstan jusqu’en 1997, date à laquelle l’ancien dictateur a décidé de bâtir une nouvelle capitale au milieu des steppes, Astana.
Ce monument est un obélisque. Tout en haut, un homme avec un arc et des flèches. Robin des Bois y serait-il pour quelque chose dans la chute de l’Union Soviétique ?
Cette place fait très soviétique tout de même. Mais j’aime vraiment ce style brut qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Je m’y suis habitué désormais ! Almaty a beau s’être développée et modernisée, elle ne peut pas renier totalement son passé de ville importante d’URSS.
Mais le plus bel exemple de ce style est l’hôtel Kazakhstan. C’est grand, fallait que ça impressionne ; c’est du gros béton, fallait que ça tienne ; c’est moche, fallait pas trop donner envie aux étrangers de venir.
Ce n’est pas sans rappeler évidemment l’hôtel Uzbekistan à Tachkent, construit à la même époque.
Un peu de religion
N’oublions pas non plus la religion, même si les kazakhs n’ont pas l’air d’être de fervents religieux. La mosquée centrale d’Almaty n’est pas vraiment impressionnante, et c’est la seule que j’ai vu lors de mes promenades dans la ville. Rien à voir avec les mosquées d’Ouzbékistan !
Par contre, la cathédrale orthodoxe Zenkov est très jolie ! Beaucoup de personnes étant d’origine russe au Kazakhstan (le russe est d’ailleurs langue officielle, au même titre que le kazakh), la cathédrale est fréquentée par de nombreux fidèles.
L’autre cathédrale orthodoxe connue de la ville est la Sainte-Sophie, située pas très loin. Plus sobre de l’extérieur.
Les deux intérieurs sont richement décorés et bien éclairés avec de nombreux vitraux.
Les parcs d’Almaty
La Cathédrale Zenkov est située dans le parc des 28 Gardiens de Panfilov (oui, nom un peu pompeux !). Panfilov était un général de l’Armée Rouge et un héros de la seconde guerre mondiale. La petite place devant la cathédrale est animée avec des vendeurs ambulants, des familles qui se promènent..
On y trouve aussi des statues commémorant les héros de la seconde guerre mondiale. Là encore, un style très soviétique !
Almaty et les parcs, c’est une grande histoire d’amour ! Il y en a partout dans cette ville et certains sont très grands, à l’image du Parc du Premier Président. Par contre, ils sont vraiment nuls pour trouver des noms…
Ce grand parc a été fait en l’honneur de Noursoultan Nazarbaïev, dictateur entre 1991 et 2019. Pardon, les services secrets me disent à l’oreillette qu’il était en fait « président démocratiquement élu ». Même la capitale, Astana, a été rebaptisée Noursoultan en 2019. Mais en 2022, ils se sont rendus compte qu’ils ont fait une connerie car tout le monde utilisait l’ancien nom et ont donc fait machine arrière. Du grand n’importe quoi !
Ce parc est splendide quand même, tout au sud de ville avec la vue sur les montagnes. Pour y aller, le bus 98 part du centre-ville et met 30 minutes.
Je m’y suis baladé deux heures le dimanche matin. C’était une belle promenade pour commencer une journée ! Il y a des écureuils partout et ils n’hésitent pas à monter sur vos jambes pour vérifier si vous avez quelque chose à manger !
Pas loin de ma seconde auberge se trouvait le parc Gorky, appelé aussi le Parc de la Culture et des Loisirs, avec son plan d’eau et les montagnes en arrière-plan.
Pour ce qui est des loisirs, ce parc est en effet bien équipé avec des manèges, un delphinarium, une grande roue etc… Les familles y viennent et les enfants ont l’air de bien s’y amuser. Par contre, pour ce qui est de la culture, je cherche toujours..!
La colline Kok Tobe
Mais le parc qui le plus la cote auprès des touristes et des locaux, c’est sans conteste la colline Kok Tobe. Un funiculaire partant pas loin de l’hôtel Kazakhstan permet d’y monter (compter 10 euros l’aller / retour).
J’y monte vers 16h30 en pensant trouver un endroit paisible, me balader et admirer le coucher de soleil. Je suis vite déçu ! C’est devenu une fête foraine avec une grande roue, des manèges, des stands… Il y a même un petit zoo !
Tout le monde se prend en selfie avec une statue des Beatles assis sur un banc. Je ne sais pas du tout ce qu’ils foutent là..
La partie du parc avec la plus belle vue sur les montagnes, proche de la grande antenne, est inaccessible car en travaux. Il faut donc regarder à travers les arbres pour voir les sommets. Pas grand chose à se mettre sous la dent du coup et l’attente jusqu’au coucher de soleil a été un peu longue (heureusement j’ai fini par trouver un petit coin de verdure au calme pour bouquiner).
Car j’étais venu pour assister à ce coucher de soleil, donc je ne voulais pas partir sans l’avoir vu !
Ce parc permet tout de même d’avoir une vue d’ensemble de la ville d’Almaty, avec toute la végétation, les quartiers résidentiels, et les tours modernes.
A 20h, le soleil se couche et le ciel rougit au dessus de la ville. Ça valait le coup d’attendre !
Le bazar Zelenyy
Je ne pouvais pas évoquer une ville d’Asie Centrale sans parler de son bazar quand même ! Le Bazar Zelenyy, appelé aussi Green Bazar pour les touristes occidentaux, vaut la peine d’y passer une ou deux heures.
Il est plus ordonné que celui de Bichkek par exemple. C’est à l’image de la ville finalement : propre, organisé… Il y a des petits écriteaux à chaque début d’allée pour savoir ce qu’on va y trouver (fruits secs, mouton, bœuf, fromage…). Mais ça n’empêche qu’il est animé !
J’y croise par hasard un couple de français vivant à Thorigné (un village pas loin de mon village d’origine près de Rennes), avec qui j’avais déjeuné un midi à Kochkor.
Malgré le fait que je commence à avoir vu un certain nombre de bazar, je ne m’en lasse pas vraiment. C’est toujours intéressant d’y voir les habitants dans leur quotidien, les produits qu’on trouve ici etc…
Almaty, ma ville préférée d’Asie Centrale
Après neufs jours à Almaty, je pense bien connaître cette ville. C’est rare que je reste aussi longtemps dans une ville durant un voyage ! J’ai adoré découvrir tranquillement les différents quartiers.
Almaty est ma ville favorite d’Asie Centrale, et de loin ! Mais je lui préfère tout de même des villes comme Rio de Janeiro, La Paz (ça personne ne comprend pourquoi), Buenos Aires, Kathmandu, ou encore Istanbul.
La présence des montagnes à proximité immédiate y joue pour beaucoup, ainsi que le cadre de vie très agréable avec les nombreux parcs. Le principal défaut, et c’est partout le cas en Asie Centrale, est la barrière de la langue car personne ne parle anglais. Et avec mes quelques mots de russe, ce n’est pas suffisant pour tisser des liens. De plus, j’ai toujours autant de mal avec les locaux, parfois très bruts dans leur manière d’être et pas polis. La chaleur latino me manque terriblement ! D’ailleurs, je n’ai pas encore fini ce voyage que je pense déjà au prochain… Et j’ai mis à jour mes prochains voyages !
Désormais, retour dans les pays du Caucase par avion pour récupérer ma moto !
1 commentaire
Borjomi : une étape agréable sur la route de l'Arménie - Y a qu'à rêver · 28 août 2023 à 15h36
[…] quitte Almaty et le Kazakhstan le 25 août. Mon avion est à 16h30 avec la compagnie nationale Air Astana. Et […]